Je suis du même avis qu'Arnaud, quand on achète un PC, c'est (sauf cas exceptionnel) avec Windows.
Et après, il y a surtout la paresse de changer d'OS une fois qu'on s'est habitué aux travers de Windows (ça "just work" limite, mais ça "just work" quand même avec un peu de chance). Car même pour les distributions qui cherchent la ressemblance avec Win, ça reste différent. Par contre je n'ai jamais reçu de retour négatif sur Gnome ou KDE de la part d'un windowsien (c'est plutôt du genre : "ouah c'est beau" :-) ).
Évidemment, avec un petit peu de volonté d'essayer autre chose, ça peut se passer plutôt bien... S'il n'y a pas un problème avec ce ****** de driver de modem ou de carte graphique ou de WIFI pas facile à installer. Ça refroidit les ardeurs quand on est confronté à ça dès le départ, même si c'est la faute des fabricants.
Et puis il y a aussi les jeux (avec Cedega tout ne marche pas, et ça reste plus compliqué) pour les ados, le fait que le programme qu'on avait l'habitude d'utiliser sous Windows n'existe pas sous Linux (quoi, en plus il faut chercher un équivalent ??!! Mais il faut pour ça que j'apprenne à installer un logiciel, que j'apprenne à le lancer, à faire un
raccourci lien, éventuellement à le placer dans le menu... Pfff ! C'est long tout ça ! Et y'a même pas de webcam pour MSN !).
A ne pas oublier aussi, l'abus de prosélytisme fait fuir
)
Je crois qu'on n'a pas encore atteint la masse critique d'utilisateurs "standards", l'orientation "Desktop" de Linux est à la mode ces temps-ci, mais ce n'est pas si vieux. Linux n'est quasiment pas mass-médiatisé et reste assez invisible sur les ordinateurs qu'on côtoie dans les écoles, lycées, bureaux, cabinets de médecins, etc...
Cela a pour conséquence que beaucoup de gens n'ont même pas connaissance de l'existence de Linux. Pour ceux qui fréquentent les milieux un tant soit peu axés sur l'informatique, il est évident qu'on parle beaucoup de Linux, qu'un bon nombre d'organismes passent à Linux et que cela ne manquera pas d'aider à le "démocratiser", comme on dit.
Face à celà je reste sceptique, ne présenter que les "victoires" et parler largement de telle ou telle avancée de Linux parce qu'on en est content, conduit facilement à surestimer son rayonnement. Dites-vous que les utilisateurs de Mac font de même, et pourtant on entend pas trop parler dans les milieux linuxiens que telle ou telle entreprise, tel ou tel serveur, tel ou tel organisation, tel ou tel école, etc, passe sous Mac. Il faut relativiser.
Pour beaucoup de gens le rayonnement de Linux ne vient pas troubler la surface de leur océan d'information. C'est à peine si Firefox y parvient (et on en a beaucoup plus parlé ces derniers temps dans les médias). À part les pubs IBM qui un temps mentionnaient Linux (sans expliquer ce que c'est), et quelques rares émissions, rien ne vient confirmer que ça y est, l'étincelle mettant le feu aux poudres s'est produite, et rien ne pousse les fabricants à produire des drivers pour Linux et *BSD, ni aux studios de développer des jeux pour ces plate-formes.
Alors qui reste-t-il pour prouver que Linux (ou un *BSD) est une solution viable et même préférable pour un PC de bureau ? A peu près les seuls utilisateurs de ces systèmes, et tout ceux qui veulent faire entrer les sytèmes libres (et les logiciels libres) dans la vie de tous les jours. Alors forcément, même si tu transmets le "message" à tout les contacts de ton carnet d'adresse :-)), il est long et incertain de changer les mauvaises habitudes.