Oui-oui, je comprend bien. Je me fais l'avocat du }-F pour faire avancer le débat :-)
Par exemple, pour se moquer d'une faille d'IE qui permettait d'afficher n'importe quoi dans la barre de navigation, un malin avait mis le lien de site de téléchargement des patches sécurités de M$ dans la barre et une fausse page où il était écrit (en US) : "Microsoft Internet Explorer n'est pas un bon navigateur pour la sécurité, si vous souhaitez gagner en sécurité et en rapidité, utilisez plutôt un navigateur comme Mozilla Firefox etc."
Est-ce qu'attaquer ainsi M$ sur son propre terrain fait avancer "la cause" ou pas ? Vaste débat.
Pour revenir à nos LEN, brevets logiciels et tout. Je voulais continuer sur le parrallèlisme entre le monde "réel" et le cybermonde (ah ces étudiants ];-) peuvent pas s'empêcher)
J'ai retrouvé un texte intéressant (du moins d'un point de vue socio, ça intéresse pas forcément tout le monde :-)) )
[
infokiosques.net]
En tant que tactique de contestation, l’utilité de la destruction de biens est peut-être limitée, mais importante. Elle attire les médias et démontre que les multinationales ne sont pas aussi intouchables qu’elles en ont l’air. Les personnes qui manifestent, et celles qui regardent la télévision, peuvent voir qu’un petit pavé dans une main peut détruire un mur symbolique. Une vitrine détruite d’un magasin Nike ne menace aucunE individuE, mais essaye d’exprimer que nous ne voulons pas que Nike améliore son fonctionnement mais que nous voulons sa destruction complète. Et je n’ai pas peur de le dire.
(...)
Quelle violence causons-nous lorsque nous brisons une vitrine de magasin Nike ? Du bruit, c’est peut-être ce qui est pris pour violent. Du verre brisé, ce qui peut blesser des gens, mais ce sont souvent uniquement des membres du black bloc qui entourent ces vitrines, et celles/ceux-ci ont déjà envisagé ce risque. Cela force une multinationale multimilliardaire à remplacer leurs vitres. Est-ce ceci qui est violent ? Il est vrai qu’unE de leurs employéEs sous-payéEs devra nettoyer tout ce bordel, ce qui est dommage ; mais d’un autre côté ça fera aussi un extra pour unE vitrierE...
(...)
J’ai commencé à m’investir dans l’activisme pendant la guerre du Golfe, et j’ai vite appris que beaucoup de monde dans une manif, ça ne suffit pas toujours pour que les médias en parlent. J’ai passé des semaines à organiser des manifs contre la guerre. Nous étions parfois plusieurs milliers à manifester. Mais les journaux comme les chaînes de télévision nous ignoraient toujours.C’est devenu complètement différent le jour où j’ai vu quelqu’unE casser une vitrine lors d’une manifestation. Nous étions soudainement présentEs dans toute la presse, écrite et télévisée.
Je ne demande bien évidemment pas d'être d'accord avec le texte mais les arguments sont intéressants. Appliqué au "cybermonde" :-)
« Lorsque la LEN ou les brevets logiciels sont passés, à peine y a-t-il eu qq lignes dans les faits divers, rien aux JT. S'il y avait eu des attaques, je vois déjà la une "Le site internet du Parlement Européen attaqué par des pirates", "Une attaque dite de type DDoS a paralysé le site de l'Assemblée Nationale au moment du vote d'une loi relative à Internet décriée comme liberticide par un nombre important d'acteur. Les pirates sembleraient ..." »
Citation
auteur
Au mien aussi ! Ghandi a plus fait pour l'Inde qu'une armée de rebelles, et les "casseurs" n'ont jamais fait avancer (au contraire) la cause qu'ils croyaient défendre.
L'exemple de Gandhi est particulièrement intéressant. En Occident, nous en avons une vision idéalisée, bien plus hagiographique qu'historique. Si l'Inde a obtenu son indépendance, c'est parce qu'il y avait aussi des luttes violentes. La marche du sel ou les actions du genre n'avaient pas pour but l'indépendance mais l'abolition de certains excès des colons britaniques sans remettre en cause leur présence. Gandhi ne réclamait pas l'indépendance au début mais y a été +- contraint en tant que leader par les "activistes" radicaux.
Enfin, il faut relativiser cette dite "non-violence". Les partisans de Gandhi cassaient des machines, brisaient des vitres etc. "non-violence" signifiait pas d'atteinte aux entités vivantes (manger de la viande est responsable de bien + de violence www.cahiers-antispecistes.org/)
Violence/non-violence est une vision binaire fausse, ce qui est d'ailleurs abordé dans les extraits ci-dessus dont je conseille de lire l'intégralité. [
infokiosques.net]
Je pense que le thème de la radicalité devrait être un sujet de débat. Je dis ça en tant qu'étudiant scientifique mais profondément intéressé par la sociologie, c'est un sujet à aborder.
Rassurez-vous, je n'ai pas les connaissances pour faire une DDoS (l'installation d'ubuntu, c déjà bcp !!) et je ne pense pas qu'un pirate sera convaincu par un topic léa, c'est un intérêt phénoménologique qui me pousse à poser la question chez les gens du libre.
Faut-il blâmer les minorités activistes radicales ? Dans quelle mesure celles-ci sont-elles un soutien pour les causes qu'elles défendent ou au contraire leur nuisent-elles ?
Je pense à la fois aux manifestants radicaux qui vont les premiers au contact de la police pour les empêcher de violenter les personnes pacifistes
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M°v°M mais je pense aussi à Gandhi assassiné par un fanatique hindou. :-F
Vos avis m'intéressent.