Aujourd’hui, c’est la fin du monde. En tous cas, selon le calendrier des Mayas, vous savez, le peuple qui n’a même pas prévu la destruction de sa propre civilisation (les Espagnols les ont un peu aidés, il est vrai). On espère que ceux qui ont calculé cette date du 21 décembre savaient que les Mayas comptaient en base 20, mais a priori oui, sinon nous serions déjà tous morts depuis longtemps. En tous cas l’heure de la catastrophe n’est pas précisée, cela nous laisse un peu de temps. Ce vendredi, les astrologues nous prédisent également un alignement galactique, nous rappelant que l’astrologie est à l’astronomie ce que l’ostéopathie est à la kinésithérapie et l’homéopathie à la médecine.
Alors, que va t-il vraiment se passer ? Le grand Marsupilami bleu va t-il innonder la Terre d’un tsunami de barbe à papa, avant un suicide collectif au son d’une musique de Rihanna ? Standard & Poor’s, Fitch et Moody’s vont-ils dégrader la note du Vatican ? Flip la sauterelle pourra-t-il nous aider à comprendre le maya ? Y a-t-il une vie après la mort ? Upstart va t-il remplacer Systemd ? Des marins chanteront-ils dans le port d’Amsterdam, les rêves qui les hantent ? Et surtout, est-ce un coup monté de l’office de tourisme du Yucatan ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu. Nous verrons bien !
Si nous nous tirons de ce mauvais pas, on l’aura échappé belle. Et maintenant que nous saurons que la vie est précieuse et si fragile, profitons en pour partager nos connaissances sur Ubuntu, Mageia, Fedora, Debian et les autres ! L’après fin du monde, c’est sur Léa que ça se passe 🙂
Léa-Linux est de nouveau en ligne, complétement en ligne, après quelques longues semaines d’interruption. Tout avait commencé cet été : lors d’une migration système, nous avions rencontré des problèmes avec notre serveur. Léa avait alors fait son baluchon et déménagé sur un autre serveur où on lui avait gentiment fait un peu de place. Loi de Murphy oblige, cet autre serveur n’avait plus voulu redémarrer après une de ses propres mises à jour. Il nous a fallu un peu temps pour récupérer les données et reconstruire le site ; les listes de diffusion sont revenues à la vie en octobre et le recettage a commencé en novembre. Merci à Mickaël, Guillaume, Nicolas, Farid, Benjamin et surtout Serge pour leur participation dans ce périple. L’équipe de Léa s’excuse de n’avoir pas pu vous aider durant ce laps de temps et vous remercie de votre patience et de vos messages de soutien.
Pendant ce temps là que d’événements… une présentation « Léa-Linux : documentation communautaire » a eu lieu aux RMLL, le « Gangnam style » et sa danse équestre ont dépassé le broshing impeccable de Justin Bieber sur les sites de vidéo en ligne, le hackerspace Osilab a été cambriolé et incendié, Léa s’est installée sur les réseaux sociaux (Identi.ca, Twitter, Facebook), le beaujolais et l’Ubuntu 12.10 nouveaux sont sortis….
C’est reparti pour de nouvelles docs et de l’aide à n’en plus finir pour notre système d’exploitation favori !
Comme souvent, Léa-Linux sera présent aux Rencontres mondiales du logiciel libre. Mais cette année, cerise sur le gâteau, nous ferons une présentation sur le thème « Léa-Linux : documentation communautaire ». Cela se passera le mardi 10 juillet à 14h40, salle 2160, dans le bâtiment Uni-Mail de l’Université de Genève, en Suisse. Venez nombreux !
L’écrivain américain Ray Bradbury vient de décéder à l’âge de 91 ans. Né en 1920 dans Illinois aux États-Unis d’Amérique, il est l’un des auteur de science-fiction et d’anticipation les plus connus et les plus appréciés.
Politique, dans son Fahrenheit 451, poétique, dans ses Chroniques martiennes, Ray Bradbury aura également été un auteur prolifique : il a publié plus de 500 romans et nouvelles.
La petite Léa en est toute attristée.
Le 4 mai prochain aura lieu la journée mondiale contre les DRM organisée par la Fondation pour le Logiciel Libre (FSF) et relayée par l’APRIL. Même si on peut s’interroger sur la pertinence d’une telle journée (le 4 mai est aussi la Journée internationale des pompiers ou la Journée mondiale de La Guerre des étoiles), cette date aura pour but de mettre un coup de projecteur sur le fléau que sont les DRM.
Qu’est-ce donc ? Les DRM, acronyme de « digital rights management », en français « gestion des droits numériques », sont des verrous numériques ayant pour but principal de contrôler l’usage de médias (morceaux de musique, films, livres numériques) lors de leur utilisation dans le cercle privé. On trouve ainsi des DRM sur du contenu vendu en ligne (iTunes par exemple), sur certains CD et DVD et même sur des jeux vidéos. Concrétement, Les DRM sont une entorse à la liberté du consommateur, car elles font qu’un média acquis légalement ne pourra pas forcément être lu avec n’importe quel système, ni avec l’appareil de son choix, ni être copié ou pourra n’être lu qu’un nombre fixé de fois.
Ironie du sort, les DRM peuvent également être une entrave à la vente légale de contenu copyrighté, l’offre « illégale », composée de fichiers plus compatibles et davantage interopérables, étant au final de meilleure qualité. Le 4 mai, parlez donc des DRM à votre entourage ! Si le public boycotte ce genre de contenu, les diffuseurs cesseront d’en mettre dans leurs produits.
Fidèle à sa stratégie de campagne de noyer ses concurrents sous une avalanche de propositions, Nicolas Sarkozy a annoncé le 30 mars dernier une mesure qui est passée quasiment inaperçue. Elle concerne pourtant notre manchot !
Selon un extrait du cahier des charges publié dans Le Figaro par Éric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, le gouvernement fournira à chaque enfant rentrant en classe de 6e un ordinateur « grenello-compatible » d’une valeur de 400 euros équipé de logiciels libres. A priori, ce sera un système Ubuntu modifié pour respecter la « charte internet UMP » : certains sites seraient bloqués par défaut (lors d’une connexion sur un site d’échanges de fichiers tels que Rapidshare, on serait rédigé sur un site pédagogique expliquant les méfaits supposés du téléchargement) et les logiciels de pair-à-pair ne seraient pas disponibles dans les dépôts. De plus, un logiciel de sécurisation – validé par un comité « éthique et sécurité » composé notamment de Bernard Squarcini et Christine Boutin – sera préinstallé pour éviter l’utilisation non autorisée d’œuvres protégées par un droit d’auteur, protéger les collégiens contre toute utilisation de leur ordinateur à leur insu et empêcher le surf sur des sites « illégaux, dangereux ou subversifs ».
On devrait retrouver LibreOffice, Firefox, Thunderbird, VLC et la plupart des logiciels libres connus. La charte graphique sera confiée à DJ Mosey. Le nom de la distribution n’est pas encore connu. Nicolas Sarkozy s’est réjoui lors de son meeting de Nice d’un projet « performant, innovant, respectant la production audiovisuelle et les lois de la république ». Affaire à suivre.
Note : Il s’agissait bien sûr d’un poisson d’avril.
Arch Linux vient juste de fêter son dixième anniversaire. Cette distribution reste assez peu connue, bien qu’elle soit probablement dans le top 10 des plus populaires depuis quelques années. Créée par un Canadien en 2002, c’est une distribution pour utilisateur expérimenté qui s’inspire grandement de la distribution Slackware.
Cette distribution repose sur l’absence d’outils graphiques de configuration, la recherche de simplicité dans la conception et le gestionnaire de paquets Pacman. A l’instar de Gentoo, c’est une distribution en rolling release, c’est à dire que de nouveaux paquets apparaissent chaque jour et qu’on peut garder continuellement sa distribution à jour. Du coup, les versions publiées d’Arch Linux (une fois par an) sont simplement des clichés pris à un instant donné de la distribution.
Bon anniversaire Arch !
PS : Léa possède encore peu de documentations sur Arch, mais il ne tient qu’à vous d’en créer !
Bonjour,
Le wiki a été perturbé ces dernières semaines suite à la montée de version de MediaWiki. Ceci a entraîné des perturbations à la fois dans l’édition des pages et dans la lecture de certaines documentations, des commandes n’apparaissant plus dans les tutoriels. Nous sommes en train de corriger ces problèmes et un retour à la normale est prévu incessamment sous peu.
Toutes nos excuses pour la gêne occasionnée,
Les admins.
PS (mis-à-jour du 25 mars) : D’autre part, nous recevons de plus en plus de demandes d’aide soumises sur le blog. Les questions doivent être posés dans les forums ou la mailing list.
Comme vous avez pu vous en rendre compte, Léa boudait ces derniers jours. En effet, à l’instar de nombreux sites de par le monde (*), Léa-Linux a opéré ces derniers jours un « blackout » pour attirer l’attention sur le projet de loi américain Stop Online Piracy Act (SOPA). Sous couvert de lutter contre la violation de droits d’auteur en ligne, SOPA permettrait la mise en place d’une série de mesures choc, notamment la suspension des revenus publicitaires et des transactions en provenance de services de type Paypal, la suppression du référencement par les principaux moteurs de recherche, le blocage du site par les FAI (et donc le contrôle des communications des internautes), la saisie du nom de domaine, etc. Évidemment, ce genre de loi menacerait directement tous les sites collaboratifs tels que Wikipédia et Léa-Linux.
Ceci concerne les États-Unis, mais par expérience on sait que ce genre de loi pourrait très vite être également voté au Canada et en Europe. HADOPI, LOPPSI et ACTA sont déjà dans cette optique. SOPA légaliserait des pratiques déjà en vigueur. On se souvient qu’en décembre 2010, Wikileaks avait vu son nom de domaine et ses comptes bancaires bloqués par différents acteurs privés suite aux pressions américaines, alors qu’aucune décision de justice n’avait été prise à son encontre. D’autre part, le 19 janvier, le site de partage de fichiers MegaUpload a été fermé par le département de la Justice des États-Unis. Même si la plupart des fichiers hebergés sur ce site enfreignait sans doute les droits d’auteur, une fois de plus, on s’est attaqué à un outil et non pas au délit. À ce rythme là, on interdira bientôt les couteaux, parce qu’on peut tuer quelqu’un avec…
Suite à la mobilisation massive des sites webs, le Sénat américain a annoncé hier qu’il suspendait la discussion du projet SOPA (et de PIPA, un projet similaire). Pour l’instant. N’oublions pas que ces lois sont votées dans des démocraties par des élus du peuple, et que les citoyens ont chacun une part de responsabilité dans la défense de la neutralité des réseaux et des libertés fondamentales. Ne laissons pas les ayant-droits détruite internet pour défendre leurs rentes !
(*) En particulier, les sites de Wikipédia anglophone, Google, The New York Times, YouTube, Facebook, Twitter, eBay, Yahoo!, Mozilla, Reporters sans Frontières, Free Software Foundation, LinuxFR.
Dans une conférence de presse atypique et « en grande pompe », le PDG de Free a présenté hier son offre de téléphonie mobile, avec des tarifs au moins deux fois moins chers que ses concurrents français. Un grand coup de com’ ? Certainement, mais pas seulement. En effet, les tarifs de téléphonie mobile en France étaient jusqu’ici les plus chers d’Europe, en raison du faible nombre d’opérateurs et d’accords tacites entre les 3 fournisseurs historiques, qui de plus ont tout faits pour entraver l’arrivée de Free sur le marché (arrivée dont on parlait déjà il y a 5 ans).
On peut supposer que Free s’entendra peu avec les trois opérateurs historiques et les forcera à s’aligner sur ses tarifs : c’est ce qui s’était passé pour internet à la fin des années 1990. Ceci dit, pour que le marché offre vraiment une large gamme de prix et de tarifs, deux ou trois opérateurs en plus n’auraient pas été du luxe. On appréciera que Free n’ait que peu de liens avec le pouvoir politique en place, ce qui n’était pas le cas de la majorité de ses concurrents.
Free s’est engagé, à l’inverse de la tendance actuelle du marché, à fournir un accès à tout l’internet (pas de protocoles VoIP ou P2P bloqués par exemple) – même si dans le détail, pour les geeks, il y aura quelques restrictions (3G limitée à 100 sessions TCP) . Ils se sont également décidés de ne pas contraindre les abonnés à un engagement de durée.
En définitive, il est certain que cette nouvelle offre de téléphonie mobile est audacieuse. Reste maintenant à espérer que la qualité de service sera au rendez-vous. Notons également que Free n’a pas obtenu de licence les meilleures fréquences pour la 4G, qui pourrait se développer à l’avenir. De plus, les tarifs proposés par Free ont été annoncés accessibles uniquement aux 3 premiers millions d’abonnés… ceci étant, cela tient probablement au fait qu’ils ont besoin d’une masse critique d’abonnés rapidement pour être rentables ; après cette conférence de presse un brin provocatrice, on ne les voit pas annoncer dans quelques semaines que finalement, ils sont au même prix que les autres… Ce qui est certain, cest que l’offre de Free va redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs et qu’elle va permettre un meilleur jeu de la concurrence. Et cela, c’est déjà beaucoup.
Mis à jour le 12 janvier 2012.