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posté par Lea, le 15 juin 2013

NetBSD fête son anniversaire ! C’est quoi NetBSD ? NetBSD est un UNIX libre, ce qui est fait une alternative intéressante à GNU/Linux. Ses atouts ? Il se veut être le système d’exploitation le plus portable : il tourne sur plus de 50 architectures, du parcmètre au grille-pain en passant par le mainframe et les consoles de jeux vidéos. C’est aussi le champion de la rétro compatibilité, étant capable d’exécuter des programmes compilés il y a 20 ans. Quel âge a t-il ? Vingt ans justement, les choses sont bien faites.

Que pourrait-on dire de plus ? Peut-être que NetBSD est géré par une association à but non-lucratif, la NetBSD foundation. Ou qu’OpenBSD, l’Unix libre réputé pour sa sécurité, est à l’origine un fork de NetBSD. Ah oui : NetBSD 6.1 vient de sortir. Ça tombe bien, si vous avez envie de l’essayer.

Longue vie au logiciel libre ! Longue vie à NetBSD 🙂

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posté par Lea, le 7 juin 2013

Bien sûr, on s’en doutait fortement. On a dénoncé ici même le risque de confier toujours plus de données à des sociétés privées ainsi que les lois liberticides. Mais cette fois, c’est officiel.

Sachez-le, ce n’est ni de la science-fiction, ni de la théorie du complot : vos courriels, vos discussions instantanées, vos visioconférences et vos appels par internet (VoIP), tout comme les notifications de présence ou d’activité sont scrutables et probablement scrutés. Ceci est d’autant plus facile que la majorité des internautes ne réfléchissent pas avant de publier des données sur les réseaux sociaux, sans se soucier de leur droit à l’oubli ou de leur anonymat.

Le principal organe de renseignement américain, la NSA, a lancé en 2007 (au plus tard en 2007) un programme d’espionage des grandes entreprises du Web. Ce n’est pas complétement un scoop. D’une part, le patriot act liberticide permet tout et n’importe quoi au nom de la lutte anti-terroriste. D’autre part, la NSA a toujours eu des grandes oreilles : c’est son rôle. Elle s’est déjà appuyée sur des entreprises : on se rappelera de la porte dérobée dans Windows NT. C’est encore le cas cette fois-ci. Grâce au Washington Post, on sait que Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, YouTube, Apple (probablement d’autres) ont créé des accès spéciaux pour les autorités américaines dans le but de faciliter la recherche d’information.

Et l’Europe dans tout ça ? On est également en droit de s’inquiéter. La vidéosurveillance se généralise, les lois liberticides telles qu’HADOPI ou LOPPSI se multiplient et toujours plus de données sont stockées sur les individus (carte de transport, carte bancaire, téléphonie mobile, fournisseurs d’accès à internet etc.).

On peut s’interroger sur la pertinence de cette surveillance généralisée des citoyens et de leurs données. En effet, il est évident que les pédophiles et les terroristes n’utilisent pas Facebook pour communiquer entre eux, mais utilisent des moyens de communication sécurisés. Dans ces conditions, qui cherche t-on à surveiller ?

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posté par Jiel, le 14 mai 2013

Petit à petit, le vote électronique fait son chemin. Ainsi, il s’invite en France depuis 2003 dans diverses élections (cantonales, régionales, présidentielles, législatives, européennes) pour certaines villes ou certaines circonscriptions. Les élections prud’homales de Paris de 2008 ont été organisées par Internet. Ce mois-ci, ce sont les primaires parisiennes du parti UMP qui seront organisées via Internet. Depuis 2010, les cantons de Genève, Neuchâtel et Zurich ont recours au vote électronique. En Belgique et au Québec, les ordinateurs de vote sont massivement utilisés. Pourtant, les Pays-Bas y ont définitivement renoncé en 2008 suite à un rapport accablant détaillant les possibilités de fraude. On se pose également beaucoup de questions en Allemagne, aux États-Unis d’Amérique et… en France.

Qu’est-ce que le vote électronique ? Dans un système de vote traditionnel, l’électeur inscrit sur une liste électorale va dans l’isoloir pour mettre le bulletin de son candidat dans une enveloppe, dépose l’enveloppe dans une urne transparente. À l’issue du scrutin, l’urne est ouverte et les électeurs peuvent participer au comptage des bulletins, puis le président du bureau fait la somme des voix de chaque candidat et annonce le résultat.

Dans le cas du vote électronique, l’électeur inscrit sur une liste électorale vote sur un ordinateur dans un isoloir. À l’issue du scrutin, les ordinateurs donnent le résultat du vote. Impossible de recompter les voix. Impossible de savoir si ce qu’on choisit sur l’ordinateur est bien pris en compte. Impossible de savoir si l’ordinateur n’a pas bugué ou n’a pas été piraté. Même si le code source des ordinateurs de vote est libre et audité, rien ne prouve que c’est le même code source qui est déployé sur chaque machine. Dans le cas du vote électronique par Internet, on n’est en outre pas certain que la personne qui vote soit bien celle inscrite sur les listes, ni que son anonymat soit garanti, ni qu’elle ne vote pas sous la contrainte, ni qu’il n’y aura pas modification de son vote sur le réseau… Le vote électronique est un processus opaque : l’électeur est obligé de faire confiance aux publicités des fabricants d’ordinateurs. Rappelons que le mot démocratie signifie en grec « souveraineté du peuple » et non pas pas « souveraineté du collège d’experts qui nous garantit que les machines sont sûres ».

Les principaux arguments avancés en faveur du vote électronique concernent la rapidité de l’obtention des résultats (car il n’y a pas de dépouillement) et l’arrêt de production de bulletins papiers. Est-ce nécessaire de sacrifier la démocratie pour cela ? Rappelons évidemment qu’un autre argument – qui n’est jamais mis en avant – est que le développement du vote électronique est une aubaine économique pour les fabricants du secteur. Ces derniers n’hésitent d’ailleurs pas à faire pression pour défendre leur gagne-pain.

Pour les passionnés de l’informatique que vous êtes peut-être, tout ceci est facile à comprendre. Pour le citoyen lambda, cela l’est un peu moins. Parlez-en autour de vous avant qu’il ne soit trop tard !

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posté par Lea, le 16 avril 2013

C’est officiel ! La communauté a voté et le nouveau chef de projet de Debian est Lucas Nussbaum. Félicitations, Lucas !

Lucas Nussbaum est un libriste français (le 2e à la tête de Debian, après Samuel Hocevar), bien connu des geeks européens pour sa bonne humeur et ses nombreuses conférences et présentations, en particulier aux RMLL et au FOSDEM, notamment sur la platforme Grid’5000, sur XMPP et bien entendu sur Debian… Dans la vie, Lucas est enseignant-chercheur à l’Université de Lorraine et travaille au sein de l’équipe Algorille du Loria.

Souhaitons lui beaucoup de bonheur et de réussite dans la construction de ce grand et beau projet qu’est Debian ! Il a du pain sur la planche : son programme pour Debian est de renforcer la visibilité et propager les valeurs de la distribution libre, innover, recruter, rendre la gouvernance du projet plus collective tout en restant dans la continuité de la politique du précédent chef de projet, Stefano Zacchiroli.

PS : Pour l’anecdote, on notera que les Français ont la côte dans le monde des distributions puisque c’est une Française qui préside l’association Mageia.org – Anne, bien connue des léasiens – et encore un Français qui préside le conseil d’openSUSE, Vincent Untz.

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posté par Lea, le 1 avril 2013

Hamad bin Jassim al-Thani, premier ministre du Qatar, était ces derniers jours aux États-Unis. Au cours de son séjour de 48h éclair, il a rencontré le vice-président américain Joe Biden pour parler pêle-mêle pétrole, gaz naturel et secteur tertiaire. L’homme fort du Qatar s’est ensuite envolé pour la Caroline du Nord, où il a annoncé un partenariat historique avec Red Hat, avant de repartir vers Doha.

« Red Hat et une société d’investissement du Qatar annoncent, ce jour, avoir finalisé un projet d’accord aux termes duquel ce nouvel associé deviendrait l’actionnaire de Red Hat, Inc. à hauteur de 48% », indique un communiqué. L’identité de cette société d’investissement qatari n’a pas été précisée. Selon le New York Times, qui a révélé l’accord, il s’agirait du fonds souverain du Qatar. Jim Whitehurst devrait rester CEO, précise le quotidien.

Une conférence de presse était prévue à 15h30 au siège à Raleigh pour annoncer cet accord. « Nous avons recherché le meilleur partenaire possible pour assurer à Red Hat et au logiciel libre une place dans l’histoire. Nous l’avons trouvé avec notre nouvel associé qui partage cette ambition », a indiqué Chris Moody, directeur marketing de Red Hat. « Les Qataris ont pris la mesure de l’importance du travail effectué par l’ensemble du management actuel de l’entreprise et souhaitent collaborer avec lui afin de poursuivre les efforts entrepris par Red Hat, Inc. pour atteindre les meilleurs résultat », conclut Chris Moody .

Éludant une question sur les investissements du Qatar pour soutenir des groupes religieux extrémistes et la condamnation récente du poète Ibn Al-Dhib, le représentant du fonds qatari Abdel Wassim bin Hamad a regretté « la méfiance infondée des Américains vis-à-vis du Qatar qui est une démocratie pacifique » et s’est dit « enthousiaste de contribuer à l’écosystème du logicie libre, élevé par l’Unesco au rang de patrimoine mondial de l’humanité ». Il a déclaré que le budget publicité serait nettement amplifié et que plusieurs stars du show business avaient donné leur accord pour la réalisation de spots télé vantant les mérites de la distribution au chapeau rouge. Les noms n’ont pas été divulgués, mais on peut supposer qu’il s’agira d’au moins une personne particulièrement en vue (Rihanna ? Usain Bolt ? Les One Direction ? Selena Gomez ? Michel Telo ?). Enfin, il a également annoncé l’arrivée de nouvelles têtes chez Red Hat, notamment David Ebersman, ancien directeur financier de Facebook et la nomination de Lennart Poettering à un nouveau pôle « Innovation ». Côté bourse, l’enseigne américaine au chapeau rouge a bondi de 1,76% suite à ces annonces.

Mise à jour : Ceci était un poisson d’avril. Merci à LinuxFR qui a relayé le poisson !

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posté par Jiel, le 18 mars 2013

On apprend grâce à Reflets que l’opérateur français SFR, filiale de Vivendi, ne fournit pas Internet à ses abonnés qui surfent en 3G : il fournit un internet modifié à sa sauce. Images modifiées, liens insérés, tout cela grâce à un proxy transparent sans que l’utilisateur en soit informé. Il y a quelques temps, c’est Free qui modifiait le contenu de pages web pour bloquer des publicités de Google.

Ces agissements sont une atteinte à l’information et une intrusion grave entre le fournisseur de contenu et son lecteur. Un opérateur n’est pas un censeur, ni une autorité morale qui doit décider qui doit voir quoi. C’est un intermédiaire technique, un relai, qui doit rester neutre. Rappelons les principes essentiels à la neutralité du net selon Benjamin Bayart – président de FDN et dont les conférences sont passionnantes :

  • Transmission des données par les opérateurs sans en examiner le contenu ;
  • Transmission des données sans prise en compte de la source ou de la destination des données ;
  • Transmission des données sans privilégier un protocole de communication ;
  • Transmission des données sans en altérer le contenu.
  • Les opérateurs seraient donc avisés de réfléchir à leur éthique. C’est un peu comme si un livreur de kiosques de presse décidait de résumer lui-même des articles du Monde ou du Figaro pour que les journaux soient moins lourds à porter… Les opérateurs tels que SFR ne sont pas éditeurs de contenu mais opérateur de réseau. Si le service rendu à leur client n’est pas assez rapide et efficace, à eux d’investir pour développer leurs performances techniques (surtout quand on voit leurs profits) plutôt que de brider internet et d’altérer le contenu !

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    posté par Jiel, le 1 mars 2013

    En cette période où des météorites nous tombent presque sur la tête et où des astéroïdes nous doublent sans mettre le clignotant, les États-Uniens ont demandé au département de la défense de prendre ses responsabilités. Ils ont fait une pétition (véridique !) pour obtenir une Étoile noire. Hé bien ! La réponse est niet. Le président Obama a la peau sombre mais est du côté clair de la force, et il l’a prouvé dans la réponse humoristique au peuple de son responsable du département de la science et des affaires spatiales au sein de l’administration du budget de la Maison Blanche, Paul Shawcross. Une bonne information qu’il nous fallait absolument relayer sur ce sith web.

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    posté par Jiel, le 31 janvier 2013

    Le weekend prochain se déroulera un événement incontournable du monde du logiciel libre : la réunion européenne des développeurs de logiciels libres et open source (FOSDEM). Des informaticiens et des geeks se réuniront non loin du Manneken-Pis pour boire de la bière et suivre des conférences et des présentations (en anglais). À tout juste 35 min en train de Lille, on pourra boufferdéguster de la sécurité, du réseau, du BSD, du Hurd, de la robotique, du bas niveau, du développement web : plein de thèmes que l’on retrouve également sur Léa-Linux. Parmi le public, une grande majorité de Belges, de Français, de Néerlandais et d’Allemands, mais aussi quelques autres Européens qui feront le déplacement à Bruxelles comme chaque année.

    Des membres de Léa y seront, sans doute vous aussi : les 2 et 3 février 2013, Université Libre de Bruxelles (ULB), Campus Solbosh, 50, avenue Franklin D. Roosevelt, 50. Toutes les infos utiles sont sur fosdem.org.

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    posté par Jiel, le 18 janvier 2013

    Le changement, c’est maintenant ? Le ministre délégué français chargé des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, Fleur Pellerin, a clairement pris parti en faveur du logiciel libre dans une réponse écrite à un député de l’Assemblée nationale. La réponse est limpide et argumentée, sans ambiguïté et montre une réelle connaissance du sujet. Même si le ministre avait précédemment soutenue le brevet unitaire européen, qui fait craindre un retour futur par la petite porte du brevet logiciel rejeté au Parlement européen il y a une dizaine d’années, on appréciera tout particulièrement le fait que le gouvernement français reconnaisse enfin publiquement la valeur de l’écosystème du libre. Ainsi le ministre a déclaré : « le modèle du logiciel libre est au coeur d’enjeux stratégiques pour l’industrie numérique et, plus largement, pour l’ensemble des branches industrielles ».

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    posté par Jiel, le 2 janvier 2013

    En 2013, soyez juste, soyez, indulgent, soyez libres. Soyez vous-mêmes.

    Léa vous présente ses meilleurs vœux de bonheur pour la nouvelle année !

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