Qu’il est loin, le temps où l’on s’indignait du contrôle éventuel du système par TCPA Palladium, des sypwares, des rootkits voire mêmes des cookies de pistage dans les navigateurs internet.
Aujourd’hui, tout le monde est de plus en plus contrôlé et surveillé, et aussi, contrôlable et surveillable. Dans la vie de tous les jours, il s’agit de la banalisation de la vidéo-surveillance, des titres de transport RFID (passe navigo etc.), des passeports biométriques etc. Au niveau de l’informatique, cela se traduit par des lois ou des projets de lois de type HADOPI, LOPPSI, on a même parlé d’un projet de loi visant à interdire l’anonymat des blogueurs français.
Eh bien, nous sommes également servis au niveau de notre utilisation de l’informatique. Et dans ce cas, la grande majorité des utilisateurs ne s’en rend même pas compte. En figure de proue, les réseaux sociaux de type Facebook, qui collectent et partagent nos informations personnelles, et où il est particulièrement difficile d’effacer ses traces. On sait également que certains sites web sont de plus en plus intrusifs : un exemple frappant est Gmail, la messagerie en ligne de Google, où désormais un numéro de portable est exigé pour pouvoir créer un compte.
Cela va continuer avec Chrome OS, le système d’exploitation de Google dont l’arrivée sur le marché est imminente. Ce système fonctionnera entièrement en ligne, en utilisant des applications (Google Documents, Gmail, etc.) à travers le navigateur Chrome. Et tout repose sur le principe du « cloud computing » : les données seront hébergées sur un serveur distant. Ce genre d’offre d’hébergement de données à distance se multiplie, par exemple chez les fournisseurs d’accès ou chez Canonical avec son offre Ubuntu One.
On met en avant que vos données seront toujours sauvegardées, accessibles de n’importe où etc. Oui, le cloud computing a de nombreux avantages. Mais avez vous pensez qu’en mettant ainsi vos données chez Google, chez Canonical ou un autre, vous perdrez le contrôle de vos données et de votre vie numérique ? En effet, vous ne pourrez pas contrôler où seront stockées vos données, comment elles seront protégées, et surtout, qui pourra y accéder.
Chrome OS, Ubuntu One, Facebook, c’est peut-être l’informatique de demain. Et dans cette informatique là, la vie privée n’a plus de place. Les commerciaux et les dirigeants ont décidé que nos photos, nos mails, nos écrits, nos contacts doivent leur être accessible. Les laisserons-nous faire ?
Bonjour
[quote]Gmail, la messagerie en ligne de Google, où désormais un numéro de portable est exigé pour pouvoir créer un compte[/quote]
Première nouvelle… Dans quel pays?
Belgique aussi.
En France par exemple. C’est le cas depuis quelques mois, vous pouvez faire le test.
Doit-on vraiment mettre Canonical la-dedans ? après tout, ils sponsorisent Ubuntu…
Doit-on vraiment ne pas mettre Canonical là-dedans, parce qu’ils sponsorisent Ubuntu ? 🙂 D’autre part, Google est aussi un important sponsor du logiciel libre.
Pour info, je viens d’aller sur le site http://www.gmail.com/ pour me creer un mail. NULLE PART M’A-T’ON DEMANDE DE NUMERO DE TELEPHONE. Au plus on m’a demande de preciser mon pays (France) et de donner un nom et un prenom (qui ne sont meme pas mes vrais).
Moi je trouve que ca decredibilise l’article pas mal…
Je vous félicite pour votre esprit critique, mais voici une capture d’écran : http://www.lea-linux.org/documentations/images/4/41/Gmail_sms.jpg
Cela intervient sur la deuxième page de création de compte, après celle où l’on renseiggne ses noms, prénoms et l’adresse mail désirée.
Moi je trouve que ca décrédibilise votre commentaire pas mal… 😉
Notez que je n’ai pas plus de précisions, peut-être que cette demande n’intervient que pour certains pays (a ma connaissance, au moins en France et en Belgique) ou par exemple quand on ne fournit pas d’adresse mail de secours.
[…] sûr, on s’en doutait fortement. On a dénoncé ici même le risque de confier toujours plus de données à des sociétés privées ainsi que les lois […]