Être rémunéré en faisant du logiciel libre, c’est possible… mais c’est compliqué. Un étude de Tidelift citée par ZDNet nous apprend que près de la moitié des responsables de projets de logiciel libre sont bénévoles. Parmi les 54% qui sont payés pour cela, seuls 26 % gagnent plus de 1 000 dollars (850 euros) par an pour leur travail. C’est peu, sachant qu’aujourd’hui certains logiciels libres sont utilisés par des millions d’utilisateurs ou d’entreprises.
On peut néanmoins nuancer ces chiffres. D’une part parce que l’étude ne parle que des contributeurs principaux (« mainteners ») de logiciel . Or, si le contributeur principal est bénévole et peu rémunéré, parfois pour préserver son indépendance, d’autres contributeurs peuvent être remunérés pour travailler sur le projet. En outre, beaucoup d’informaticiens contribuent un peu au logiciel libre dans le cadre de leur travail, sans que leur travail soit focalisé uniquement sur les logiciels libres. Par exemple, en proposant des corrections ou des améliorations.
Enfin, le logiciel libre peut faire des gens. Beaucoup d’administrateurs systèmes par exemple ne produisent pas de code, mais ils installent et maintiennent des logiciels libres au quotidien. Ils vivent donc grâce au logiciel libre, même s’ils ne le produisent pas. C’est le cas aussi des services sur le logiciel libre. Est-ce du parasitisme? En général, non, car ces utilisateurs professionnels finissent souvent par contribuer modestement, d’autre part, ils permettent aux logiciels libres d’être testés en production et donc d’être plus fiables.