CentOS, c’est fini. Du moins, tel qu’on le connait maintenant. C’est le chef technique de Red Hat qui l’a annoncé il y a deux semaines.
Créée en 2004, CentOS est une distribution qui se voulait totalement compatible avec Red Hat Enterprise Linux (RHEL). Ses paquets étaient compilés à partir des sources de la distribution RHEL, seuls le logo, la marque et le support commercial de Red Hat n’étant pas inclus. Grosso modo, une version gratuite de RHEL. À ce titre, elle est massivement utilisée par les petites et moyennes entreprises, dans le cloud et sur les serveurs webs. Le projet CentOS a été absorbé par Red Hat en 2014, Red Hat étant lui-même acheté par IBM en 2018.
Red Hat a annoncé que CentOS serait remplacé par CentOS Stream, qui n’est pas un équivalent : c’est une distribution constamment en évolution (rolling release) qui servira de pont entre le développement de Fedora, la distribution « laboratoire » intégrant les nouveautés, et RHEL, la distribution professionnelle supportée dix ans. Rien à voir, donc, avec la stabilité de CentOS : un coup dur pour ses nombreux utilisateurs. Toutefois, ce n’est pas complétement surprenant : CentOS n’avait sans doute pas beaucoup d’intérêt économique pour Red Hat, sans compter que certains concurrents s’en servaient de base pour vendre leur propre distribution, comme Oracle Linux.
Un des co-fondateurs de Centos a décidé de créer une nouvelle distribution basée sur RHEL et similaire à CentOS, mais cela est encore au stade de projet : Rocky Linux.