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Pour se loguer en root, la façon recommandée, pour des questions de sécurité, est de se loguer d'abord sous un | |||
Pour se loguer en root, la façon recommandée, pour des questions de sécurité, est de se loguer d'abord sous un utilisateur normal, puis dans une console texte, de taper la commande <code>su -</code>, puis le mot de passe du root. On obtient ainsi un 'prompt' appartenant au root. Il est effectivement de déléguer certains droits du root à d'autres utilisateur grâce à la commande sudo. Il suffit alors, en étant connecté en utilisateur normal, de précéder les commandes nécessitant les droits root par <code>sudo</code>. | |||
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Version du 1 juin 2011 à 23:43
Glossaire GNU/Linux
par Jean-Christophe, Fred, Jiel et d'autres contributeurs
Vous ne savez pas ce qu'est une compilation ? A quoi sert un module ? Ce qu'est un serveur X ? Cette rubrique est faite pour vous ! Et si vous êtes vraiment perdus, allez ici. :-)
Vous trouverez ici les termes souvent utilisés sous GNU/Linux et qui peuvent être inconnus du débutant. Nous supposons que vous vous y connaissez un minimum en informatique : nous n'allons pas vous expliquer ici ce qu'est un microprocesseur, une carte ethernet et autres joyeusetés non spécifiques à GNU/Linux ou Unix.
Avertissement : ce glossaire est loin d'être complet. S'il vous manque un terme, ajoutez-le !
Quelques remarques :
- Pour les termes relatifs à la sécurité informatique, référez-vous au Lexique de la sécurité de Léa.
- La majorité des noms communs (noms de logiciels) sont exclus de ce glossaire : leur place est dans la Logithèque.
- Ce glossaire n'a pas vocation à remplacer l'excellent dictionnaire d'informatique francophone : Le jargon français.
- Une liste de dictionnaires, lexiques, glossaires etc. est disponible dans le Léannuaire : Annuaire:Dictionnaires.
Vocabulaire
application
voir à programme.
bibliothèque
Une bibliothèque est un ensemble de fonctions regroupées entre-elles. Les bibliothèques permettent de partager des fonctions entre différents programmes ; ces programmes n'ont donc pas besoin d'inclure directement ces fonctions dans leur code. Par exemple, les bibliothèques nommées *.so de Linux sont des ensembles de fonctions partagées par les programmes et chargées une seule fois en mémoire (ce qui implique des économies de mémoire !). La fameuse bibliothèque libc contient toutes les routines de base du langage C, autrement dit du système puisque quasiment tous les programmes l'utilisent.
Par mauvaise traduction (c'est un faux-ami ;), on parle souvent de librairie (en anglais, une bibliothèque se dit library).
binaire
Le mot binaire peut recouvrir un ensemble de choses très variées. La signification première de ce mot est un système de numération n'utilisant que 2 chiffres (0 et 1) au lieu des 10 (0, 1, 2, 3, ... 9) qui nous sont habituellement nécessaires. C'est avec ce système de numération que l'ordinateur conserve ses informations. Par extension, on qualifiera de binaire toute information qui n'est compréhensible que par un ordinateur.
On dit qu'un programme est un binaire lorsqu'il a été compilé. Il est alors incompréhensible pour nous, mais exécutable par un ordinateur.
BIOS
BIOS est l'abbréviation de Basic Input Output System, soit système élémentaire d'entrée/sortie. Le BIOS est le logiciel embarqué (firmware) de la carte mère qui permet d'exécuter des tâches basiques lorsqu'on allume l'ordinateur (par exemple lire un secteur d'un disque dur).
blob
Un blob (le terme vient de l'anglais Binary Large OBject) est un type de donnée pour le stockage de données binaires (le plus souvent des fichiers de type image, son ou video) dans une base de données ou un logiciel.
On parle fréquemment de blob pour désigner l'inclusion d'un pilote sous forme de fichier binaire (ce qui permet à l'éditeur de ne pas donner ses sources) dans le noyau Linux, FreeBSD ou NetBSD.
booter
On dit qu'un ordinateur boote, ou plutôt démarre en bon français, lorsqu'il charge le BIOS puis le système d'exploitation.
client
voir à serveur.
cluster
Un cluster est une grappe de serveur, composé de plusieurs serveurs (appelés noeuds) et partageant généralement des élements communs (une baie de disques par exemple), afin d'assurer une continuité de service et/ou repartir la charge de calcul et/ou la charge réseau.
code source
C'est un fichier texte, éditable dans n'importe quel éditeur de texte (emacs, vi, etc.), et qui dans un certain langage, décrit un programme. Le noyau de Linux est disponible sous forme de source, ainsi que tous les logiciels dits "libres", ce qui permet à tout un chacun de modifier et d'améliorer ces logiciels, en diffusant les améliorations qui ont été apportées.
communauté
Dans le monde du logiciel libre, la communauté désigne l'ensemble des participants au logiciel libre, soient à fois les entreprises, les associations, les développeurs, les traducteurs, les utilisateurs etc.
On parle aussi de communauté GNOME, communauté Debian, communauté PostgreSQL : l'ensemble des participants d'un projet libre.
Plus d'infos : Marcher en zone Libre.
compiler
Compiler, en informatique, c'est transformer un code source en fichier binaire, directement exécutable par le noyau de Linux. Le compilateur est le programme qui réalise cette opération. La "compilation croisée" (cross compilation en anglais) est le fait de compiler pour une architecture différente (i.e. microprocesseur différent par exemple) que celle de la machine qui compile.
Compiler c'est aussi regrouper par exemple des morceaux de musique, des mp3/ogg sur un même CD, etc.
Plus d'infos : Compiler un programme.
console
Une console, autrement nommé shell, xterm, terminal, etc. est une fenêtre dans laquelle vous disposez d'une invite de commandes (ou prompt) et où vous pouvez taper... des commandes. Cela ressemble au mode DOS des systèmes d'exploitation Microsoft, mais en bien plus puissant.
Le shell est constitué d'un programme, qui attend vos commandes, et les interprète et exécute. Plusieurs shells existent : bash, tcsh, ksh, ash, sh, csh... le plus utilisé étant le bash.
On parle également de consoles virtuelles : dans une installation GNU/Linux classique, vous disposez en général de 12 consoles virtuelles, accessibles par la combinaison de touches [Control]-[Alt]-[Fn] où [Fn] est l'une des 12 touches de fonction. Les 6 premières consoles (F1 à F6) sont en général des consoles texte, sur lesquelles vous pouvez vous connecter, et disposer alors d'un shell ; la console n°7 (F7) correspond en général à la console graphique X Window. Les autres consoles virtuelles peuvent être utilisées pour d'autres besoins, comme afficher des messages système, pour le démarrage/arrêt du système, etc.
Par extension, on parle aussi de terminal distant ou de console distante pour désigner l'appareil permettant l'accès à distance à un système informatique.
Plus d'infos : Le shell.
déboguage
Phase dans le développement d'une application où l'on va chercher à résoudre les problèmes d'exécution, c'est en fait une phase de résolution des problèmes d'un programme.
développement
Le développement de logiciel est la phase de conception totale ou partielle de logiciel. Cela consiste classiquement en plusieurs phases : l'analyse fonctionnelle (cahier des charges, évaluation des coups), la conception (patrons de conceptions, diagrammes), la construction (programmation) et la recette (contrôles).
distribution
Une distribution (distro ou distrib en langage courant) est un système GNU/Linux auquel on ajoute une collection de logiciels, qui forment un système d'exploitation complet, de la ligne de commande à l'environnement graphique. Le but est de former un ensemble stable et cohérent destiné à un public particulier. La distribution fournit différent outils pour se procurer et installer ces logiciels facilement.
Certaines distributions sont commerciales, c’est-à-dire fabriquées et distribuées gratuitement ou non par des sociétés ; elles respectent plus ou moins bien l'esprit du logiciel libre. D’autres sont complètement libres, développées par des bénévoles.
Il existe de multiples distributions : Ubuntu, Mandriva, Debian, Red Hat, etc.
Plus d'infos : Comparatif des distribs, Qu'est ce que GNU/Linux et Logithèque:Distributions.
driver
Voir à pilote.
éditeur de texte
Un éditeur de texte est un logiciel vous permettant de visualiser, modifier, enregistrer tout fichier au format texte. Par exemple vi, emacs, xedit, kedit, gedit sont de tels programmes.
Remarque : la plupart des fichiers de configuration sous Linux sont des fichiers texte. Avouez que ça simplifie la vie !
émulateur
Un émulateur est un logiciel qui permet de faire tourner un programme sur une autre plate-forme que celle pour laquelle il a été prévu. Par exemple, avec les émulateurs adéquats, vous pouvez faire tourner des programmes d'Amiga, C64, TO7... sur un PC. Les émulateurs permettent aussi de faire tourner sur un ordinateur des jeux vidéos de console Game Boy, Game Gear, Playstation, Xbox... En fait, des émulateurs existent qui vous permettent de faire tourner presque n'importe quoi sur n'importe quelle plate-forme.
Notez que Wine, dont l'acronyme signifie "Wine Is Not an Emulator", est particulier, car il n'émule pas une machine, mais est une ré-implémentation des appels systèmes de Windows sous GNU/Linux. C'est un émulateur en ce sens qu'il permet bien de faire tourner des programmes Windows sous Linux, mais ce n'est pas que ça, car il fournit aussi une bibliothèque, la winelib, qui facilite le portage d'applications Windows sous GNU/Linux. Certains émulateurs utilisent aussi cette approche, comme UltraHLE (émulateur de la console Nintendo 64).
Lorsqu'on émule un ordinateur complet, afin d'héberger un ou plusieurs systèmes d'exploitation sur un système hôte, on parle de virtualisation.
environnement de bureau
Dans le monde Unix, un environnement de bureau est un ensemble de programmes apportant une interface graphique conviviale au système d'exploitation. Il se compose généralement d'un gestionnaire de fenêtres et fournit des tas de logiciels qui s'intègre bien à l'environnement, au premier rang desquels les gestionnaires de fichiers, les panneaux de configuration, les navigateurs internet, les éditeurs de texte et d'images, les jeux, et même des suites bureautiques et de messagerie.
Les environnements de bureaux principaux de GNU/Linux sont KDE, GNOME, LXDE et XFCE.
On notera que la frontière entre environnement de bureau (desktop environment en anglais) et gestionnaire de fenêtres (window manager en anglais) n'est pas toujours très précise. Les gestionnaires de fenêtres sont des environnements simples, alors que les environnement de bureau sont à l'autre bout de l'échelle de la taille et de la complexité.
Plus d'infos : Logithèque:Gestionnaires_de_fenêtres.
ERP
ERP est le sigle de Enterprise Resource Planning, en français Progiciel de gestion intégré. C'est un logiciel censé gérer le fonctionnement complet d'une entreprise : la gestion comptable, les ressources humaines, la vente, la distribution, les stocks etc.
Quelques ERP célèbres : SAP ERP, Peoplesoft Enterprise.
exécutable
Un exécutable est un fichier permettant de lancer un programme. C'est généralement un fichier binaire.
firmware
Le firmware est le programme qui sert à faire le lien entre un périphérique évolué (disque dur, graveur, scanner, modem adsl) et votre ordinateur. C'est un programme écrit dans le langage que comprend l'électronique du périphérique. On peut comparer le firmware d'un périphérique au BIOS d'un ordinateur. C'est lui qui se charge de l'initialisation du périphérique et qui reçoit les ordres des programmes plus évolués.
fonte de caractères
voir Police.
front-end
Un front-end est une interface graphique permettant d'utiliser "à la souris" des programmes en mode console (ou back-end) : le front-end définit, d'après les informations que vous avez entrées dans l'interface, la ligne de commande à lancer afin d'effectuer l'action voulue.
Quelques exemples : gcombust est un front end à mkisofs/cdrecord pour graver des CD ; grip est un frontend permettant d'encoder des CD audio en mp3 ou ogg, etc.
gestionnaire d'écran
Lorsque vous lancez votre ordinateur sous GNU/Linux, si vous avez choisi le mode de démarrage graphique (par défaut dans les distributions grand public), vous arrivez sur un écran vous permettant de saisir votre username et votre mot de passe. C'est le gestionnaire d'écran (en anglais display manager ou DM). Le gestionnaire d'écran de base s'appelle XDM ou X Display Manager. Il est livré avec le serveur X. KDE ou Gnome proposent le leur, respectivement KDM et GDM, qui ont le même look que l'environnement d'où ils sont tirés. On l'appelle aussi parfois bannière de loginou bannière de connexion
Lorsque vous vous connectez, le DM "disparaît" pour laisser la place à un gestionnaire de fenêtre (fvwm2, etc.) ou à un environnement de bureau (GNOME, KDE...). Lorsque vous quitterez ce client X, le système redémarrera le DM.
gestionnaire de fenêtres
Le gestionnaire de fenêtres (window manager en anglais, abbrégé WM) est le client X qui possède les fenêtres et les gère (barre de titre, encadrement, déplacement, changement de taille, etc.). Les applications, quant à elles, possèdent l'intérieur de la fenêtre ; c'est elles qui créent les fenêtres, en gèrent le contenu ainsi que l'interaction avec ce contenu.
Il est ainsi possible de changer de gestionnaire de fenêtres, et de voir toute l'apparence de tout l'écran changer complètement. Quelques gestionnaires de fenêtres : WindowMaker, fvwm, twm.
Lorsqu'un gestionnaire de fenêtres permet de faire plein d'autres choses en plus de ce qui vient d'être décrit, c'est un environnement de bureau.
Plus d'infos : Logithèque:Gestionnaires_de_fenêtres.
identifiant de processus
GNU/Linux est un système d'exploitation multitâches, ce qui signifie que plusieurs programmes (qui peuvent être à la fois des applications utilisateur ou des tâches système) peuvent tourner en même temps. Les identifiants de processus (process id ou PID) sont des numéros entiers assignés par le noyau qui permettent d'identifier et de suivre et de communiquer avec ces programmes. Chaque PID est unique.
Afin de trouver le PID d'un programme, vous pouvez utiliser des applications graphiques, comme Ktop ou Kpm sous KDE. En mode texte, la commande ps
vous permettra de lister les informations sur les processus, dont le PID. La commande top
présente une vue permettant de classer les processus, par exemple par consommation CPU décroissante. Consultez les pages de man de ps et de top.
implémentation
Mise en œuvre, développement d'un logiciel à partir de documents. Par extension, produit qui est le résultat de la mise en œuvre.
langage
En informatique, le langage c'est la façon dont vous allez parler à la machine pour qu'elle fasse ce que vous souhaitez. Les langages de bas niveau sont le binaire (directement compris par le microprocesseur, mais qui peut vous conduire à l'hôpital psychiatrique), et l'assembleur, qui se compose de mnémoniques qui se traduisent directement en binaire. Sous GNU/Linux, la plupart des logiciels, et le noyau lui-même sont programmés dans un langage de plus haut niveau très populaire aujourd'hui : le langage C. L'évolution du C vers l'objet (manière différente de représenter les choses, où données et programme ne font plus qu'un) est le C++, utilisé par exemple pour programmer KDE.
Il existe beaucoup de langages, conçus différemment pour différentes tâches : des langages de scripts, des langages objet, des langages qui n'ont pas besoin de phase de compilation.
Quelques langages connus : C, C++, java, ada, python, perl, fortran, Tcl/Tk.
Plus d'infos : Rubrique développement.
journalisation
voir système de fichier.
libre
Un logiciel libre est distribué avec son code source, que vous pouvez modifier et/ou redistribuer selon les termes d'une licence comme la GNU General Public License (GPL), ou une license de type BSD. C'est le principe de développement de Linux et de la majorité (sinon toutes) des applications livrées dans les distributions GNU/Linux. A noter que libre ne signifie pas forcément gratuit, et vice versa.
Il existe également des documents libres ou des oeuvres artistiques (photos, musiques) libres.
Plus d'infos : Découvrir GNU/Linux - Concepts et histoire.
lien symbolique
Le lien symbolique est un concept Unix. Un fichier ou un répertoire se situe dans un et un seul répertoire. Grâce au lien symbolique, vous pouvez donner le don d'ubiquité à un fichier ou un répertoire. Le fichier/répertoire peut ainsi apparaître à différents endroits dans l'arborescence. Attention, ce n'est pas une copie, mais bel et bien un même fichier qui apparaît à plusieurs endroits. On peut comparer le lien symbolique à un synonyme.
Par exemple, le lien /usr/include/X11 pointe vers ../X11R6/include/X11, ce qui signifie que lorsque vous vous rendez dans le "répertoire" /usr/include/X11, vous êtes en fait dans /usr/X11R6/include/X11. De même, le lien /dev/mouse pointe vers le "vrai" périphérique de votre souris, par exemple /dev/ttyS0.
Pour créer un lien symbolique, utilisez la commande "ln -s". Par exemple, ln -s /dev/ttyS1 /dev/modem
vous permettra d'utiliser le périphérique /dev/modem dans vos applications et de ne plus vous soucier de savoir sur quel port série il est connecté.
On parle aussi de "lien hypertexte" (ou lien tout court) pour désigner une zone active sur une page web, qui renvoie sur une autre page.
logiciel
voir à programme.
login
Le login est l'action de se connecter (en anglais : to log in) à un système, le logout celle de se déconnecter.
modem
Un modem est un périphérique particulier dont le l'objet est de transformer (on devrait dire moduler) le signal numérique en provenance de l'ordinateur auquel il se trouve branché, en un signal analogique capable de se déplacer sur une ligne téléphonique. Il fait aussi l'opération inverse (on dit démoduler). En utilisant un tel périphérique deux ordinateurs distants de plusieurs milliers de kilomètres peuvent communiquer entre eux.
On distingue plusieurs catégories de modems : ceux qui permettent de se connecter via RTC (téléphone classique), ISDN (ou Numéris), via ADSL, via Wi-Fi.
Aujourd'hui, de nombreux modems sont des box (Freebox, Neufbox) : en plus de faire modem, ces boîtiers font aussi office de routeur et fournissent divers services comme la télévision sur IP ou la téléphonie sur IP.
Remarque : vous entendrez peut-être parler de winmodems ou linmodems. Ce sont des modems particuliers nécessitant un driver spécifique pour fonctionner (voir à winmodem).
module
voir à pilote.
newsgroup
voir à Usenet
noyau
Le noyau (ou kernel) d'un système d'exploitation est le logiciel de base qui permet de démarrer l'ordinateur, de gérer les périphériques, directement ou par l'intermédiaire de modules, de gérer les tâches et de leur partager le temps machine afin de réaliser ce qu'on appelle un fonctionnement multitâche, ou plusieurs applications s'exécutent simultanément. Le noyau comprend toute la couche réseau, les interfaces POSIX (norme unifiant les appels système, permettant ainsi à des programmes d'être facilement portés sur d'autres systèmes d'exploitation). Le noyau sait gérer de nombreux systèmes de fichiers, comprend de nombreux pilotes, et bien d'autres choses encore.
Étymologiquement parlant, "Linux" est juste le nom du noyau du système d'exploitation complet, mais on a tendance par abus de langage à utiliser "Linux" pour désigner l'ensemble de Linux, du serveur X et des nombreuses applications. La majorité des applications de base livrées avec Linux font partie du projet GNU, ce qui fait que le système d'exploitation est généralement appelé GNU/Linux, mais il existe des débats à ce sujet.
Le noyau Linux est disponible sous forme de source, et on peut le compiler après l'avoir configuré pour répondre à ses besoins.
Plus d'infos : Qu'est ce que GNU/Linux ?, Marcher en zone Libre, Rubrique noyau.
page de man
man est le manuel de Linux (et des Unixes en général). Il se consulte en mode texte, par la commande man
suivie du nom de la commande sur laquelle on veut avoir de l'aide. Par exemple, pour savoir comment fonctionne le man, man man
est la commande appropriée. man ps
vous donnera toutes les informations sur le fonctionnement de ps, etc. Vous pouvez aussi consulter le man en mode graphique, avec xman, ou dans les environnements de bureau comme KDE en tapant l'URL man:la_commande (ex : man:ps).
paquet
Un paquet (package en anglais) est un fichier qui contient un programme à installer ainsi que les informations nécessaires à son fonctionnement, son installation, sa désinstallation éventuelle. Sous GNU/Linux, il existe plusieurs types de paquets suivants les distributions. Certains logiciels sont fournis sous la forme de paquets source : ils se terminent par exemple par .src.rpm ou par .tar.gz, il vous faudra compiler de tels paquets avant de pouvoir les utiliser.
Plus d'infos : Installer un logiciel.
partition
Pour utiliser certains media comme les disques durs, on a besoin de les structurer, de les découper en gros sous-ensembles : les partitions. Chaque partition est ensuite elle-même structurée par un système de fichiers. Découper un disque dur en plusieurs partitions permet par exemple d'y faire coexister deux systèmes d'exploitation différents, comme Windows et Linux, qui utilisent des systèmes de fichiers différents.
Plus d'infos : Partitionnement.
path
Le path ou « chemin de recherche » est l'ensemble des répertoires dans lesquels va rechercher un exécutable (/bin, /usr/bin, etc.). Lorsque vous lancez un programme (nommé par exemple test), le système va parcourir ces répertoires, jusqu'à trouver /usr/bin/test par exemple, puis lire le fichier et l'exécuter. Le path se matérialise sous la forme d'une variable d'environnement nommée $PATH contenant la liste des différents répertoires, séparés par :
. Par exemple : $PATH=/bin:/usr/bin
.
périphérique
Un périphérique est un matériel qui doit communiquer avec votre ordinateur, par exemple : une imprimante, un modem, un scanner, une souris, un clavier sont des périphériques.
pilote
Un 'pilote' ou 'driver' est un logiciel particulier qui ne sert qu'à une seule chose : permettre à votre système de 'communiquer' (ie: échanger des informations) avec un périphérique particulier. Avec Linux il existe deux types de drivers :
- les 'pilotes' modules que l'on doit très souvent recompiler avec le noyau.
- les 'pilotes' logiciels comme par exemple le driver de votre imprimante (c'est souvent ghostscript)
point de montage
Sous Unix, les systèmes de fichiers, qu'ils se trouvent sur une partition d'un disque dur, une clef USB, une carte mémoire... sont attachés à des répertoires particuliers de l'arborescence appelés « points de montage ». C'est ce qu'on appelle « monter une partition, un disque, un CD-ROM, etc. ». Le point de montage est un simple répertoire, vide avant le montage, et qui après le montage, représente le contenu de la partition qui y est montée. On n'accède pas à la disquette via une « lettre » désignant un « lecteur », comme le A: de DOS, mais à travers un répertoire, comme /floppy.
Par exemple, supposons que nous ayons créé une partition /dev/hda2 (premier disque IDE, 2ème partition) pour contenir le système. On montera cette partition (automatiquement, heureusement !) dans le répertoire racine /. Si la partition /dev/hda3 est destinée à contenir les données utilisateur, on la montera dans le point de montage (=répertoire) /home. On verra le contenu de cette partition dans le répertoire /home comme si c'était n'importe quel autre répertoire, alors que physiquement les données sont sur une autre partition voire un autre disque. De même, pour accéder à la disquette, on montera le périphérique /dev/fd0 dans le point de montage /mnt/floppy ou /floppy (selon la distribution) et pour accéder au CD-ROM, on montera le périphérique /dev/cdrom dans le point de montage /mnt/cdrom ou /cdrom.
Plus d'infos : Découvrir GNU/Linux - Aller plus loin, Partitionnement.
police
En typographie, une police de caractères, ou police d’écriture, est un ensemble de représentations visuelles de caractères d’une même famille.
Lorsqu'on veut désigner un ensemble plus restreint de caractères avec les mêmes caractéristiques de corps, graisse et italique au sein d’une même police, on parle de fonte.
En fait, aujourd'hui en informatique, les deux termes sont devenus synonymes.
Quelques exemples de polices : Times New Roman, Arial ou Deja Vu.
processus
Tout programme tournant sous Linux est un processus, qu'il s'agisse d'une application utilisateur ou de tâches système.
programmation
La programmation est l'ensemble des activités qui permettent l'écriture des programmes informatiques. C'est l'étape technique du développement de logiciel.
Plus d'infos : Rubrique développement.
programme
Un programme ou logiciel est un ensemble d'instructions élémentaires (afficher quelque chose à l'écran, faire une opération mathématique - addition par exemple, imprimer un mot, afficher un dessin, etc.) réunies de manière relativement complexe (on parle d'algorithme) capable de faire des choses complexes (mettre en page un document, vous permettre de tuer des petits hommes verts virtuels, etc.).
Lorsque le logiciel se destine aux utilisateurs (Firefox, GIMP...), on parle d'application ou de logiciel applicatif. Lorsque ce logiciel sert au système d'exploitation pour effectuer la liaison entre le matériel et les logiciels applicatifs, on parle de logiciel système.
root
L'utilisateur root est le super utilisateur, l'administrateur d'un système Unix (et GNU/Linux en particulier).
Habituellement, on ne travaille sous cet utilisateur que pour les tâches d'administration de la machine. Il est recommandé de créer au moins un utilisateur normal, sous lequel on fera tout le reste (bureautique, internet, jeux, etc.).
Pour se loguer en root, la façon recommandée, pour des questions de sécurité, est de se loguer d'abord sous un utilisateur normal, puis dans une console texte, de taper la commande su -
, puis le mot de passe du root. On obtient ainsi un 'prompt' appartenant au root. Il est effectivement de déléguer certains droits du root à d'autres utilisateur grâce à la commande sudo. Il suffit alors, en étant connecté en utilisateur normal, de précéder les commandes nécessitant les droits root par sudo
.
routeur
Appareil ou logiciel disposé dans un réseau qui détermine, pour chaque information, la route à suivre dans le réseau. Grosso modo, c'est un aiguillage.
RTFM
RTFM vient de l'anglais Read The Fucking Manual, en français Lit ce putain de manuel. C'est une abbréviation que l'on lance sauvagement à la tête de quelqu'un qui pose une question pour l'inciter à faire des recherches.
Cela vient du fait que les gens posent parfois des questions triviales, dont les réponses sont facilement disponibles dans les pages de man ou sur internet (sur Léa :p), et que les gens n'ont pas l'habitude de la puissance des documentations du monde Unix.
script
Un script est un (souvent petit) programme écrit dans un langage interprété. A la différence des programmes écrits en C ou en C++ (ou autre langage compilé), les scripts sont traduits en langage machine au fur et à mesure de leur exécution. Ils sont en général plus lents à exécuter, mais aussi plus faciles à écrire.
Les langages utilisés pour écrire un script sont (liste non exhaustive) : bash, perl, php, python...
Un script s'exécute comme tous les programmes en lui donnant les droits d'exécution et on l'appelant par son nom, ou en lançant l'interpréteur avec le script en paramètre.
serveur
Un serveur est une machine ou un programme qui fournit un service à une autre machine ou programme appelé client. Par exemple, un serveur web permet d'héberger un site web.
serveur de fonte
C'est un programme à qui le serveur X s'adresse pour calculer l'image des fontes demandées par les clients graphiques (les applications tournant sous X Window). Le serveur de fontes, comme tous les programmes sous X Window, bénéficie d'une interface réseau. Ainsi il suffit de faire tourner un seul serveur de fontes sur un seul ordinateur sur votre réseau, les autres pouvant s'en servir comme point central pour récupérer les fontes.
serveur de noms
Le DNS (Domain Name Server ou Serveur de noms de domaine) est un serveur qui offre le service permettant d'associer une adresse IP (adresse d'un ordinateur, numérique de la forme 123.456.144.12) à un nom plus facilement mémorisable, comme lea-linux.org.
shell
voir à console.
swap
Le swap est la mémoire virtuelle d'un système d'exploitation : lorsque toute la mémoire vive (RAM) est remplie, Linux, comme tout système d'exploitation, simule de la mémoire vive sur le disque dur : on dit qu'il swappe car il échange (to swap en anglais) des informations entre la mémoire vive et le disque dur.
système d'exploitation
Un système d'exploitation (en anglais operating system ou OS) est une interface entre le matériel et les logiciels applicatifs. Par extension, on considère souvent que c'est aussi ensemble de logiciels permettant la communication entre un ordinateur et les utilisateurs de cet ordinateur (cette définition a été introduite par Windows qui comporte toutes les couches, jusqu'à la couche applicative). Il doit permettre un certain nombre d'opérations de base (comme : fournir une 'abstraction' du concept de fichier, permettre de créer des fichiers, de les copier, de les effacer, etc., permettre de lancer un logiciel, de le terminer pour passer à autre chose...).
Quelques exemples de systèmes d'exploitation : GNU/Linux, Windows, Mac OS X, FreeBSD.
Plus d'infos : voir Qu'est ce que GNU/Linux, Logithèque:Autres_systèmes_libres.
système de fichier
Un système de fichier, abrégé fréquemment en FS (file system en anglais), c'est la façon dont les données sont organisées sur une partition (sur un disque, une clef USB, etc). Linux possède ses propres FS, comme ext2, ext3, ext4, ReiserFS, BtrFS... et il gère une multitude de systèmes de fichiers provenant d'autres architectures, dont FAT, VFAT (i.e. FAT32) (les systèmes de fichiers de DOS/Windows), NTFS, ISO 9660 (CDROM) avec les extensions "noms longs" Joliet de Microsoft et Rock Ridge, NFS (file system réseau), etc.
Un système de fichiers est dit « journalisé » lorsqu'il conserve sur le disque la trace (le journal) des opérations à réaliser, et les écrit ensuite sur le disque. De tels systèmes de fichiers (ex : ext3 ou Reiserfs mais aussi NTFS) sont plus tolérants aux crashs du système, car ils conservent ainsi l'intégrité du système de fichiers (plus besoin de fsck ou de scandisk lors du redémarrage). Certains de ces systèmes de fichiers sont aussi capables de conserver l'intégrité des fichiers eux-même (support des « transactions »), au prix d'une dégradation des performances (chaque écriture doit se faire plusieurs fois).
terminal
voir à console.
troll
Dans le monde de Usenet, des forums, mailing-list, de l'IRC et de tout lieu qui prête à la discussion, un troll est soit un sujet polémique, soit un individu qui lance des discussions sur des sujets polémiques.
Quelques exemples de trolls : « Linux ou Windows », « GNOME ou KDE », « Emacs ou Vi », « Les femmes dans le logiciel libre », « licence GPL ou BSD ».
Plus d'infos : Marcher en zone Libre.
Unix
Unix est une famille de systèmes d'exploitation, dont Linux s'inspire et reprend la philosophie.
D'autres Unixes sont : BSD et ses déclinaisons, Digital Unix, AIX d'IBM, Solaris de Sun, HPUX de Hewlett Packard, etc. Les Unix sont faits de telle manière que les programmes sont censés être "portables" entre deux unixes différents, c'est à dire qu'il suffit de compiler le code source d'un programme pour le faire tourner sur n'importe quelle architecture utilisant un système d'exploitation Unix. Dans la réalité, chaque constructeur a ajouté ses propres extensions (tiens comme c'est bizarre :) et il faut toujours adapter les logiciels.
Cependant, grâce à la norme POSIX - que respecte Linux, les adaptations sont aujourd'hui relativement mineures pour porter un logiciel d'un Unix conforme à POSIX à un autre.
Usenet
Usenet est un système en réseau de forums, inventé en 1979. Il a rapidement été rendu utilisable via Internet où il a été un espace de discussion privilégié dans les années 1990. Même s'il est moins utilisé, il existe toujours et sert aussi pour échanger des fichiers.
Usenet est organisé autour du principe de groupes de discussion ou groupes de nouvelles (en anglais newsgroups), qui rassemblent chacun des articles (contributions) sur un sujet précis.
virtualisation
La virtualisation consiste à faire fonctionner sur un seul ordinateur d'autres systèmes d'exploitation qui ont chacun l'impression de fonctionner sur un ordinateur distinct.
Quelques exemples de logiciels de virtualisation : Xen, KVM, VirtualBox, VMware.
winmodem
On appelle "winmodems" les modems qui ont besoin d'un driver spécifique fonctionnant sous Windows afin de fonctionner. Ces modems n'implémentent pas toute la logique de communication dans le modem, c'est le micro-processeur de l'ordinateur qui fait le travail via le driver spécifique. Ils se présentent en général sous la forme de modems internes au format carte PCI. Ces modems ne sont généralement pas supportés sous Linux car les fabricants refusent souvent de donner les spécifications du matériel, voire empêchent le développement de tels drivers par des programmeurs tiers. Cependant, des efforts ont récemment été faits afin de faire fonctionner de tels modems sous Linux : voir le site www.linmodems.org.
Remarque : le terme "winmodem" est une marque déposée de USRobotics (3Com). On utilise ce terme par abus de langage pour désigner tous les modems fonctionnant sur le même principe, décrit ci-dessus. On parle également de "linmodem" par analogie avec Linux.
X Window
C'est le sous-système graphique de Linux. X Window n'est pas seulement un driver pour la carte vidéo, c'est aussi une interface (API) pour les applications, afin qu'elles affichent à l'écran et reçoivent l'entrée du clavier et de la souris. X est aussi un serveur réseau, c'est à dire qu'il peut également offrir ses services à travers un réseau, ce qui permet d'afficher sur un écran une application qui s'exécute sur une autre machine, même si les deux architectures sont complètement différentes. C'est pourquoi on parle de serveur X pour désigner le sous-système graphique. Le système X Window tourne sur quasiment tous les Unix, et a même été porté sous Windows ou OS/2. Quasiment tous les logiciels graphiques sous Linux utilisent X, vous pouvez donc les faire fonctionner à travers un réseau comme décrit ci-dessus. L'utilisateur n'interagit pas directement avec X, mais plutôt avec ce qu'on appelle des clients X (par opposition au serveur X). Vous utilisez sans doute des clients comme un Gestionnaire de fenêtres (window manager), ou un Environnement de bureau (desktop environment) comme KDE ou Gnome. Pour vous connecter, peut-être utilisez vous aussi un Display manager, comme KDM ou XDM. Au dessus de ces clients se trouvent les applications. Le système X Window (ou X Window system, ou X Window, ou encore X) est une marque déposée du X Consortium. Les serveurs X libres distribués avec Linux proviennent du projet XFree86. Remarque : En comparaison à Windows, Macintosh and so on... Dans Windows, tout est compris dans la même boîte, le sous-système graphique, l'interface graphique et des applications de base. De même pour le Mac, BeOS, etc. On ne fait pas facilement la différence entre les composants. Dans le monde X, ce sont des composants séparés, qui pris ensemble forment l'interface graphique utilisateur. Cela semble peut-être compliqué, mais cela a un grand avantage : vous pouvez choisir chacun des composants selon votre goût et vous construire l'interface graphique qui vous plaît le plus. c'est ce qui vous permet par exemple, de remplacer le gestionnaire de fenêtre Enlightenment par WindowMaker dans l'environnement de bureau Gnome.
Copyright
© 2001, 2002, 2003, 2005, 2011 Jean-Christophe Cardot, Frédéric Bonnaud, Jiel Beaumadier et Léa-Linux
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