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== Le projet GNU, la Free Software Foundation (FSF) et la licence GPL ==
== Le projet GNU, la Free Software Foundation (FSF) et la licence GPL ==


[[Image:linuxetgnu-gnu-head-sm.jpg|left|le gnou mascotte du projet GNU]]Fin 1983, Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle du MIT aux États-Unis, lance le [http://www.gnu.org/gnu/thegnuproject.fr.html  projet GNU], en réaction à la pratique alors émergente qui consistait à garder secret le code source des logiciels et à contraindre au paiement d'une licence pour leur utilisation. Son objectif est de développer un système d'exploitation complet, semblable à Unix et qui soit [http://www.gnu.org/philosophy/freésw.fr.html  un logiciel libre] : le système GNU. (« GNU » est l'acronyme récursif de « GNU is Not Unix »; on le prononce « gnou » avec un G audible). Afin de récolter des fonds, il crée la [http://www.fsf.org/  Free Software Foundation], et commence à développer de nombreux logiciels. On lui doit notamment le célèbre éditeur Emacs, le compilateur gcc, etc.
[[Image:linuxetgnu-gnu-head-sm.jpg|left|le gnou mascotte du projet GNU]]Fin 1983, Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle du MIT aux États-Unis, lance le [http://www.gnu.org/gnu/thegnuproject.fr.html  projet GNU], en réaction à la pratique alors émergente qui consistait à garder secret le code source des logiciels et à contraindre au paiement d'une licence pour leur utilisation. Son objectif est de développer un système d'exploitation complet, semblable à Unix et qui soit [http://www.gnu.org/philosophy/freésw.fr.html  un logiciel libre] : le système GNU. (« GNU » est l'acronyme récursif de « GNU is Not Unix »; on le prononce « gnou » avec un G audible). Afin de récolter des fonds, il crée la [http://www.fsf.org/  Free Software Foundation], et commence à développer de nombreux logiciels. On lui doit notamment le célèbre éditeur Emacs, le compilateur gcc, etc.


La liberté au sens GNU est définie selon quatre principes :
La liberté au sens GNU est définie selon quatre principes :
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<blockquote>Pour les points 2 et 4, l'accès au code source du programme est une condition indispensable.<br /> </blockquote>
<blockquote>Pour les points 2 et 4, l'accès au code source du programme est une condition indispensable.<br /> </blockquote>


Le projet GNU a ainsi défini une licence afin de protéger la liberté de ses travaux, la [http://www.gnu.org/licenses/gpl.html  licence GPL], sous laquelle sont publiés un grand nombre de logiciels libres. Le site www.gnu.org offre une [http://www.gnu.org/philosophy/license-list.fr.html  comparaison entre les licences existantes]. Notons enfin que « libre » ne signifie par nécessairement « gratuit » ou « non commercial », l'auteur d'un logiciel libre ou de modifications étant libre de le distribuer gratuitement ou non.
Le projet GNU a ainsi défini une licence afin de protéger la liberté de ses travaux, la [http://www.gnu.org/licenses/gpl.html  licence GPL], sous laquelle sont publiés un grand nombre de logiciels libres. Le site www.gnu.org offre une [http://www.gnu.org/philosophy/license-list.fr.html  comparaison entre les licences existantes]. Notons enfin que « libre » ne signifie par nécessairement « gratuit » ou « non commercial », l'auteur d'un logiciel libre ou de modifications étant libre de le distribuer gratuitement ou non.


La licence GPL a depuis été utilisée par de nombreux logiciels, le plus célèbre sur ce site étant bien sûr le noyau Linux.
La licence GPL a depuis été utilisée par de nombreux logiciels, le plus célèbre sur ce site étant bien sûr le noyau Linux.
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| L’installation n’est pas toute simple, mais elle est réputée pour sa maintenance aisée. Bref, c’est une distribution pour les initiés.<br /> Cette distribution permet de s'installer dans très peu de place disque (moins de 100 Mo) en ne choisissant que les paquets indispensables.<br />
| L’installation n’est pas toute simple, mais elle est réputée pour sa maintenance aisée. Bref, c’est une distribution pour les initiés.<br /> Cette distribution permet de s'installer dans très peu de place disque (moins de 100 Mo) en ne choisissant que les paquets indispensables. <br />C'est, avec la Debian, la plus vieille distribution Linux encore en activité.<br />
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; '''2003''' : Le 17 décembre, sortie du noyau 2.6. Le nouveau mainteneur sera Andrew Morton.
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; '''2004''' : En mars, Novell qui vient de racheter SuSE, passe sous licence GPL le logiciel d'installation et de maintenance de la distribution. SuSE devient ainsi une distribution libre.
; '''2004''' : En mars, Novell qui vient de racheter SuSE, passe sous licence GPL le logiciel d'installation et de maintenance de la distribution. SuSE devient ainsi une distribution libre.
; '''2005''' : Mandrake rachète Conectiva, devient Mandriva et dans la foulé rachète Lycoris.


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Version du 22 octobre 2005 à 18:07

Linux et le projet GNU

Linux et le projet GNU
Historique et description des principaux concepts et de la philosophie du Libre
par Jice & Anne et Jiel

Le projet GNU, la Free Software Foundation (FSF) et la licence GPL

le gnou mascotte du projet GNU
le gnou mascotte du projet GNU

Fin 1983, Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle du MIT aux États-Unis, lance le projet GNU, en réaction à la pratique alors émergente qui consistait à garder secret le code source des logiciels et à contraindre au paiement d'une licence pour leur utilisation. Son objectif est de développer un système d'exploitation complet, semblable à Unix et qui soit un logiciel libre : le système GNU. (« GNU » est l'acronyme récursif de « GNU is Not Unix »; on le prononce « gnou » avec un G audible). Afin de récolter des fonds, il crée la Free Software Foundation, et commence à développer de nombreux logiciels. On lui doit notamment le célèbre éditeur Emacs, le compilateur gcc, etc.

La liberté au sens GNU est définie selon quatre principes :

  1. la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).
  2. la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter à vos besoins (liberté 1).
  3. la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre prochain (liberté 2).
  4. la liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté 3).

Pour les points 2 et 4, l'accès au code source du programme est une condition indispensable.

Le projet GNU a ainsi défini une licence afin de protéger la liberté de ses travaux, la licence GPL, sous laquelle sont publiés un grand nombre de logiciels libres. Le site www.gnu.org offre une comparaison entre les licences existantes. Notons enfin que « libre » ne signifie par nécessairement « gratuit » ou « non commercial », l'auteur d'un logiciel libre ou de modifications étant libre de le distribuer gratuitement ou non.

La licence GPL a depuis été utilisée par de nombreux logiciels, le plus célèbre sur ce site étant bien sûr le noyau Linux.

Pour plus d'informations, voir l'historique du projet GNU sur www.gnu.org.

Les autres licences

Pour les logiciels, c'est la licence d'utilisation qui détermine ce que l'utilisateur a le droit de faire ou pas. La licence doit donc protéger le logiciel tout en laissant aux utilisateurs les quatre libertés citées ci-dessus. Voici les principales licences libres existantes :

GPL : General Public License, qui provient du projet GNU (voir ci-dessus).
Description sur le site GNU
Il s'agit d'une licence de logiciel libre et d'un « gauche d’auteur »*. Nous la recommandons pour la plupart des paquetages logiciels.
FDL : Free Documentation License
provient aussi du projet GNU.
Description sur le site GNU : Cette licence a été conçue pour les documents sous gauche d'auteur. Nous prévoyons de l'adopter pour tous les manuels GNU. Elle convient également pour d'autres catégories d’œuvres utiles telles que les manuels scolaires ou les dictionnaires, par exemple. Son domaine d'application n'est d'ailleurs pas exclusivement celui des œuvres textuelles (livres).
BSD
Licence modifiée de BSD : provient du projet BSD (un autre Unix libre).
Description sur le site GNU : Il s'agit de la licence BSD d'origine, mais privée de sa clause publicitaire. C'est une licence de logiciel libre simple et permissive, non gauche d'auteur, compatible avec la GPL de GNU. Si ce que vous souhaitez, c'est une licence permissive non gauche d'auteur, alors la licence BSD modifiée constitue un bon choix. Cependant, recommander la Licence BSD est une opération risquée du fait de la confusion possible avec la version d'origine, qui est mauvaise, de la licence BSD. Pour éviter ce risque, suggérez plutôt l'emploi de la licence X11. La licence X11 et la licence BSD révisée sont très proches l'une de l'autre.
X11
Licence du projet X11 à l'origine de l'environnement graphique sous les Unix.
Description sur le site GNU : Il s'agit d'une licence de logiciel libre simple et permissive, non gauche d'auteur, compatible avec la GPL de GNU. XFree86 l'utilise aussi.

<cadre type=note>(*) « gauche d’auteur » est la traduction du mot anglais copyleft qui est l'opposé de copyright. Les licences à « gauche d’auteur » obligent les personnes qui apportent des modifications au logiciel et le distribuent, à distribuer également le code source de leurs modifications.</cadre>

Linux, un bref historique

En 1991, Richard Stallman avait développé un grand nombre de logiciels, mais le composant de base du projet GNU n'avait pas encore vu le jour.

Linus Torvalds (le nom Linux est issu d'un jeu de mot entre son prénom et Unix), 21 ans, étudiant finlandais à Helsinski, Finlande, démarra comme hobby l'écriture d'un nouveau noyau (cliquez sur les mots verts pour en avoir la définition) de système d'exploitation de type Unix fonctionnant sur plateforme i386. Il s'intéressait à Minix, un petit système Unix fonctionnant aussi sur PC, et décida de développer un système qui serait meilleur. Il publia la première version 0.02 sur le forum de discussion comp.os.minix, en demandant à d'autres développeurs de l'aider afin de l'améliorer :

Vous regrettez les beaux jours de Minix-1.1, lorsque les hommes étaient des hommes et écrivaient leurs propres pilotes de périphériques ? Vous manquez d'un superbe projet et vous languissez après un système que vous pourriez modifier à votre convenance ? Vous êtes frustrés que tout fonctionne sous Minix ? Plus de nuits blanches passées à tenter de faire fonctionner un programme récalcitrant ? Alors ce message pourrait bien être pour vous.

Comme signalé il y a un mois, je travaille actuellement sur une version libre et gratuite d'un système ressemblant à Minix pour les ordinateurs AT-386. J'ai finalement atteint un stade où il est utilisable (bien qu'il puisse ne pas l'être pour vous, selon ce que vous désirez), et je compte diffuser les sources pour une diffusion plus large. Il s'agit juste de la version 0.02... mais j'ai pu exécuter bash, gcc, gnu-make, gnu-sed, compress, etc. avec succès sous ce système.

Peu à peu des personnes de plus en plus nombreuses se joignirent à Linus afin de développer le système que l'on connait aujourd'hui. Les nombreux utilitaires GNU furent intégrés à Linux.

La licence du noyau Linux est la GPL dont on a parlé plus haut.

Par abus de langage, on désigne souvent par « Linux » l'ensemble des logiciels composant le système d'exploitation (noyau, utilitaires GNU, autres logiciels libres). Linux n'est en fait à proprement parler que le noyau de ce système, le reste des logiciels étant en grande partie issu du projet GNU. C'est pourquoi Richard Stallman et les puristes et parlent plutôt de « GNU/Linux ». Notons que le noyau officiel du projet GNU n'est pas Linux, mais le Hurd (ce qui signifie "troupeau", en anglais).

Tux : la mascotte de Linux
Tux : la mascotte de Linux

En 1996, le besoin d'avoir un logo pour le noyau Linux se faisant sentir, un concours a été lancé. Linus Torvalds ayant dit qu'il aimait bien les manchots, plusieurs mascottes furent soumises aux développeurs, et le dessin de Larry Ewing (réalisé avec GIMP) fut choisi, et prénommé "Tux" (jeu de mot entre Linux et "tuxedo", costume de type smoking, en anglais - ou selon les versions : (T)orvalds (U)ni(X) -> TUX).

Il est aujourd'hui universellement reconnu comme la mascotte de Linux, et a été rejoint en 2000 par notre 'tite Léa :-)

(voir l'histoire de Tux le manchot [anglais]).


Les distributions

De nombreux programmes composent GNU/Linux (pour faire simple, on dira Linux par la suite). D’une part, il y a bien sûr le noyau, mais aussi l’ensemble des utilitaires GNU, le système X Window, les environnements graphiques comme KDE, GNOME, FluxBox, XFCE, etc., les outils bureautiques (OpenOffice.org, KOffice, Abiword, Gnumeric, etc.), des outils pour travailler sur les images comme the Gimp, plus tout un tas d’utilitaires en mode texte et graphique permettant de graver des CD, d’écouter de la musique, de regarder la télé, de jouer, etc.

S’il fallait aller sur le site de chacun de ces programmes, les télécharger et les compiler un à un sans compter les dépendances, l’installation d’un système d'exploitation Linux complet avec ses applications prendrait plusieurs jours de travail !

C’est pourquoi des personnes s’attèlent à cette tâche, et distribuent un ensemble de logiciels plus le noyau Linux pré-configurés, avec une procédure d’installation : les distributions. Certaines sont commerciales, c’est-à-dire fabriquées et distribuées gratuitement ou non par des sociétés ; elles respectent parfois plus ou moins bien l’esprit du libre. D’autres sont complètement libres, développées par des bénévoles.

Voici une liste alphabétique de distributions parmi les plus connues :

Debian
web

C’est vraiment LA distribution libre (réalisée par des bénévoles, elle ne comporte presque que des logiciels 100 % libres). C’est un phénomène à part : il n'y a pas de société pour la commercialiser et aucun impératif marketing, au contraire, la distribution sort quand les développeurs responsables du projet Debian estiment que tout est bon (ce qui donne des décalages entre ce qui était annoncé et la date réelle de sortie, et des logiciels pas toujours dans leur dernière version). Bref, c’est une distribution très stable, bourrée de paquets et simple à maintenir. Elle a la réputation d’être réservée aux initiés, ce qui est de moins en moins vrai.
Mandriva (ex Mandrake)
web

Cette distribution très facile à installer dispute à Red Hat son statut de leader. Elle est conseillée pour l’utilisateur débutant, mais l’utilisateur avancé en manque de temps y trouvera aussi son compte. C’est sans doute la plus libre des distributions commerciales, de plus elle est réalisée par une société française, et dispose de bons sites pour le service après-vente.
Red Hat/
Fedora
web

Red Hat est certainement la distribution commerciale la plus utilisée dans le monde, notamment pour les serveurs. Fedora est la version de Red Hat qui s’adresse aux particuliers.
Slackware
web

L’installation n’est pas toute simple, mais elle est réputée pour sa maintenance aisée. Bref, c’est une distribution pour les initiés.
Cette distribution permet de s'installer dans très peu de place disque (moins de 100 Mo) en ne choisissant que les paquets indispensables.
C'est, avec la Debian, la plus vieille distribution Linux encore en activité.
SuSE
web

C'est également une bonne distribution pour les débutants qui dispose aussi d'un bon site pour le support. Cette distribution allemande s'est faite racheter par les américains de Novell en 2003, qui ont mis son installeur propriétaire sous licence GPL.
Ubuntu
web

Cette nouvelle venue a connu un succès très rapide dans la catégorie des distributions de bureau. Basée sur Debian, elle supporte moins d’architectures (Intel et PPC) mais son bureau est très bien configuré et la reconnaissance du matériel est simplifiée.
Il existe encore bien d'autres distributions, par exemple Gentoo ou Source Mage qui sont basées sur les sources des logiciels et se mettent à jour très simplement, etc.

Vous remarquerez vite que le choix d'une distribution est un sujet délicat. Cela fait intervenir les goûts et les couleurs ;-) et il est courant de trouver sur les forums de longues discussions enflammées et souvent pleines de mauvaise foi (on appelle ce genre de discussion un troll) où les partisans de plusieurs distributions s’affrontent dans un concours de mauvaise foi et de second degré.

Nous conseillerions vivement à l'utilisateur débutant une distribution facile d'accès (Mandrake par exemple), afin qu’il puisse assez facilement appréhender les principes de Linux (dont nous allons parler plus bas), et se familiariser avec ses nouveaux concepts. Ensuite, au bout d'un certain temps d’utilisation (un an ?), s’il veut approfondir ses connaissances, pourquoi ne pas essayer une Slackware ou une Debian ? Enfin, l'utilisateur confirmé saura seul faire son choix. Une distribution Linux est avant tout un Linux comme tous les autres !

Plus d'infos sur les distributions, voir aussi ici ou en anglais sur distrowatch.com.

Chronologie

Voici une chronologie des principaux événements qui ont marqué la vie de Linux:

1983
Le 27 septembre, Richard M. Stallman annonce la création du projet GNU.
1985
Fondation de la Free Software Foundation (FSF).
1988
Apparition d'un groupe d'enthousiastes des systèmes UNIX, "The PC-Unix SIG", qui deviendra à la naissance de Linux le premier LUG. Il sera renommé "The Silicon Valley Linux User Group" (SVLUG).
1989
La FSF sort la GNU General Public License version 1, qui va être la licence de référence pour la majorité des projets libres.
Cygnus Support (puis Cygnus Solutions) est la premièe société commerciale a fournir un support pour le logiciel libre. Dix ans plus tard, elle fusionnera avec Red Hat.
1991
En juin, la FSF sort la GNU General Public License version 2.0.
Le 25 août, Linus Torvalds annonce sur internet la création de Linux (version 0.01). Seulement quelques développeurs se sont intéressés au programme publié par Linus sur le forum. Mais en décembre, plus d'une centaine de personnes s'était regroupée au sein de groupes de nouvelles ou de listes de diffusion. Linux n'est alors qu'un passe-temps de hacker et ne dispose pas d'interface graphique.
1992
Linux (version 0.96) est pleinement fonctionnel. C'est la naissance des premières distributions GNU/Linux: Yggrasil, MCC Interim Linux, TAMU. Mais surtout, au milieu de l'année, Softlanding Linux System (SLS) est créé par Peter McDonald: c'est la première vraie distribution qui contient des éléments tels que X ou TCP/IP. C'est cette année là que Patrick Volkerding commence la distribution Slackware (basée sur SLS) dont la version stable sortira un an plus tard. Slackware est la plus vieille distribution encore en activité aujourd'hui.
1993
Plus de 100 développeurs contribuent à Linux (version 0.99). Le nombre d'utilisateurs est estimé à 20 000. Linus délègue la relecture du code à un noyau de quelques développeurs.
La distribution Debian est créée par Ian Murdock. Le nom de "Debian" est un jeu de mot entre "Ian" et "Debra", le prénom de la femme de Ian.
1994
Le 12 mars, sortie de Linux 1.0. La numérotation des versions devient celle qu'on connaît encore aujourd'hui : ... Les versions "stables" ont un numéro de version mineure pair. Le développement de nouvelles fonctionnalités s'effectue sur les versions dites "bêta", avec un numéro de version mineure impair.
SuSE, une entreprise allemande de services pour UNIX, édite sa premiere version de SLS/Slackware, sous le nom de SuSE (System- und SoftwaréEntwicklung) Linux 1.0. La même année Marc Ewing créé la distribution Red Hat, puis la société éponyme l'année suivante avec Robert Young.
1995
Le 6 mars, sortie de Linux 1.2.
En avril, sortie de la première version officielle du serveur Apache. En un an à peine il deviendra le serveur http le plus populaire sur internet.
En novembre, Spencer Kimball et Peter Mattis annoncent la sortie du logiciel GIMP (General puis GNU Image Manipulation Program).
1996
8 juin: sortie de Linux 2.0. Les utilisateurs sont estimés à plus de 1,5 million. C'est le début de la reconnaissance de Linux par l'industrie. Naissance de Tux le manchot, dessiné par Larry Ewing. Dès le 30 septembre, commence la réalisation de Linux 2.1.
14 octobre: Matthias Ettrich annonce la création de l'environnement KDE (Kool Desktop Environment). Il utilise la bibliothèque Qt de Trolltech, qui à l'époque n'était pas libre.
1997
En août, la "non-liberté" de KDE provoque le lancement d'un projet concurrent. Il se nomme GNOME (GNU Network Object Model Environment), créé par Miguel de Icaza et Federico Mena. Il utilisera GTK+, la bibliothèque créée pour GIMP.
Eric S. Raymond présente son essai "The Cathedral and the Bazaar" au Linux Kongress.
1998
En mars, la guerre des navigateurs internet fait rage, et Netscape décide de donner à la commmunauté du logiciel libre une partie du code source de son Communicator. C'est la naissance du projet Mozilla.
Gaël Duval créé la distribution grand public Mandrake Linux, basée à l'origine sur Red Hat 5.1.
1999
25 janvier: après plus de deux ans d'attente, sortie de Linux 2.2. Le mainteneur est Alan Cox, développeur du noyau depuis la première heure. Le 11 mai, début des hostilités sur la 2.3.
Eté: Serge est fier de vous annoncer la naissance de la petite Léa dans sa page perso. Il sera vite rejoint par Jice, Fred, Anne, Maston28, Jiel, ST et tous les autres.
Roberto Di Cosmo créé la première distribution "live", directement bootable sur CD: elle est française et s'appelle DemoLinux. Ce concept sera perfectionné par l'allemand Klaus Knopper qui sortira le très populaire LiveCD Knoppix quelques années plus tard.
2000
Pour la dernière année du siècle, le monde du logiciel libre va combler ses lacunes en matière de vidéo: trois players sortent, VideoLAN en février, Xine en août et MPlayer en septembre.
En septembre, Trolltech annonce que Qt 2.2 sera sous licence GPL. KDE 2.0 sort le mois suivant, et sera donc libre. :)
Le 13 octobre, Sun Microsystems donne sous le nom d'OpenOffice.org le code source de la suite bureautique StarOffice 5.2, qu'ils venaient de racheter à StarDivision.
2001
Le 4 janvier, sortie de la version 2.4 de Linux. Le mainteneur est Marcelo Tosatti. Le 22 novembre 2001, les travaux continuent avec la version 2.5.
2002
Les distributions basées sources ont le vent en poupe. Sorcerer vient à peine de naïtre, et Daniel Robbins créé la distribution Gentoo Linux.
2003
Le 17 décembre, sortie du noyau 2.6. Le nouveau mainteneur sera Andrew Morton.
2004
En mars, Novell qui vient de racheter SuSE, passe sous licence GPL le logiciel d'installation et de maintenance de la distribution. SuSE devient ainsi une distribution libre.
2005
Mandrake rachète Conectiva, devient Mandriva et dans la foulé rachète Lycoris.

Suite : Découvrir Linux - démarrage : premier contact avec Linux, à savoir démarrage/arrêt de la machine, session graphique, premières astuces...

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© 10/02/2003 Anne, Jicé et Jiel

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