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Lisez aussi les articles connexes en cliquant sur les hyperliens dans le texte car dans ce document je ne m'étale justement pas sur les sujets pour lesquels il existe déjà un article.
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Pour lire ce document, il est aussi important d'être à l'aise avec les concepts essentiels de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Linux Linux]. Cela permettra d'une part de mieux comprendre ce que vous faîtes et d'autre part de mieux réagir en cas d'attaque, donc, documentez vous sur ce système et son langage de commande ([[Admin-admin_env-shell|shell]]). Lisez aussi la documentation expliquant ce que sont [[Admin-admin_boot-daemons|les daemons et comment ils fonctionnent]], comment fonctionne un réseau, comment gérer les permissions des fichiers, et tout ce qui pourrait être relatif à l'administration Linux. Plus vous en saurez à propos de Linux mieux vous serez armé pour démarrer avec ce document.
Pour lire ce document, il est aussi important d'être à l'aise avec les concepts essentiels de [[Decouvrir Linux|GNU/Linux]]. Cela permettra d'une part de mieux comprendre ce que vous faîtes et d'autre part de mieux réagir en cas d'attaque, donc, documentez vous sur ce système et son langage de commande ([[Admin-admin_env-shell|shell]]). Lisez aussi la documentation expliquant ce que sont [[Admin-admin_boot-daemons|les daemons et comment ils fonctionnent]], comment fonctionne un réseau, comment gérer les permissions des fichiers, et tout ce qui pourrait être relatif à l'administration Linux. Plus vous en saurez à propos de Linux mieux vous serez armé pour démarrer avec ce document.


== Petit survol de la sécurité informatique ==
== Petit survol de la sécurité informatique ==
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Un scanneur réseau est simplement un petit logiciel qui tente d'explorer un réseau ou une machine de façon distante (c'est à dire via le réseau). Pour cette exploration le scanneur va tenter de se connecter à une ou plusieurs machines de façon directe ou indirecte. Il faut bien comprendre que le but premier du scanneur de réseau est de collecter de l'information (présence/abscence de services) sur un réseau ou une machine et uniquement cela. L'usage d'un scanneur est par conséquent légal (sauf si vous avez signé une charte qui dit le contraire) mais collecter beaucoup d'informations sur un réseau peut vous rendre suspect aux yeux de ceux qui le gèrent.
Un scanneur réseau est simplement un petit logiciel qui tente d'explorer un réseau ou une machine de façon distante (c'est à dire via le réseau). Pour cette exploration le scanneur va tenter de se connecter à une ou plusieurs machines de façon directe ou indirecte. Il faut bien comprendre que le but premier du scanneur de réseau est de collecter de l'information (présence/abscence de services) sur un réseau ou une machine et uniquement cela. L'usage d'un scanneur est par conséquent légal (sauf si vous avez signé une charte qui dit le contraire) mais collecter beaucoup d'informations sur un réseau peut vous rendre suspect aux yeux de ceux qui le gèrent.


Le plus connu des scanneur est sans conteste [http://www.insecure.org/nmap/ nmap]. Il possède un grand nombre d'options et permet d'extraire beaucoup d'informations sur votre environnement réseau. Pour peu que vous soyez root sur la machine que vous utilisez, vous pouvez tenter le jeu d'options suivant (regardez le manuel pour savoir ce qu'elles font): <code>nmap -F -O -sV <ip_cible></code>
Le plus connu des scanneur est sans conteste [http://www.insecure.org/nmap/ nmap]. Il possède un grand nombre d'options et permet d'extraire beaucoup d'informations sur votre environnement réseau. Pour peu que vous soyez root sur la machine que vous utilisez, vous pouvez tenter le jeu d'options suivant (regardez le manuel pour savoir ce qu'elles font): <div class="code">nmap -F -O -sV <ip_cible></div>


<code>nmap</code> est bien sûr un scanneur réseau ''basique'', il en existe des bien plus avancés qui utilisent nmap comme brique de base mais qui scannent non plus les services réseau mais les vulnérabilités. On peut ainsi citer [http://www.nessus.org/ nessus] qui permet de tester son réseau contre un grand nombre d'attaques.
<b>nmap</b> est bien sûr un scanneur réseau ''basique'', il en existe des bien plus avancés qui utilisent nmap comme brique de base mais qui scannent non plus les services réseau mais les vulnérabilités. On peut ainsi citer [http://www.nessus.org/ nessus] qui permet de tester son réseau contre un grand nombre d'attaques.


Lorsqu'un pirate veut s'en prendre à vous, la première chose qu'il fera sera de vous scanner et extraire un maximum d'informations sur votre réseau. Mieux vaut savoir quelles informations vous laissez filtrer à l'extérieur pour connaître vos faiblesses.
Lorsqu'un pirate veut s'en prendre à vous, la première chose qu'il fera sera de vous scanner et extraire un maximum d'informations sur votre réseau. Mieux vaut savoir quelles informations vous laissez filtrer à l'extérieur pour connaître vos faiblesses.
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==== Chevaux de Troie ====
==== Chevaux de Troie ====
Les chevaux de Troie sont des logiciels qui tentent d'abuser l'utilisateur en se faisant passer pour autre chose que ce qu'ils sont réellement (un jeu, un petit utilitaire, ou encore une commande classique comme <code>ssh</code>, etc). Ces logiciels semblent fonctionner exactement comme ils devraient mais peuvent accomplir des actions malveillantes contre votre système. Par exemple, si la commande <code>login</code> a été remplacée, on pourrait imaginer qu'un login particulier permette de se connecter en root de façon distante en plus de remplir sa tâche normalement. S'il s'agissait de la commande <code>ssh</code>, on pourrait effectuer une sauvegarde de toutes machines, les logins et les machines, les clefs privées, etc qui passent à travers cette commande (et même les envoyer vers un dépot quelque part sur l'Internet). Enfin, on peut imaginer un logiciel de jeu qui tous les vendredi 13 se mette à effacer le contenu de votre compte.
Les chevaux de Troie sont des logiciels qui tentent d'abuser l'utilisateur en se faisant passer pour autre chose que ce qu'ils sont réellement (un jeu, un petit utilitaire, ou encore une commande classique comme <b>ssh</b>, etc). Ces logiciels semblent fonctionner exactement comme ils devraient mais peuvent accomplir des actions malveillantes contre votre système. Par exemple, si la commande <b>login</b> a été remplacée, on pourrait imaginer qu'un login particulier permette de se connecter en root de façon distante en plus de remplir sa tâche normalement. S'il s'agissait de la commande <b>ssh</b>, on pourrait effectuer une sauvegarde de toutes machines, les logins et les machines, les clefs privées, etc qui passent à travers cette commande (et même les envoyer vers un dépot quelque part sur l'Internet). Enfin, on peut imaginer un logiciel de jeu qui tous les vendredi 13 se mette à effacer le contenu de votre compte.


Les chevaux de Troie peuvent être aussi un vecteur de propagation pour les virus comme le célèbre ver "I love you" qui se propageait par mail ou aussi être contenu dans un virus qui  va l'installer sur le système qu'il a infecté avant de tenter de se propager vers d'autres systèmes.
Les chevaux de Troie peuvent être aussi un vecteur de propagation pour les virus comme le célèbre ver "I love you" qui se propageait par mail ou aussi être contenu dans un virus qui  va l'installer sur le système qu'il a infecté avant de tenter de se propager vers d'autres systèmes.


==== Rootkits ====
==== Rootkits ====
Enfin, les [http://fr.wikipedia.org/wiki/Rootkit rootkits] sont des logiciels qui facilitent l'accès réseau discret des pirates sur le système. Leur nom vient du fait qu'ils permettent aux pirates d'accéder au système infecté avec des droits équivalents (ou même supérieurs) au root. À l'origine ces rootkits étaient un ensemble de chevaux de Troie mimant les commandes classiques du système (<code>ps</code>, <code>login</code>, <code>ls</code>, etc). De nos jours, les rootkits sont quasi-essentiellement des kernel-rootkits, c'est à dire qu'ils se branchent directement sur le noyau pour modifier les informations que pourraient lire les utilisateurs du système. Ce dernier type de rootkit permet aux pirates une réelle invisibilité du point de vue des autres utilisateurs (y compris du root). Vous l'aurez compris, ces rootkits sont très difficiles à repérer avec des moyens standards et compromettent très profondément votre système. C'est pour cela qu'il n'est jamais mauvais d'installer et de lancer régulièrement des logiciels du type [http://www.chkrootkit.org/ chkrootkit], qui vérifient la présence de rootkits.
Enfin, les [http://fr.wikipedia.org/wiki/Rootkit rootkits] sont des logiciels qui facilitent l'accès réseau discret des pirates sur le système. Leur nom vient du fait qu'ils permettent aux pirates d'accéder au système infecté avec des droits équivalents (ou même supérieurs) au root. À l'origine ces rootkits étaient un ensemble de chevaux de Troie mimant les commandes classiques du système (<b>ps</b>, <b>login</b>, <b>ls</b>, etc). De nos jours, les rootkits sont quasi-essentiellement des kernel-rootkits, c'est à dire qu'ils se branchent directement sur le noyau pour modifier les informations que pourraient lire les utilisateurs du système. Ce dernier type de rootkit permet aux pirates une réelle invisibilité du point de vue des autres utilisateurs (y compris du root). Vous l'aurez compris, ces rootkits sont très difficiles à repérer avec des moyens standards et compromettent très profondément votre système. C'est pour cela qu'il n'est jamais mauvais d'installer et de lancer régulièrement des logiciels du type [http://www.chkrootkit.org/ chkrootkit], qui vérifient la présence de rootkits.


==== Attention aux mélanges !!! ====
==== Attention aux mélanges !!! ====
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Sous Linux, le [[Permissions|modèle des privilèges]] de base identifie des objets (les fichiers), des actions (read, write, execute) et des acteurs (les utilisateurs et les groupes). Le type de contrôle que l'on peut exercer sur les privilèges est donné par le modèle du ''Discretionary Access Control'' (DAC) qui veut qu'une fois un utilisateur authentifié il ait tous les droits sur tous les objets qu'il possède.
Sous Linux, le [[Permissions|modèle des privilèges]] de base identifie des objets (les fichiers), des actions (read, write, execute) et des acteurs (les utilisateurs et les groupes). Le type de contrôle que l'on peut exercer sur les privilèges est donné par le modèle du ''Discretionary Access Control'' (DAC) qui veut qu'une fois un utilisateur authentifié il ait tous les droits sur tous les objets qu'il possède.


Pour appliquer le principe du privilège minimum, il faut vous demander si chaque objet qui vous appartient a vraiment besoin d'être ouvert en lecture, écriture ou encore exécution. Si ce n'est pas le cas, supprimez ce droit. Par exemple, pourquoi laisser les autres utilisateurs avoir accès à votre compte en lecture ? C'est certes plus pratiques de temps en temps, mais si vous n'y prêtez pas attention, un attaquant pourrait s'infiltrer dans votre compte et voler des informations que vous ne voudriez pas voir partir. Le mieux est donc de mettre votre <code>umask</code> à <code>700</code> et de restreindre ainsi l'accès à votre compte.
Pour appliquer le principe du privilège minimum, il faut vous demander si chaque objet qui vous appartient a vraiment besoin d'être ouvert en lecture, écriture ou encore exécution. Si ce n'est pas le cas, supprimez ce droit. Par exemple, pourquoi laisser les autres utilisateurs avoir accès à votre compte en lecture ? C'est certes plus pratiques de temps en temps, mais si vous n'y prêtez pas attention, un attaquant pourrait s'infiltrer dans votre compte et voler des informations que vous ne voudriez pas voir partir. Le mieux est donc de mettre votre <b>umask</b> à <b>700</b> et de restreindre ainsi l'accès à votre compte.


'''Note''': D'autres modèles de contrôle existent, notamment de le ''Mandatory Access Control'' (MAC) implémenté par SELinux et d'autres (''Role-Based Access Control'', RBAC).
'''Note''': D'autres modèles de contrôle existent, notamment de le ''Mandatory Access Control'' (MAC) implémenté par SELinux et d'autres (''Role-Based Access Control'', RBAC).


==== Bit setuid et sudo, avantages et inconvénients ====
==== Bit setuid et sudo, avantages et inconvénients ====
Le bit setuid permet d'exécuter un binaire avec les droits, non pas de celui qui lance le programme, mais de celui qui le possède. Évidemment, les bit setuid sont très pratiques mais provoquent souvent des failles importantes dans le système. L'exemple le plus flagrant étant celui d'une commande comme <code>halt</code> qui n'est habituellement utilisable que par root mais qui est bien pratique pour l'utilisateur de la machine. Mettre le bit setuid sur la commande <code>halt</code> permettra à n'importe quel utilisateur de stopper la machine... Si un attaquant arrive sur votre machine via un compte crée à la va vite, il peut provoquer l'arrêt inconditionnel de votre machine même si vous êtes en train de travailler dessus.
Le bit setuid permet d'exécuter un binaire avec les droits, non pas de celui qui lance le programme, mais de celui qui le possède. Évidemment, les bit setuid sont très pratiques mais provoquent souvent des failles importantes dans le système. L'exemple le plus flagrant étant celui d'une commande comme <b>halt</b> qui n'est habituellement utilisable que par root mais qui est bien pratique pour l'utilisateur de la machine. Mettre le bit setuid sur la commande <b>halt</b> permettra à n'importe quel utilisateur de stopper la machine... Si un attaquant arrive sur votre machine via un compte crée à la va vite, il peut provoquer l'arrêt inconditionnel de votre machine même si vous êtes en train de travailler dessus.


En fait, si c'est votre propre machine, ce que vous désireriez, c'est simplement donner à l'utilisateur principal le droit de faire cela (sans avoir à passer root) et non pas à TOUS les utilisateurs à la fois. Un programme nommé <code>sudo</code> permet de gérer les autorisations de ce type (exécution ou accès sur la base de l'utilisateur et non des groupes).
En fait, si c'est votre propre machine, ce que vous désireriez, c'est simplement donner à l'utilisateur principal le droit de faire cela (sans avoir à passer root) et non pas à TOUS les utilisateurs à la fois. Un programme nommé <b>sudo</b> permet de gérer les autorisations de ce type (exécution ou accès sur la base de l'utilisateur et non des groupes).


=== Restreindre les failles de votre système ===
=== Restreindre les failles de votre système ===
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* Par des scripts d'init SysVinit (la plupart des distribution sauf la slackware)
* Par des scripts d'init SysVinit (la plupart des distribution sauf la slackware)


Les scripts d'init sont les scripts qui se trouvent dans <code>/etc/init.d</code>. Ils lancent automatiquement le service qui leur est associé dés qu'un lien ayant comme nom:
Les scripts d'init sont les scripts qui se trouvent dans <b>/etc/init.d</b>. Ils lancent automatiquement le service qui leur est associé dés qu'un lien ayant comme nom:


<code>SXXservice</code> (avec XX allant de 00 à 99 et service le nom du service)
<b>SXXservice</b> (avec XX allant de 00 à 99 et service le nom du service)


qui se trouvent dans le répertoire du niveau d'init de démarrage du système (répertoire <code>/etc/rcX.d</code>).
qui se trouvent dans le répertoire du niveau d'init de démarrage du système (répertoire <b>/etc/rcX.d</b>).
Par exemple pour démarrer le service '''samba''' au niveau d'init 2 et 3, je vais trouver dans les répertoire <code>/etc/rc2.d</code> et <code>/etc/rc3.d</code> un lien pointant vers <code>/etc/init.d/samba</code> qui porte le nom <code>S20samba</code> (le numéro peut varier d'une distribution à l'autre).
Par exemple pour démarrer le service '''samba''' au niveau d'init 2 et 3, je vais trouver dans les répertoire <b>/etc/rc2.d</b> et <b>/etc/rc3.d</b> un lien pointant vers <b>/etc/init.d/samba</b> qui porte le nom <b>S20samba</b> (le numéro peut varier d'une distribution à l'autre).


Pour désactiver le service il suffit alors de supprimer ce lien et le service ne sera plus démarrer au prochain boot.
Pour désactiver le service il suffit alors de supprimer ce lien et le service ne sera plus démarrer au prochain boot.
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* Par des scripts rc (distribution basé sur Slackware)
* Par des scripts rc (distribution basé sur Slackware)


Le principe est le même, mais les fichiers se trouvent dans <code>/etc/rc.d</code>, et se nomment <code>rc.service</code>.
Le principe est le même, mais les fichiers se trouvent dans <b>/etc/rc.d</b>, et se nomment <b>rc.service</b>.
Cette fois ci pas besoin de liens pour activer les services, le simple fait que le fichier soit executable (bit +x) active le service au boot.
Cette fois ci pas besoin de liens pour activer les services, le simple fait que le fichier soit executable (bit +x) active le service au boot.
Donc pour désactiver un service:
Donc pour désactiver un service:


<code multi>
<div class="code">
  chmod -x /etc/rc.d/rc.service
  chmod -x /etc/rc.d/rc.service
</code>
</div>


* Par le "super serveur" inetd  
* Par le "super serveur" inetd  


Le "super serveur" '''inetd''' est un programme qui permet de lancer nimporte quel autre programme dés qu'une requête réseau est effectué sur le port sur lequel le service est configuré.
Le "super serveur" '''inetd''' est un programme qui permet de lancer nimporte quel autre programme dés qu'une requête réseau est effectué sur le port sur lequel le service est configuré.
La configuration est contenu dans les fichier <code>/etc/inetd.conf</code> et correspond à cette syntaxe:
La configuration est contenu dans les fichier <b>/etc/inetd.conf</b> et correspond à cette syntaxe:


<code multi>
<div class="code">
   <service_name> <sock_type> <proto> <flags> <user> <server_path> <args>
   <service_name> <sock_type> <proto> <flags> <user> <server_path> <args>
</code>
</div>


Nous allons pas expliquer ici la configuration de inetd, mais sachez tout simplement que chaques lignes non commentées (ne commençant pas par un #) configure le service  <service_name>.
Nous allons pas expliquer ici la configuration de inetd, mais sachez tout simplement que chaques lignes non commentées (ne commençant pas par un #) configure le service  <service_name>.
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C'est le même principe que précédement, xinetd est le succésseur de inetd, permettant des configuration plus complétes. Mais le principe reste le même: ecouter le réseau et repondre aux requétes en lançant le programme associé à la requéte.
C'est le même principe que précédement, xinetd est le succésseur de inetd, permettant des configuration plus complétes. Mais le principe reste le même: ecouter le réseau et repondre aux requétes en lançant le programme associé à la requéte.
Cette fois ci la configuration est légèrement différente: chaque service à son propre fichier, dans le répertoire <code>/etc/xinetd.d</code>
Cette fois ci la configuration est légèrement différente: chaque service à son propre fichier, dans le répertoire <b>/etc/xinetd.d</b>


Cette fois pour désactiver le service il faut alors éditer la configuration de ce dernier dans ce répertoire.  
Cette fois pour désactiver le service il faut alors éditer la configuration de ce dernier dans ce répertoire.  
Dans le fichier, il faut editer la ligne "disable" de façon à la mettre à "no" de cette façon:
Dans le fichier, il faut editer la ligne "disable" de façon à la mettre à "no" de cette façon:
<code multi>
<div class="code">
   disable = no
   disable = no
</code>
</div>


Et le service sera bien désactiver lors du prochain re-démarrage.
Et le service sera bien désactiver lors du prochain re-démarrage.
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Pour les services lancés par les "super serveurs" (inetd ou xinetd) les autorisations d'accès se configurent par /etc/hosts.allow et /etc/hosts.deny. La régle est toujours la même, on autorise PERSONNE sauf ceux qui sont exlicitements autorisés, par cette maniére:
Pour les services lancés par les "super serveurs" (inetd ou xinetd) les autorisations d'accès se configurent par /etc/hosts.allow et /etc/hosts.deny. La régle est toujours la même, on autorise PERSONNE sauf ceux qui sont exlicitements autorisés, par cette maniére:


On refuse tout le monde avec le fichier <code>/etc/hosts.deny</code>:
On refuse tout le monde avec le fichier <b>/etc/hosts.deny</b>:
<code multi>
<div class="code">
   ALL:ALL
   ALL:ALL
</code>
</div>


Et on autorise le service aux personnes autorisées, via le fichier <code>/etc/hosts.allow</code>:
Et on autorise le service aux personnes autorisées, via le fichier <b>/etc/hosts.allow</b>:


<code multi>
<div class="code">
ALL:LOCAL
ALL:LOCAL
ALL:127.0.0.1
ALL:127.0.0.1
imap:88.88.88.88
imap:88.88.88.88
proftpd:ALL
proftpd:ALL
</code>
</div>


Dans l'exemple ci-dessus on autorise tout les services à tout ce qui est local (réseau local privé et la machine elle même), le service imap (mail) qu'à la machine 88.88.88.88, et le service proftpd (FTP) à tout le monde. Je vous conseille de lire les nombreuses documentation sur ces deux fichiers d'autorisation présentes sur le Net.
Dans l'exemple ci-dessus on autorise tout les services à tout ce qui est local (réseau local privé et la machine elle même), le service imap (mail) qu'à la machine 88.88.88.88, et le service proftpd (FTP) à tout le monde. Je vous conseille de lire les nombreuses documentation sur ces deux fichiers d'autorisation présentes sur le Net.
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Une fois limité les ports réseau attendant des connexions, il faut mettre en place un firewall filtrant grâce à iptables (ou autre). Netfilter est le nom de la couche du noyau qui permet de filtrer tout ce qui passe par les interfaces réseau, tandis que iptables est une interface permettant de piloter Netfilter. Ne pas confondre, donc.
Une fois limité les ports réseau attendant des connexions, il faut mettre en place un firewall filtrant grâce à iptables (ou autre). Netfilter est le nom de la couche du noyau qui permet de filtrer tout ce qui passe par les interfaces réseau, tandis que iptables est une interface permettant de piloter Netfilter. Ne pas confondre, donc.
Des articles ont déjà été écrits à ce propos :
Des articles ont déjà été écrits à ce propos :
* [[Reseau-secu-iptables|iptables par l'exemple]]
* [[iptables|iptables par l'exemple]]
* [[Reseau-secu-murdefeu|Mur de feu pas à pas]]
* [[Reseau-secu-murdefeu|Mur de feu pas à pas]]
* [[Leapro-pro_reseau-qos|QoS via iptables]]
* [[Leapro-pro_reseau-qos|QoS via iptables]]
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Voici un bon script de base qu'on peut adapter :
Voici un bon script de base qu'on peut adapter :
<code>#!/bin/sh
<div class="code">
# firewall v1.0.1 Oct 13 09:48:57 PDT 2003 written by : Kernel <kernel@trustonme.net>
#!/bin/sh
# Modifié par merlin8282 (je ne sais plus où j'ai pioché l'original mais il y ressemble encore vraiment beaucoup).
# firewall v1.0.1 Oct 13 09:48:57 PDT 2003 written by : Kernel <kernel@trustonme.net>
# this script is free software according to the GNU General Public License (see [www.gnu.org])
# Modifié par merlin8282 (je ne sais plus où j'ai pioché l'original mais il y ressemble encore vraiment beaucoup).
# Start/stop/restart/status firewall:
# this script is free software according to the GNU General Public License (see [www.gnu.org])
# Start/stop/restart/status firewall:


firewall_start() {
firewall_start() {


echo "[Démarrage du firewall]"
echo "[Démarrage du firewall]"


############################### REGLES PAR DEFAUT ###########################
############################### REGLES PAR DEFAUT ###########################


echo "[Initialisation de la table filter]"
echo "[Initialisation de la table filter]"
iptables -F
iptables -F
iptables -X
iptables -X


echo "[Politique par défaut de la table filter]"
echo "[Politique par défaut de la table filter]"


# On ignore tout ce qui entre ou transite par la passerelle
# On ignore tout ce qui entre ou transite par la passerelle
iptables -P INPUT DROP
iptables -P INPUT DROP
iptables -P FORWARD DROP
iptables -P FORWARD DROP


# On accepte, ce qui sort
# On accepte, ce qui sort
iptables -P OUTPUT ACCEPT
iptables -P OUTPUT ACCEPT


# Pour éviter les mauvaises suprises, on va autoriser l'accès à la loopback :
# Pour éviter les mauvaises suprises, on va autoriser l'accès à la loopback :
iptables -A INPUT -i lo -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i lo -j ACCEPT
iptables -A OUTPUT -o lo -j ACCEPT
iptables -A OUTPUT -o lo -j ACCEPT


############################### LOCAL-INTERNET ###########################
############################### LOCAL-INTERNET ###########################


echo "[On autorise les clients à accéder à internet]"
echo "[On autorise les clients à accéder à internet]"


#On créé une nouvelle chaîne, le nom est indifférent
#On créé une nouvelle chaîne, le nom est indifférent
# appelons-la "local-internet"
# appelons-la "local-internet"
iptables -N local-internet
iptables -N local-internet


# On définit le profil de ceux qui appartiendront à "local-internet"
# On définit le profil de ceux qui appartiendront à "local-internet"
# "local-internet" concerne toutes les connections sauf celles venant d'internet ( ! = non)
# "local-internet" concerne toutes les connections sauf celles venant d'internet ( ! = non)
# En gros avec ça, vous rendez, vos serveurs inaccessibles depuis internet.
# En gros avec ça, vous rendez, vos serveurs inaccessibles depuis internet.
# Pas de panique, certains serveurs seront autorisés explicitement dans la suite.
# Pas de panique, certains serveurs seront autorisés explicitement dans la suite.
# (Remplacer ppp0 en fonction de votre configuration)
# (Remplacer ppp0 en fonction de votre configuration)
iptables -A local-internet -m state --state NEW -i ! ppp0 -j ACCEPT
iptables -A local-internet -m state --state NEW -i ! ppp0 -j ACCEPT


#Evidemment, une fois acceptées comme "local-internet", les connections peuvent continuer
#Evidemment, une fois acceptées comme "local-internet", les connections peuvent continuer
# et faire des petits :
# et faire des petits :
iptables -A local-internet -m state --state ESTABLISHED,RELATED -j ACCEPT
iptables -A local-internet -m state --state ESTABLISHED,RELATED -j ACCEPT


# On termine en indiquant que les connections appartenant à "local-internet"
# On termine en indiquant que les connections appartenant à "local-internet"
# accèdent à internet de manière transparente.
# accèdent à internet de manière transparente.
iptables -A INPUT -j local-internet
iptables -A INPUT -j local-internet
iptables -A FORWARD -j local-internet
iptables -A FORWARD -j local-internet


############################### LES TABLES NAT ET MANGLE #############################
############################### LES TABLES NAT ET MANGLE #############################


echo "[Initialisation des tables nat et mangle]"
echo "[Initialisation des tables nat et mangle]"


iptables -t nat -F
iptables -t nat -F
iptables -t nat -X
iptables -t nat -X
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT


iptables -t mangle -F
iptables -t mangle -F
iptables -t mangle -X
iptables -t mangle -X
iptables -t mangle -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P OUTPUT ACCEPT
iptables -t mangle -P OUTPUT ACCEPT


############################### LE MASQUERADING #########################
############################### LE MASQUERADING #########################


# Commentez ces 2 lignes, si vous ne faîtes pas du masquerading (nat)
# Commentez ces 2 lignes, si vous ne faîtes pas du masquerading (nat)
#echo "[Mise en place du masquerading]"
#echo "[Mise en place du masquerading]"
#iptables -t nat -A POSTROUTING -s 192.168.0.0/24 -o ppp0 -j MASQUERADE
#iptables -t nat -A POSTROUTING -s 192.168.0.0/24 -o ppp0 -j MASQUERADE


########################### ACTIVATION DE LA PASSERELLE ##################
########################### ACTIVATION DE LA PASSERELLE ##################


#echo "[Activation de la passerelle]"
#echo "[Activation de la passerelle]"
#echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward
#echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward


############################## PAS DE SPOOFING ##########################
############################## PAS DE SPOOFING ##########################


echo "[Pas de spoofing]"
echo "[Pas de spoofing]"
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/conf/all/rp_filter ] ; then
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/conf/all/rp_filter ] ; then
for filtre in /proc/sys/net/ipv4/conf/*/rp_filter
for filtre in /proc/sys/net/ipv4/conf/*/rp_filter
do
do
echo 1 > $filtre
echo 1 > $filtre
done
done
fi
fi


########################## PAS DE SYNFLOOD ####################
########################## PAS DE SYNFLOOD ####################


echo "[Pas de synflood]"
echo "[Pas de synflood]"
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/tcp_syncookies ] ; then
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/tcp_syncookies ] ; then
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_syncookies
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_syncookies
fi
fi


############################### PAS DE PING ############################
############################### PAS DE PING ############################


# commentez ces 6 lignes, si vous autorisez les pings sur votre passerelle
# commentez ces 6 lignes, si vous autorisez les pings sur votre passerelle
echo "[Pas ping]"
echo "[Pas ping]"
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_all
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_all
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_broadcasts
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_broadcasts
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/icmp_ignore_bogus_error_responses ] ; then
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/icmp_ignore_bogus_error_responses ] ; then
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_ignore_bogus_error_responses
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_ignore_bogus_error_responses
fi
fi


############# Priorisation de la bande passante et des connections - QoS ############
############# Priorisation de la bande passante et des connections - QoS ############


echo "[priorisation des connections ssh ...]";
echo "[priorisation des connections ssh ...]";
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport 443 -j TOS --set-tos Minimize-Delay
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport 443 -j TOS --set-tos Minimize-Delay


echo "[priorisation des connections http ...]";
echo "[priorisation des connections http ...]";
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport http -j TOS --set-tos Maximize-throughput
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport http -j TOS --set-tos Maximize-throughput
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport 3129 -j TOS --set-tos Maximize-throughput
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport 3129 -j TOS --set-tos Maximize-throughput


############################ Fonctionnalités serveurs #####################################
############################ Fonctionnalités serveurs #####################################


echo "[Etude des fonctionalités serveurs, visibles depuis internet]"
echo "[Etude des fonctionalités serveurs, visibles depuis internet]"


# A ce stade, tous vos clients du réseau local et de la passerelle ont accès à internet. Mieux,
# A ce stade, tous vos clients du réseau local et de la passerelle ont accès à internet. Mieux,
# vos clients du réseau local, ont accès à vos serveurs apache, proftp ... localement. Mais personne
# vos clients du réseau local, ont accès à vos serveurs apache, proftp ... localement. Mais personne
# depuis internet ne peux accéder à l'un des serveurs que vous hébergez.
# depuis internet ne peux accéder à l'un des serveurs que vous hébergez.


# Il est bien-sûr possible de dévérrouiller pontuellement l'accès à un serveur depuis internet,
# Il est bien-sûr possible de dévérrouiller pontuellement l'accès à un serveur depuis internet,
# en décommentant les 2 ou 3 lignes correspondantes.
# en décommentant les 2 ou 3 lignes correspondantes.


#echo "[autorisation du serveur ssh(22) ...]"
#echo "[autorisation du serveur ssh(22) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ssh -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ssh -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur smtp(25) ...]"
#echo "[autorisation du serveur smtp(25) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport smtp -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport smtp -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur http(80) ...]"
#echo "[autorisation du serveur http(80) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport www -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport www -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur https(443) ...]"
#echo "[autorisation du serveur https(443) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 443 -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 443 -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur DNS(53) ...]"
#echo "[autorisation du serveur DNS(53) ...]"
#iptables -A INPUT -p udp --dport domain -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p udp --dport domain -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport domain -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport domain -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur irc(6667) ...]"
#echo "[autorisation du serveur irc(6667) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ircd -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ircd -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur cvs (2401) ...]"
#echo "[autorisation du serveur cvs (2401) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport cvspserver -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport cvspserver -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur FTP(21 et 20) ...]"
#echo "[autorisation du serveur FTP(21 et 20) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ftp -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ftp -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ftp-data -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ftp-data -j ACCEPT


# Ne pas décommenter les 3 lignes qui suivent.
# Ne pas décommenter les 3 lignes qui suivent.
# Plus généralement :
# Plus généralement :
#echo "[autorisation du serveur Mon_truc(10584) ...]"
#echo "[autorisation du serveur Mon_truc(10584) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 10584 -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 10584 -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur aMule (4662/tcp) ...]"
#echo "[autorisation du serveur aMule (4662/tcp) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 4662 -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 4662 -j ACCEPT


#echo "[autorisation du serveur BitTorrent (6881-6889/tcp) ...]"
#echo "[autorisation du serveur BitTorrent (6881-6889/tcp) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 6881:6889 -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 6881:6889 -j ACCEPT


echo "[firewall activé !]"
echo "[firewall activé !]"
}
}
firewall_stop() {


firewall_stop() {


iptables -F
iptables -X
iptables -P INPUT ACCEPT
iptables -P FORWARD ACCEPT
iptables -P OUTPUT ACCEPT


iptables -F
iptables -t nat -F
iptables -X
iptables -t nat -X
iptables -P INPUT ACCEPT
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -P FORWARD ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -P OUTPUT ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT


iptables -t nat -F
iptables -t mangle -F
iptables -t nat -X
iptables -t mangle -X
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P OUTPUT ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT


iptables -t mangle -F
echo " [firewall descativé!]"
iptables -t mangle -X
}
iptables -t mangle -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P OUTPUT ACCEPT


echo " [firewall descativé!]"
firewall_restart() {
}
firewall_stop
sleep 2
firewall_start
}


firewall_restart() {
case "$1" in
firewall_stop
'start')
sleep 2
firewall_start
firewall_start
;;
}
'stop')
firewall_stop
;;
'restart')
firewall_restart
;;
'status')
iptables -L
iptables -t nat -L
iptables -t mangle -L
;;
*)
echo "Usage: firewall {start|stop|restart|status}"
esac
</div>


case "$1" in
Ce script est à mettre généralement dans un fichier du dossier <b>/etc/init.d/</b> .
'start')
firewall_start
;;
'stop')
firewall_stop
;;
'restart')
firewall_restart
;;
'status')
iptables -L
iptables -t nat -L
iptables -t mangle -L
;;
*)
echo "Usage: firewall {start|stop|restart|status}"
esac</code>
Ce script est à mettre généralement dans un fichier du dossier <code>/etc/init.d/</code> .


==== Configuration minimale de Snort ====
==== Configuration minimale de Snort ====
Voir : [[Reseau-secu-SNORT­|Installation de SNORT]] (doc Lea).
Voir aussi [[Reseau-secu-SNORT|Installation de Snort]] (doc Léa).


=== Sauvegardes et IDS systèmes ===
=== Sauvegardes et IDS systèmes ===
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=== who ===
=== who ===
La commande <code>who</code> ou <code>w</code> permet de voir les utilisateurs actuellement connectés (loggés) au système. Attention cependant car un agresseur peut être -- et l'est certainement si c'est le cas -- connecté sous votre nom, s'il est parvenu à s'immiscer dans votre système.
La commande <b>who</b> ou <b>w</b> permet de voir les utilisateurs actuellement connectés (loggés) au système. Attention cependant car un agresseur peut être -- et l'est certainement si c'est le cas -- connecté sous votre nom, s'il est parvenu à s'immiscer dans votre système.


=== ps ===
=== ps ===
La commande <code>ps</code> liste tous les processus actuellement en cours d'exécution sur le système. S'il en est un que vous ne connaissez pas, identifiez-le. Si vous ne savez toujours pas ce que c'est, pas d'affollement : utilisez la commande <code>lsof</code> et voyez si vous trouvez des fichiers en rapport avec ce processus. Vous pouvez alors identifier le processus et déterminer si c'est un processus "inoffensif". Si ce n'est pas le cas, vous pouvez supprimer les fichiers qu'il faut. Attention toutefois à bien être certain que ce soit un logiciel malveillant que vous supprimez ! En revanche, si c'est un logiciel qui s'est fait infecter (par exemple apache) il suffit de réinstaller celui-ci, après avoir vidé le cache des paquets de votre gestionnaire de packages. Vérifiez aussi la configuration après réinstallation. Nul besoin de redémarrer, sauf si évidemment c'est le noyau qui est corrompu, chose qui est à mon avis très rare.
La commande <b>ps</b> liste tous les processus actuellement en cours d'exécution sur le système. S'il en est un que vous ne connaissez pas, identifiez-le. Si vous ne savez toujours pas ce que c'est, pas d'affollement : utilisez la commande <b>lsof</b> et voyez si vous trouvez des fichiers en rapport avec ce processus. Vous pouvez alors identifier le processus et déterminer si c'est un processus "inoffensif". Si ce n'est pas le cas, vous pouvez supprimer les fichiers qu'il faut. Attention toutefois à bien être certain que ce soit un logiciel malveillant que vous supprimez ! En revanche, si c'est un logiciel qui s'est fait infecter (par exemple apache) il suffit de réinstaller celui-ci, après avoir vidé le cache des paquets de votre gestionnaire de packages. Vérifiez aussi la configuration après réinstallation. Nul besoin de redémarrer, sauf si évidemment c'est le noyau qui est corrompu, chose qui est à mon avis très rare.


=== netstat ===
=== netstat ===
La commande <code>netstat</code> est une commande qui liste toutes les connexions réseau actives sur votre machine ainsi que l'état dans lequel elles sont (listening, connected, established, etc.) :
La commande <b>netstat</b> est une commande qui liste toutes les connexions réseau actives sur votre machine ainsi que l'état dans lequel elles sont (listening, connected, established, etc.) :
<code>Proto Recv-Q Send-Q Adresse locale         Adresse distante       Etat
<div class="code">
tcp    0             0           0.0.0.0:3129               0.0.0.0:*                       LISTEN
Proto Recv-Q Send-Q Adresse locale Adresse distante   Etat
tcp6  0             0           :::443                           :::*                                   LISTEN</code>
tcp    0     0     0.0.0.0:3129   0.0.0.0:*         LISTEN
tcp6  0       0         :::443   ::*               LISTEN
</div>
On voit ici par exemple que le port 3129 écoute (LISTEN) sur la machine locale (0.0.0.0) et que le port 443 en fait de même.
On voit ici par exemple que le port 3129 écoute (LISTEN) sur la machine locale (0.0.0.0) et que le port 443 en fait de même.
Vérifiez les connexions actives, les ports ouverts, et faites le lien avec vos démons et autres programmes qui tournent. Si un port ne vous dit rien, informez-vous.
Vérifiez les connexions actives, les ports ouverts, et faites le lien avec vos démons et autres programmes qui tournent. Si un port ne vous dit rien, informez-vous.


=== lsof ===
=== lsof ===
La commande <code>lsof</code> liste tous les fichiers ouverts actuellement. Elle indique aussi quel utilisateur utilise quel fichier.
La commande <b>lsof</b> liste tous les fichiers ouverts actuellement. Elle indique aussi quel utilisateur utilise quel fichier.
<code>COMMAND    PID       USER  FD     TYPE     DEVICE     SIZE       NODE     NAME
<div class="code">
init                   1           root       mem REG     3,65           31432     1720343 /sbin/init
COMMAND    PID   USER  FD   TYPE DEVICE   SIZE   NODE     NAME
apache2         597       root     mem  REG     3,65           385484  25423     /usr/sbin/apache2</code>
init       1     root   mem   REG   3,65   31432 1720343 /sbin/init
Les informations parlent d'elle-mêmes. Ce sont deux cas précis parce-que le processus <code>init</code> a le fichier <code>/sbin/init</code> d'ouvert (de même pour apache).
apache2   597     root   mem  REG   3,65   385484  25423   /usr/sbin/apache2
</div>
Les informations parlent d'elle-mêmes. Ce sont deux cas précis parce-que le processus <b>init</b> a le fichier <b>/sbin/init</b> d'ouvert (de même pour apache).


=== fcheck ===
=== fcheck ===
Ligne 511 : Ligne 518 :


=== logcheck ===
=== logcheck ===
<code>logcheck</code> est un outil qui scrute les logs, en fait un résumé et envoie un courriel à l'administrateur (généralement root en local) régulièrement. Evidemment, il est possible de configurer le niveau de ce qui est rapporté.
<b>logcheck</b> est un outil qui scrute les logs, en fait un résumé et envoie un courriel à l'administrateur (généralement root en local) régulièrement. Evidemment, il est possible de configurer le niveau de ce qui est rapporté.


=== chkrootkit ===
=== chkrootkit ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Sur le forum ===
 
* [http://lea-linux.org/pho/read/1/311418#debut Hack VulnScan par perl... (lolotux)]
* [[Reseau-index|Rubrique Réseau et Sécurité de Léa]]
* [[Logithèque:Sécurité|Logiciels de sécurité dans la Logithèque]]
* [http://lea-linux.org/forums//read.php?1,311418 debut Hack VulnScan par perl... (lolotux)]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===

Dernière version du 18 novembre 2018 à 18:36

Tenir compte de la sécurité au quotidien

Par merlin8282, Fleury , mis à jour par Leaserge.

Introduction

Un ordinateur n'est jamais en sécurité, quand bien même on croit qu'il l'est. Un dicton informatique dit d'ailleurs que l'ordinateur le plus sûr est celui qui est éteint. Cet article est là pour vous faire découvrir les différents risques que l'on court en ayant un ordinateur connecté à un réseau, ainsi que les bonnes habitudes à prendre afin de sécuriser sa machine personnelle (nous ne parlerons pas de la sécurisation de serveur en production). Enfin nous aborderons les différents moyens d'analyse post-mortem d'une machine après une attaque et comment la nettoyer avant de la remettre en ligne.

Pour tout le document (et de manière générale), il est évidemment conseillé de lire les pages de manuel des commandes avant de poser des questions. Lisez aussi les articles connexes en cliquant sur les hyperliens dans le texte car dans ce document je ne m'étale justement pas sur les sujets pour lesquels il existe déjà un article.

Pour lire ce document, il est aussi important d'être à l'aise avec les concepts essentiels de GNU/Linux. Cela permettra d'une part de mieux comprendre ce que vous faîtes et d'autre part de mieux réagir en cas d'attaque, donc, documentez vous sur ce système et son langage de commande (shell). Lisez aussi la documentation expliquant ce que sont les daemons et comment ils fonctionnent, comment fonctionne un réseau, comment gérer les permissions des fichiers, et tout ce qui pourrait être relatif à l'administration Linux. Plus vous en saurez à propos de Linux mieux vous serez armé pour démarrer avec ce document.

Petit survol de la sécurité informatique

La sécurité informatique est un domaine que l'on pourrait séparer en trois parties. La première s'occupe de la sécurité des données, c'est la cryptologie, la plus connue et la plus théorique des trois. La seconde s'occupe de la sécurité des protocoles, elle comprend notamment la sécurité réseau. Enfin, la dernière et la moins connue des trois est la sécurité logicielle, elle s'occupe notamment des failles du genre débordement de tampon (buffer-overflow) et autres (format string, integer overflow, etc).

Dans ce petit survol des risques potentiels en matière de sécurité informatique nous aborderons la sécurité réseau et la sécurité logicielle. La cryptologie ne sera pas abordée car c'est une science très complexe et de toute façon inaccessible au simple utilisateur. Pour finir nous aborderons l'ingénierie sociale qui reste inclassable mais qui est un risque non négligeable.

La sécurité réseau

Le but de la sécurité réseau est de connaître les forces et les faiblesses des protocoles. Du point de vue de l'attaquant, on se posera des questions comme: Comment abuser un firewall ? Comment tirer un maximum d'informations d'un serveur ? Comment aveugler un système de détection d'intrusion ? Du point de vue du défenseur, les questions qui se posent sont surtout comment détecter les comportements réseaux anormaux et empêcher (ou au moins réagir face à) une attaque.

Un certain nombre de mots clefs sont associés à la sécurité réseau. Ainsi on parle de firewalls, d'IDS, d'IPS, de scanneurs réseaux, de sniffeurs et autres. Nous allons ici définir quelques-uns de ces mots.

Firewalls

Pour le définir de manière concise, un firewall (pare-feu) est un filtre réseau qui va pouvoir stopper certains paquets réseau. Suivant le type de trafic qu'ils analysent et à quel niveau ils se placent sur la couche OSI on va parler de plusieurs types de firewalls:

  • Stateless firewall: Ce firewall est le plus basique, il ne fait que regarder les paquets réseau un par un et les accepte ou les rejette uniquement sur la base de son fichier de configuration.
  • Stateful firewall: Aussi appelé connection tracking firewall, ce firewall permet de tirer parti d'une connaissance du protocole (TCP par exemple). Il garde en mémoire les connections qui sont en cours et l'état dans lequel elles sont (en cours d'établissement, établie, en train d'être achevées, etc). L'avantage de ce firewall est qu'il permet une configuration plus fine avec moins de lignes mais son inconvénient est qu'il utilise un peu de mémoire pour chaque connexion et qu'il est susceptible de se faire saturer (Déni de service).
  • Firewall applicatif: Il en existe plusieurs sortes : les proxy, les filtres de contenu (clamav), etc. sont tous des firewalls applicatifs. Contrairement aux firewalls précédents qui résident habituellement dans le noyau, les firewalls applicatifs sont habituellement basés dans l'espace utilisateur. Ces firewalls servent le plus souvent de relais avec éventuellement un contrôle sur le contenu de ce qui transite (quoique le plus souvent les proxy web ne contrôlent pas le contenu des requêtes même s'ils le pourraient).

Sous Linux, le firewall par défaut est Netfilter, il possède la capacité de faire du Stateless et du Stateful pour divers protocoles. Les firewalls applicatifs existent aussi mais ne sont pas gérés par Netfilter. Nous verrons plus loin comment piloter Netfilter à l'aide de iptables.

Scanneur réseau

Un scanneur réseau est simplement un petit logiciel qui tente d'explorer un réseau ou une machine de façon distante (c'est à dire via le réseau). Pour cette exploration le scanneur va tenter de se connecter à une ou plusieurs machines de façon directe ou indirecte. Il faut bien comprendre que le but premier du scanneur de réseau est de collecter de l'information (présence/abscence de services) sur un réseau ou une machine et uniquement cela. L'usage d'un scanneur est par conséquent légal (sauf si vous avez signé une charte qui dit le contraire) mais collecter beaucoup d'informations sur un réseau peut vous rendre suspect aux yeux de ceux qui le gèrent.

Le plus connu des scanneur est sans conteste nmap. Il possède un grand nombre d'options et permet d'extraire beaucoup d'informations sur votre environnement réseau. Pour peu que vous soyez root sur la machine que vous utilisez, vous pouvez tenter le jeu d'options suivant (regardez le manuel pour savoir ce qu'elles font):

nmap -F -O -sV <ip_cible>

nmap est bien sûr un scanneur réseau basique, il en existe des bien plus avancés qui utilisent nmap comme brique de base mais qui scannent non plus les services réseau mais les vulnérabilités. On peut ainsi citer nessus qui permet de tester son réseau contre un grand nombre d'attaques.

Lorsqu'un pirate veut s'en prendre à vous, la première chose qu'il fera sera de vous scanner et extraire un maximum d'informations sur votre réseau. Mieux vaut savoir quelles informations vous laissez filtrer à l'extérieur pour connaître vos faiblesses.

Sniffeurs

Un sniffeur est un petit logiciel qui va se mettre à l'écoute de tous les paquets réseau qui passent à la portée de votre ordinateur. Habituellement votre machine ne va considérer que les paquets qui vous sont addressés mais l'on peut pervertir l'usage habituel et faire en sorte que votre machine vous permette d'accéder aussi aux paquets qui ne vous sont pas adressés. On appelle cela le mode promiscuous pour les cartes ethernet et le mode monitor pour les cartes wifi.

Les sniffeurs sont largement utilisés à la fois par les pirates et par les ingénieurs systèmes. Les pirates les utilisent essentiellement pour récupérer des informations sur un réseau ou même plus. En effet, lorsqu'ils ont compromis une machine de votre réseau, il peuvent laisser tourner de façon cachée un de ces sniffeurs qui va collecter des informations qui transitent par la carte réseau de la machine piratée. Par exemple, tous les mots de passe en clair peuvent être récupérés à moindre frais. D'un autre coté, les administrateurs réseaux ont aussi un grand usage des sniffeurs, ils servent le plus souvent de débogueur réseau mais aussi d'espion pour essayer d'identifier des comportements sur le réseau qui ne seraient pas normal ou qui laisseraient supposer à une attaque (voir les IDS plus loin).

Il existe un très grand nombre de sniffeurs réseau, les deux plus connus sont sans doute wireshark (ex-ethereal) et tcpdump. D'autres sont plus spécialisés comme par exemple p0f (sniffeur passif de détection d'OS), dsniff (sniffeur de mots de passe) ou encore kismet (sniffeur wifi).

IDS, IPS et honeypots

Pour finir ce petit tour de la sécurité réseau nous allons faire un tour du coté des armes auxquelles vous avez accès pour vous défendre.

Pour faire court, les IDS (Intrusion Detection Systems) sont des sondes qui espionnent votre réseau et enregistrent les phénomènes bizarres ou qui pourraient ressembler à des attaques potentielles. Le rôle d'un IDS n'est pas de prévenir des attaques mais vraiment de jouer un rôle similaire à celui de la boîte noire d'un avion après une catastrophe afin de savoir ce qui s'est passé et éventuellement collecter des preuves contre les attaquants.

Il y a trois types d'IDS :

  • les IDS réseaux du genre snort qui s'assurent de l'intégrité d'un réseau par une analyse du trafic qu'il y a dessus,
  • les IDS systèmes du genre tripwire qui s'assurent de l'intégrité d'un système en stockant un CRC des principaux fichiers de configuration et des binaires pour s'assurer qu'ils n'ont pas été corrompu,
  • les IDS hybrides qui tentent de rassembler les deux précédents, du genre prelude-IDS.

Les IPS (Intrusion Prevention Systems) sont à peine différents des IDS puisqu'en cas de détection d'une attaque probable, alors que l'IDS se contente d'enregistrer les logs, l'IPS tente de contrer l'attaque en réagissant.

Enfin, les honeypots (pots de miel) sont des simulations de machines faibles. La constatation est simple, les pirates s'attaquent logiquement toujours au point le plus faible de votre réseau. Avoir des points faibles factices et bardés d'alarmes discrètes vous permet non seulement de détourner momentanément les pirates des vraies machines et de les freiner mais aussi de détecter plus facilement les intrus qui se laissent prendre au piège.

Voila, nous avons fait un (très) rapide tour des mots clefs importants en matière de sécurité réseau. Nous allons à présent quitter le réseau et nous intéresser de plus près à ce qui se passe sur vos serveurs et vos machines.

La sécurité logicielle

Lorsque les pirates n'en ont pas après ce qui circule sur votre réseau, c'est qu'ils tentent de pénétrer une (ou plusieurs) machine(s) et c'est là que commence la sécurité logicielle...

Contrairement à ce que vous pourriez croire, la plupart du temps, les attaques que subi votre ordinateur ne sont pas dûes à des humains mais plutôt à des logiciels automatiques. Les failles listées dans la catégorie sécurité logicielle sont donc exploitées le plus souvent par des logiciels malveillants (malware en anglais). Ces logiciels peuvent être des virus, des vers, des chevaux de Troie ou encore des rootkits mais ils ont tous en commun d'exploiter des failles classiques ou de rendre les systèmes sur lesquels ils résident plus faibles face à des attaquants extérieurs. Nous allons ici lister ces malware et tenter d'en donner une définition succinte.

Virii et Vers

Un virus est un petit programme qui a la particularité de se reproduire et de se propager d'un système à l'autre suivant certains vecteurs. Cela peut être les mails ou même l'utilisateur lui-même qui va copier le logiciel sur d'autres systèmes. Les vers sont une sorte particulière de virus qui se propagent uniquement via le réseau Internet (l'un des plus célèbre fut Blaster en 2003 qui visait essentiellement des systèmes Microsoft Windows). Certains virus fonctionnent et infectent les systèmes linux, mais leur nombre est plus réduit que ceux qui attaquent les systèmes Windows. Grâce à la rareté de ces virus et à la réactivité de la communauté libre face aux nouvelles failles découvertes, ce genre de malware ne se propage que très difficilement sur les systèmes Linux, et par conséquent Unix.

Il est à signaler que le terme de virus n'est pas anodin, l'application des patchs de sécurité (l'équivalent d'un vaccin pour reprendre l'analogie biologique) pendant une attaque virale revient réellement à enrayer une épidémie. Ne pas vacciner votre PC pendant une épidémie virale revient presque exactement au même que refuser de vous vacciner contre la grippe en pleine épidémie (avec la différence que la propagation des virii informatiques est environs cent à mille fois plus rapide qu'avec les virii biologiques). Non seulement vous vous exposez au virus mais en plus vous créez un nouveau foyer d'infection qui va permettre au virus de se propager encore un peu plus. Il faut donc être vigilant et appliquer régulièrement les correctifs de sécurité de votre système pour ne pas s'exposer à des virii, qui pourraient alors s'infiltrer facilement via les failles que vous auriez laissé béantes.

Chevaux de Troie

Les chevaux de Troie sont des logiciels qui tentent d'abuser l'utilisateur en se faisant passer pour autre chose que ce qu'ils sont réellement (un jeu, un petit utilitaire, ou encore une commande classique comme ssh, etc). Ces logiciels semblent fonctionner exactement comme ils devraient mais peuvent accomplir des actions malveillantes contre votre système. Par exemple, si la commande login a été remplacée, on pourrait imaginer qu'un login particulier permette de se connecter en root de façon distante en plus de remplir sa tâche normalement. S'il s'agissait de la commande ssh, on pourrait effectuer une sauvegarde de toutes machines, les logins et les machines, les clefs privées, etc qui passent à travers cette commande (et même les envoyer vers un dépot quelque part sur l'Internet). Enfin, on peut imaginer un logiciel de jeu qui tous les vendredi 13 se mette à effacer le contenu de votre compte.

Les chevaux de Troie peuvent être aussi un vecteur de propagation pour les virus comme le célèbre ver "I love you" qui se propageait par mail ou aussi être contenu dans un virus qui va l'installer sur le système qu'il a infecté avant de tenter de se propager vers d'autres systèmes.

Rootkits

Enfin, les rootkits sont des logiciels qui facilitent l'accès réseau discret des pirates sur le système. Leur nom vient du fait qu'ils permettent aux pirates d'accéder au système infecté avec des droits équivalents (ou même supérieurs) au root. À l'origine ces rootkits étaient un ensemble de chevaux de Troie mimant les commandes classiques du système (ps, login, ls, etc). De nos jours, les rootkits sont quasi-essentiellement des kernel-rootkits, c'est à dire qu'ils se branchent directement sur le noyau pour modifier les informations que pourraient lire les utilisateurs du système. Ce dernier type de rootkit permet aux pirates une réelle invisibilité du point de vue des autres utilisateurs (y compris du root). Vous l'aurez compris, ces rootkits sont très difficiles à repérer avec des moyens standards et compromettent très profondément votre système. C'est pour cela qu'il n'est jamais mauvais d'installer et de lancer régulièrement des logiciels du type chkrootkit, qui vérifient la présence de rootkits.

Attention aux mélanges !!!

Évidemment, tous ces malwares peuvent se combiner entre eux pour former des combinaisons souvent difficiles à contrer. On peut citer l'exemple du vers 1i0n (rapport CERT, Mars 2001) qui ciblait essentiellement des failles sur les systèmes Unix faisant tourner un serveur BIND et qui installait le rootkit erkms avant de continuer à se propager. Ce malware combinait à la fois un ver et un rootkit lui-même composé d'un certain nombre de chevaux de Troie.

Ingénierie sociale

Une dernière technique de piratage existe. Et bien qu'elle soit inclassable du point de vue technique, c'est probablement la plus efficace.

Souvent, si le pirate est humain, c'est un insider (quelqu'un de l'intérieur), ou quelqu'un qui peut avoir un accès physique aux machines (stagiaire, agent d'entretien, ou simplement qui connaît votre numéro de téléphone ou votre adresse e-mail). Dans ces conditions, il aura simplement recours à de l'ingénierie sociale. Cette méthode consiste à profiter de la crédulité des gens qui souvent écrivent leurs mots de passe sur un bout de papier et les laissent à proximité de l'ordinateur. D'autres victimes sont par exemple appelées par téléphone ou contactées via e-mail par l'attaquant qui se fait alors passer pour l'agent d'un service technique quelconque, il prétend avoir besoin de leur mot de passe pour faire des tests.

Cela peut paraître trivial mais c'est la technique qui donne le plus de résultats avec le moins d'investissement en temps et en connaissance. Kevin Mitnick, un des rois du piratage était passé maître dans ce type d'attaques. Il avait un aplomb et un génie de l'improvisation alliés à des connaissances techniques hors du commun qui lui ont permis de réaliser des miracles (du mauvais côté de la loi, hélas).

Se prémunir contre ce genre d'attaques est simple: Ne confiez vos mots de passe à personne et méfiez-vous lorsqu'on vous les demande.

Sécuriser sa machine

Bruce Schneier, un des pontes de la sécurité informatique, a dit un jour: "La sécurité n'est pas un produit, c'est un processus" (Security is not a product, it's a process). L'idée que vous pourriez sécuriser votre machine une bonne fois pour toute lors de l'installation et ne plus y toucher ensuite n'est tout simplement pas envisageable. Tout comme les virii biologiques qui mutent pour contourner les défenses immunitaires de leurs hôtes et pouvoir survivre, les pirates inventent constamment de nouvelles techniques ou se servent de failles inédites et produisent des malwares qui pourront contourner des défenses qui étaient parfaitement sûres quelques semaines auparavant. Maintenir une défense contre les agressions des pirates est une veille constante de l'état de votre machine. Évidemment, sans sombrer dans la paranoïa, il va vous falloir accorder une attention à la sécurité de votre machine qui est proportionnelle à la valeur que vous accordez à ce qu'elle protège.

Cette section essaye de donner quelques conseils pour rendre votre machine plus sûre en vous donnant les moyens de résister à la plupart des attaques. Attention, même si vous suivez tous ces conseils votre machine ne sera pas invulnérable, elle sera seulement plus difficile d'accès (ce qui décourage déjà 99% des malwares et des attaquants).

Les 10 règles d'or en sécurité

Il existe certaines règles qui permettent de se prémunir contre la plupart des attaques. Certaines sont simples et faciles à mettre en œuvre, d'autres sont plus complexes. Voici une liste (non exhaustive) de dix règles à suivre pour sécuriser votre ordinateur. Ces règles sont classées dans un ordre de difficulté croissant. Suivre les règles les plus simples est indispensable alors que les plus complexes permettent de sécuriser un peu plus votre machine mais ne sont pas forcément aussi importantes. Le mieux est de s'arrêter à l'endroit de la liste qui vous semble trop obscur. Une mesure de protection mal configurée étant souvent pire qu'une absence de protection.

  1. Attention à vos mots de passe (choisissez les bien et ne les confiez pas à des inconnu(e)s)
  2. Préférez les protocoles chiffrés (préférez ssh à telnet, scp à ftp, pop+ssl à pop, ...)
  3. N'executez et/ou installez pas n'importe quoi (attention aux chevaux de Troie)
  4. Passez root le moins souvent possible (root a beaucoup de droits et cela peut se retourner contre vous)
  5. Appliquez le principe du privilège minimum (Ne donnez un droit que s'il est nécessaire)
  6. Minimisez vos services (Si c'est inutile alors c'est dangereux)
  7. Mettez votre distribution à jour (Appliquez les correctifs de sécurité aussi souvent que possible)
  8. Filtrez et surveillez votre trafic réseau (Activez le firewall et éventuellement un IDS)
  9. Gardez un œil sur vos données (Sauvegardez-les et utilisez des logiciels comme tripwire)
  10. Renforcez votre noyau (Ajoutez des modules de sécurité optionnels: SELinux, ASLR, ...)

Une fois ces dix règles édictées, nous allons creuser celles qui valent la peine de l'être.

Un bon mot de passe, c'est quoi ?

Votre mot de passe est la clef de voûte de votre sécurité, il est extrêmement important de le choisir correctement... mais aussi de le mémoriser facilement.

Pour commencer, un mauvais mot de passe est un mot de passe pour lequel vous pouvez répondre "oui" à l'une des 7 questions suivantes:

  1. Avez vous écrit sur un bout de papier votre mot de passe ?
  2. Votre mot de passe est-il un mot commun que l'on peut trouver dans le dictionnaire ?
  3. Votre mot de passe est-il un mot commun suivi de 2 chiffres ?
  4. Votre mot de passe est-il un nom de personne, de lieu ou d'animal ?
  5. Quelqu'un d'autre connait-il votre mot de passe ?
  6. Utilisez vous le meme mot de passe pour plusieurs comptes et pour une longue période ?
  7. Utilisez vous le mot de passe par défaut du constructeur ou de l'éditeur ?

Si vous vous trouvez dans la situation de générer un nouveau mot de passe, voici une technique simple mais qui a fait ses preuves:

  1. Choisissez un mot ou une phrase qui a un sens pour vous (mais qui reste obscur aux yeux des autres). Par exemple votre personnage préféré dans une pièce, l'animal que vous aviez pendant votre enfance, etc... Notre exemple pour la suite sera "mot de passe"
  2. Enlevez les espaces et le remplacez caractères non ASCII (difficile de trouver l'accent sur un clavier QWERTY-us si vous êtes en déplacement). Par exemple: "motdepasse"
  3. Substituez les lettres qui s'y prêtent par des nombres. Par exemple: "m0tdep4ss3"
  4. Mettez en majuscule certaines lettres. Par exemple: "m0TDep4SS3"
  5. Ajoutez des nombres en fin du mot de passe. Par exemple: "m0TDep4SS301"
  6. Ajoutez un ou plusieurs caractères qui ne sont ni des lettres, ni des nombres. Par exemple: "m0T'De'p4SS3#01"

Et voilà, vous avez un beau mot de passe difficilement reconaissable mais mémorisable.

Enfin, si vous n'avez toujours pas confiance dans votre mot de passe, il existe un certain nombre de logiciels de crackage de mots de passe qui peuvent tourner en tâche de fond et vous indiquer quand il est temps de changer de mot de passe. John The Ripper est sans doute le plus célèbre de ces logiciels (un paquetage doit exister pour votre distribution).

Politique de restriction des privilèges

Comme nous l'avons dit plus haut, accorder des privilèges non nécessaires à des utilisateurs ou des programmes peut s'avérer très dangereux si l'attaquant prend leur contrôle. Il pourra profiter de ces privilèges supplémentaires et les exploiter comme des failles de votre système.

Principe du privilège minimum

Le principe du privilège minimum est apparu au milieu des années 70 et sa formulation originale était la suivante: "Chaque programme et chaque utilisateur du système devrait opérer en utilisant le plus petit nombre de privilèges possible pour accomplir sa tâche."

Sous Linux, le modèle des privilèges de base identifie des objets (les fichiers), des actions (read, write, execute) et des acteurs (les utilisateurs et les groupes). Le type de contrôle que l'on peut exercer sur les privilèges est donné par le modèle du Discretionary Access Control (DAC) qui veut qu'une fois un utilisateur authentifié il ait tous les droits sur tous les objets qu'il possède.

Pour appliquer le principe du privilège minimum, il faut vous demander si chaque objet qui vous appartient a vraiment besoin d'être ouvert en lecture, écriture ou encore exécution. Si ce n'est pas le cas, supprimez ce droit. Par exemple, pourquoi laisser les autres utilisateurs avoir accès à votre compte en lecture ? C'est certes plus pratiques de temps en temps, mais si vous n'y prêtez pas attention, un attaquant pourrait s'infiltrer dans votre compte et voler des informations que vous ne voudriez pas voir partir. Le mieux est donc de mettre votre umask à 700 et de restreindre ainsi l'accès à votre compte.

Note: D'autres modèles de contrôle existent, notamment de le Mandatory Access Control (MAC) implémenté par SELinux et d'autres (Role-Based Access Control, RBAC).

Bit setuid et sudo, avantages et inconvénients

Le bit setuid permet d'exécuter un binaire avec les droits, non pas de celui qui lance le programme, mais de celui qui le possède. Évidemment, les bit setuid sont très pratiques mais provoquent souvent des failles importantes dans le système. L'exemple le plus flagrant étant celui d'une commande comme halt qui n'est habituellement utilisable que par root mais qui est bien pratique pour l'utilisateur de la machine. Mettre le bit setuid sur la commande halt permettra à n'importe quel utilisateur de stopper la machine... Si un attaquant arrive sur votre machine via un compte crée à la va vite, il peut provoquer l'arrêt inconditionnel de votre machine même si vous êtes en train de travailler dessus.

En fait, si c'est votre propre machine, ce que vous désireriez, c'est simplement donner à l'utilisateur principal le droit de faire cela (sans avoir à passer root) et non pas à TOUS les utilisateurs à la fois. Un programme nommé sudo permet de gérer les autorisations de ce type (exécution ou accès sur la base de l'utilisateur et non des groupes).

Restreindre les failles de votre système

Mise à jour de votre distribution

Toutes les distributions classiques ont un système qui permet la mise à jour automatique de vos logiciels. D'autres ont même des mises à jour spécifiquement orientées sécurité (Debian, RedHat, Mandriva). Si votre machine est importante n'hésitez pas à le faire souvent.

Fermer les services inutiles

Par défaut plusieurs services réseaux sont installés et démarrés sur les distributions Linux pour faciliter la vie des utilisateurs. Mais par défaut ces services ne sont pas vraiment configurés de maniére sécurisés et certains de ces services peuvent donner accés à des informations personelles au reste du monde.

Ces services peuvent être lancés de plusieurs façons:

  • Par des scripts d'init SysVinit (la plupart des distribution sauf la slackware)

Les scripts d'init sont les scripts qui se trouvent dans /etc/init.d. Ils lancent automatiquement le service qui leur est associé dés qu'un lien ayant comme nom:

SXXservice (avec XX allant de 00 à 99 et service le nom du service)

qui se trouvent dans le répertoire du niveau d'init de démarrage du système (répertoire /etc/rcX.d). Par exemple pour démarrer le service samba au niveau d'init 2 et 3, je vais trouver dans les répertoire /etc/rc2.d et /etc/rc3.d un lien pointant vers /etc/init.d/samba qui porte le nom S20samba (le numéro peut varier d'une distribution à l'autre).

Pour désactiver le service il suffit alors de supprimer ce lien et le service ne sera plus démarrer au prochain boot.


  • Par des scripts rc (distribution basé sur Slackware)

Le principe est le même, mais les fichiers se trouvent dans /etc/rc.d, et se nomment rc.service. Cette fois ci pas besoin de liens pour activer les services, le simple fait que le fichier soit executable (bit +x) active le service au boot. Donc pour désactiver un service:

chmod -x /etc/rc.d/rc.service
  • Par le "super serveur" inetd

Le "super serveur" inetd est un programme qui permet de lancer nimporte quel autre programme dés qu'une requête réseau est effectué sur le port sur lequel le service est configuré. La configuration est contenu dans les fichier /etc/inetd.conf et correspond à cette syntaxe:

  <service_name> <sock_type> <proto> <flags> <user> <server_path> <args>

Nous allons pas expliquer ici la configuration de inetd, mais sachez tout simplement que chaques lignes non commentées (ne commençant pas par un #) configure le service <service_name>.

Pour desactiver le service, il suffit alors de commenter la ligne en ajoutant un # au debut. Le service ne sera alors plus activer au prochain redémarrage.

  • Par le "super serveur" xinetd

C'est le même principe que précédement, xinetd est le succésseur de inetd, permettant des configuration plus complétes. Mais le principe reste le même: ecouter le réseau et repondre aux requétes en lançant le programme associé à la requéte. Cette fois ci la configuration est légèrement différente: chaque service à son propre fichier, dans le répertoire /etc/xinetd.d

Cette fois pour désactiver le service il faut alors éditer la configuration de ce dernier dans ce répertoire. Dans le fichier, il faut editer la ligne "disable" de façon à la mettre à "no" de cette façon:

  disable = no

Et le service sera bien désactiver lors du prochain re-démarrage.

De mnaiére plus générale et plus compléte, apprenez à gérer vos services.

Sécuriser les services utiles

Quand un service est nécessaire pour votre travail, essayez autant que possible de limiter son accès aux personnes qui ont en besoin. Dans le cas d'un service public, comme une site web par exemple, on doit bien sûr laisser l'accès du service à tout le monde. Mais par exemple on peut trés bien imaginer un serveur samba limité à certain utilisateur. La plupart du temps ces services permettent de configurer une liste d'adresse IP à qui ils doivent répondre ; à vous de bien les configurer.

Pour les services lancés par les "super serveurs" (inetd ou xinetd) les autorisations d'accès se configurent par /etc/hosts.allow et /etc/hosts.deny. La régle est toujours la même, on autorise PERSONNE sauf ceux qui sont exlicitements autorisés, par cette maniére:

On refuse tout le monde avec le fichier /etc/hosts.deny:

 ALL:ALL

Et on autorise le service aux personnes autorisées, via le fichier /etc/hosts.allow:

ALL:LOCAL
ALL:127.0.0.1
imap:88.88.88.88
proftpd:ALL

Dans l'exemple ci-dessus on autorise tout les services à tout ce qui est local (réseau local privé et la machine elle même), le service imap (mail) qu'à la machine 88.88.88.88, et le service proftpd (FTP) à tout le monde. Je vous conseille de lire les nombreuses documentation sur ces deux fichiers d'autorisation présentes sur le Net.

Firewalls et IDS réseaux

Configuration minimale de Netfilter

Une fois limité les ports réseau attendant des connexions, il faut mettre en place un firewall filtrant grâce à iptables (ou autre). Netfilter est le nom de la couche du noyau qui permet de filtrer tout ce qui passe par les interfaces réseau, tandis que iptables est une interface permettant de piloter Netfilter. Ne pas confondre, donc. Des articles ont déjà été écrits à ce propos :

De manière très succincte, il faut fermer tous les ports puis ouvrir ceux dont on a besoin : le port 80 (et le 443 pour du https) doit être ouvert si l'on a un serveur web, le port 110 si l'on a un serveur pop dont on veut qu'il soit accessible d'internet, etc.

Voici un bon script de base qu'on peut adapter :

#!/bin/sh
# firewall v1.0.1 Oct 13 09:48:57 PDT 2003 written by : Kernel <kernel@trustonme.net>
# Modifié par merlin8282 (je ne sais plus où j'ai pioché l'original mais il y ressemble encore vraiment beaucoup).
# this script is free software according to the GNU General Public License (see [www.gnu.org])
# Start/stop/restart/status firewall:
firewall_start() {
echo "[Démarrage du firewall]"
############################### REGLES PAR DEFAUT ###########################
echo "[Initialisation de la table filter]"
iptables -F
iptables -X
echo "[Politique par défaut de la table filter]"
# On ignore tout ce qui entre ou transite par la passerelle
iptables -P INPUT DROP
iptables -P FORWARD DROP
# On accepte, ce qui sort
iptables -P OUTPUT ACCEPT
# Pour éviter les mauvaises suprises, on va autoriser l'accès à la loopback :
iptables -A INPUT -i lo -j ACCEPT
iptables -A OUTPUT -o lo -j ACCEPT
############################### LOCAL-INTERNET ###########################
echo "[On autorise les clients à accéder à internet]"
#On créé une nouvelle chaîne, le nom est indifférent
# appelons-la "local-internet"
iptables -N local-internet
# On définit le profil de ceux qui appartiendront à "local-internet"
# "local-internet" concerne toutes les connections sauf celles venant d'internet ( ! = non)
# En gros avec ça, vous rendez, vos serveurs inaccessibles depuis internet.
# Pas de panique, certains serveurs seront autorisés explicitement dans la suite.
# (Remplacer ppp0 en fonction de votre configuration)
iptables -A local-internet -m state --state NEW -i ! ppp0 -j ACCEPT
#Evidemment, une fois acceptées comme "local-internet", les connections peuvent continuer
# et faire des petits :
iptables -A local-internet -m state --state ESTABLISHED,RELATED -j ACCEPT
# On termine en indiquant que les connections appartenant à "local-internet"
# accèdent à internet de manière transparente.
iptables -A INPUT -j local-internet
iptables -A FORWARD -j local-internet
############################### LES TABLES NAT ET MANGLE #############################
echo "[Initialisation des tables nat et mangle]"
iptables -t nat -F
iptables -t nat -X
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT
iptables -t mangle -F
iptables -t mangle -X
iptables -t mangle -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P OUTPUT ACCEPT
############################### LE MASQUERADING #########################
# Commentez ces 2 lignes, si vous ne faîtes pas du masquerading (nat)
#echo "[Mise en place du masquerading]"
#iptables -t nat -A POSTROUTING -s 192.168.0.0/24 -o ppp0 -j MASQUERADE
########################### ACTIVATION DE LA PASSERELLE ##################
#echo "[Activation de la passerelle]"
#echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward
############################## PAS DE SPOOFING ##########################
echo "[Pas de spoofing]"
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/conf/all/rp_filter ] ; then
for filtre in /proc/sys/net/ipv4/conf/*/rp_filter
do
echo 1 > $filtre
done
fi
########################## PAS DE SYNFLOOD ####################
echo "[Pas de synflood]"
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/tcp_syncookies ] ; then
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_syncookies
fi
############################### PAS DE PING ############################
# commentez ces 6 lignes, si vous autorisez les pings sur votre passerelle
echo "[Pas ping]"
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_all
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_broadcasts
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/icmp_ignore_bogus_error_responses ] ; then
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_ignore_bogus_error_responses
fi
############# Priorisation de la bande passante et des connections - QoS ############
echo "[priorisation des connections ssh ...]";
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport 443 -j TOS --set-tos Minimize-Delay
echo "[priorisation des connections http ...]";
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport http -j TOS --set-tos Maximize-throughput
iptables -A PREROUTING -t mangle -p tcp --sport 3129 -j TOS --set-tos Maximize-throughput
############################ Fonctionnalités serveurs #####################################
echo "[Etude des fonctionalités serveurs, visibles depuis internet]"
# A ce stade, tous vos clients du réseau local et de la passerelle ont accès à internet. Mieux,
# vos clients du réseau local, ont accès à vos serveurs apache, proftp ... localement. Mais personne
# depuis internet ne peux accéder à l'un des serveurs que vous hébergez.
# Il est bien-sûr possible de dévérrouiller pontuellement l'accès à un serveur depuis internet,
# en décommentant les 2 ou 3 lignes correspondantes.
#echo "[autorisation du serveur ssh(22) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ssh -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur smtp(25) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport smtp -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur http(80) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport www -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur https(443) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 443 -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur DNS(53) ...]"
#iptables -A INPUT -p udp --dport domain -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport domain -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur irc(6667) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ircd -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur cvs (2401) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport cvspserver -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur FTP(21 et 20) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ftp -j ACCEPT
#iptables -A INPUT -p tcp --dport ftp-data -j ACCEPT
# Ne pas décommenter les 3 lignes qui suivent.
# Plus généralement :
#echo "[autorisation du serveur Mon_truc(10584) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 10584 -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur aMule (4662/tcp) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 4662 -j ACCEPT
#echo "[autorisation du serveur BitTorrent (6881-6889/tcp) ...]"
#iptables -A INPUT -p tcp --dport 6881:6889 -j ACCEPT
echo "[firewall activé !]"
}

firewall_stop() {


iptables -F
iptables -X
iptables -P INPUT ACCEPT
iptables -P FORWARD ACCEPT
iptables -P OUTPUT ACCEPT 
iptables -t nat -F
iptables -t nat -X
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT
iptables -t mangle -F
iptables -t mangle -X
iptables -t mangle -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t mangle -P OUTPUT ACCEPT
echo " [firewall descativé!]"
}
firewall_restart() {
firewall_stop
sleep 2
firewall_start
}
case "$1" in
'start')
firewall_start
;;
'stop')
firewall_stop
;;
'restart')
firewall_restart
;;
'status')
iptables -L
iptables -t nat -L
iptables -t mangle -L
;;
*)
echo "Usage: firewall {start|stop|restart|status}"
esac

Ce script est à mettre généralement dans un fichier du dossier /etc/init.d/ .

Configuration minimale de Snort

Voir aussi Installation de Snort (doc Léa).

Sauvegardes et IDS systèmes

Mettre en place un système de sauvegarde

Le mieux est encore de lire une documentation correcte à ce sujet, en l'occurence cet article.

Configuration minimale de Tripwire

Détecter les intrusions, connaître les outils

Les symptômes

  1. Votre système a un comportement étrange ou inhabituel.
  2. Un des comptes a été utilisé ou des fichiers ont été modifiés à l'insu de son propriétaire légitime.
  3. Un programme ou un utilisateur inconnu se balade sur votre système.
  4. L'un de vos IDS vous signale une trace très probablement dûe à une attaque (attention aux faux positifs) ou une corruption anormale de votre système de fichiers.
  5. Des outils d'audit révèlent des anomalies sur votre système.

who

La commande who ou w permet de voir les utilisateurs actuellement connectés (loggés) au système. Attention cependant car un agresseur peut être -- et l'est certainement si c'est le cas -- connecté sous votre nom, s'il est parvenu à s'immiscer dans votre système.

ps

La commande ps liste tous les processus actuellement en cours d'exécution sur le système. S'il en est un que vous ne connaissez pas, identifiez-le. Si vous ne savez toujours pas ce que c'est, pas d'affollement : utilisez la commande lsof et voyez si vous trouvez des fichiers en rapport avec ce processus. Vous pouvez alors identifier le processus et déterminer si c'est un processus "inoffensif". Si ce n'est pas le cas, vous pouvez supprimer les fichiers qu'il faut. Attention toutefois à bien être certain que ce soit un logiciel malveillant que vous supprimez ! En revanche, si c'est un logiciel qui s'est fait infecter (par exemple apache) il suffit de réinstaller celui-ci, après avoir vidé le cache des paquets de votre gestionnaire de packages. Vérifiez aussi la configuration après réinstallation. Nul besoin de redémarrer, sauf si évidemment c'est le noyau qui est corrompu, chose qui est à mon avis très rare.

netstat

La commande netstat est une commande qui liste toutes les connexions réseau actives sur votre machine ainsi que l'état dans lequel elles sont (listening, connected, established, etc.) :

Proto Recv-Q Send-Q Adresse locale  Adresse distante   Etat
tcp     0      0     0.0.0.0:3129   0.0.0.0:*         LISTEN
tcp6   0       0          :::443    ::*               LISTEN

On voit ici par exemple que le port 3129 écoute (LISTEN) sur la machine locale (0.0.0.0) et que le port 443 en fait de même. Vérifiez les connexions actives, les ports ouverts, et faites le lien avec vos démons et autres programmes qui tournent. Si un port ne vous dit rien, informez-vous.

lsof

La commande lsof liste tous les fichiers ouverts actuellement. Elle indique aussi quel utilisateur utilise quel fichier.

COMMAND     PID    USER   FD    TYPE  DEVICE   SIZE    NODE     NAME
init        1      root   mem   REG    3,65   31432  1720343  /sbin/init
apache2    597     root   mem   REG    3,65   385484  25423   /usr/sbin/apache2

Les informations parlent d'elle-mêmes. Ce sont deux cas précis parce-que le processus init a le fichier /sbin/init d'ouvert (de même pour apache).

fcheck

C'est un utilitaire qui notifie l'administrateur en cas de modification de fichiers. On précise dans le fichier de configuration quels fichiers ou dossiers on veut surveiller et un mail est envoyé en cas de changement.

logcheck

logcheck est un outil qui scrute les logs, en fait un résumé et envoie un courriel à l'administrateur (généralement root en local) régulièrement. Evidemment, il est possible de configurer le niveau de ce qui est rapporté.

chkrootkit

C'est un logiciel important, puisqu'il détecte la présence de rootkits. Son principe de fonctionnement est l'écoute des ports réseau. Relativement souvent, cependant, des logiciels tels les clients peer2peer sont détectés comme une menace, bien qu'ils soient inoffensifs. En effet, ils utilisent des ports qui ne sont pas "officiellement" connus (contrairement au port 80, par exemple, qui est celui de tout serveur web). Donc pas d'affolement.

Récupération d'une machine corrompue

Règles d'urgence

Que faut-il faire avant toute chose ? Comment réagir ? Comment se prémunir d'autres attaques ?

  1. Mettre la machine hors-ligne (débranchez simplement la prise réseau)
  2. Faites une sauvegarde complète du système sur des supports qui seront mis en lieu sûr (cette image du système servira à l'analyse post-mortem).
  3. Redémarrez à partir d'une image sûre de votre système, restaurez les données. Dans l'idéal, réinstallez complètement votre système (si possible).
  4. Changez tous les mots de passe.
  5. Faites une mise à jour complète de la distribution (installez éventuellement quelques contre-mesures supplémentaires).
  6. Remettez-la en ligne (en la surveillant plus attentivement que d'habitude, les pirates reviennent souvent sur les machines qu'ils ont réussi à pirater).

Une fois ceci fait, rien ne vous dit que la ou les failles utilisées par les pirates ont disparues. Il vous faut donc procéder à l'analyse post-mortem de l'image de votre système pour déterminer quelle méthode ont utilisé les pirates pour compromettre votre ordinateur et vérifier que la ou les failles ont bien disparues sur votre système actuel.

Analyse Post-mortem

À qui signaler les intrusions et comment réagir face à la loi ?

Voir aussi

Liens externes

Conclusion

Même si l'on connaît les risques, il est toujours impératif de rester sur ses gardes. De nouvelles menaces apparaissent régulièrement, de nouvelles failles sont découvertes chaque jour, de nouveaux virus aussi, etc. L'avenir nous dira si un jour on aura des ordinateurs sûrs à 100%, chose qui n'est pas impossible mais cependant improbable.




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© 2006 Merlin8282, Fleury

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