« Préparer l'installation de Linux » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Installation de GNU/Linux]]
[[Catégorie:Installation de GNU/Linux]]
[[Catégorie:Installation de GNU/Linux]]
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= Préparation à l'installation de GNU/Linux =
= Préparation à l'installation de GNU/Linux =


Par [[Utilisateur:Jiel|Jiel]],<br/>
Par [[Utilisateur:Jiel|Jiel]],<br/>
sur la base du travail de [[Utilisateur:LeaJice|Jean-Christophe]] et [[Utilisateur:Leaserge|Serge]]
sur la base du travail de [[Utilisateur:LeaJice|Jean-Christophe]] et [[Utilisateur:Leaserge|Serge]]<br/>


Cette documentation a pour but de résumé les petits trucs à faire et à vérifier pour que son installation de GNU/Linux se passe dans les meilleures conditions possibles.
Cette documentation a pour but de résumer les petits trucs à faire et à vérifier pour que son installation de GNU/Linux se passe dans les meilleures conditions possibles.


A dévorer ou lire en diagonale selon vos besoins et vos connaissances :-)
A dévorer ou lire en diagonale selon vos besoins et vos connaissances :-)
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== Connaissez-vous les grands principes ? ==
== Connaissez-vous les grands principes ? ==


Avant d'installer GNU/Linux, il peut être utile de connaître les grands principes, ce qu'est le logiciel libre, une interface graphique etc. Pour cela, lisez impérativement la rubrique [[Intro-index|Découvrir GNU/Linux]].
Avant d'installer GNU/Linux, il peut être utile de connaître les grands principes, ce qu'est le logiciel libre, une interface graphique etc. Pour cela, lisez impérativement la rubrique [[Decouvrir Linux|Découvrir GNU/Linux]].


== Choisir la bonne version de GNU/Linux ==
== Choisir la bonne version de GNU/Linux ==


Il existe de nombreuses distributions GNU/Linux, pour tous les goûts et toutes les utilisations. Choisissez votre distribution grâce à l'article dédié : [[intro-wannapenguin|Un manchot sur ma machine]] et à la logithèque : [[Logithèque:Distributions]].
Il existe de nombreuses distributions GNU/Linux (Ubuntu, Arch, Fedora etc.), pour tous les goûts et toutes les utilisations. Choisissez votre distribution grâce à l'article dédié : [[Distribution|Choisir une distribution GNU/Linux]] et à la logithèque : [[Logithèque:Distributions]].


Ensuite, les distributions sont souvent déclinées en plusieurs sous-versions. Quelques exemples :
Ensuite, les distributions sont souvent déclinées en plusieurs sous-versions. Quelques exemples :
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Pour les 3 premiers points, c'est une question de goût et de besoin. Pour le matériel, vous êtes dépendants... du matériel en votre possession.
Pour les 3 premiers points, c'est une question de goût et de besoin. Pour le matériel, vous êtes dépendants... du matériel en votre possession.


Pour savoir si votre processeur (x86) est un 32 bits ou 64 bits, lisez : [[Trucs:Savoir_processeur_64_bits_ou_32_bits]].
Pour savoir si votre processeur (x86) est un 32 bits ou 64 bits, lisez : [[Trucs:Savoir_processeur_64_bits_ou_32_bits|Savoir si son processeur est 64 bits ou 32 bits ]].


Dans tous les cas, si votre ordinateur est récent, le plus probable est que vous ayez un processeur 64 bits. Dans tous les cas, les versions 32 bits fonctionnent aussi avec les processeurs 64 bits (mais sans en exploiter toutes les capacités).
Dans tous les cas, si votre ordinateur est récent, le plus probable est que vous ayez un processeur 64 bits. De toutes façons, les versions 32 bits fonctionnent aussi avec les processeurs 64 bits (mais sans en exploiter toutes les capacités).


== Récupérer une distribution GNU/Linux ==
== Récupérer et démarrer avec une image ISO  ==


Vous pouvez vous procurer une distribution de différentes manières :
La plupart des distributions GNU/Linux sont fournies sous la forme de fichier .iso ou .img. Il va donc falloir récupérer, graver, copier, lancer cette image ISO. Cette opération est très simple et elle est décrite en détail dans la doc [[Image ISO]].
* en la téléchargeant sur internet ;
* auprès de votre [[Annuaire:LUG_%26_assos_nationales|Groupe d'utilisateurs de logiciels libres (GULL)]] ;
* dans la [[Annuaire:Magazines_papier|presse spécialisée]] ;
* dans des [[Annuaire:VPC_et_Goodies|boutiques en ligne]].


Les distributions GNU/Linux se téléchargent généralement sous la forme d'un gros fichier .iso à graver sur un CD ou un DVD. Si vous avez déjà un poste sous GNU/Linux, utilisez les logiciels Brasero ou K3b ; vous pouvez suivre le tutoriel : [[Fiches:Graver-linux-K3b|Comment graver un CD/DVD sous GNU/Linux ?]]. Si vous êtes sous Windows 7, insérez un CD ou DVD vierge dans votre lecteur, double-cliquez sur le fichier .iso et appuyez sur "graver". Une fois gravé, insérez le CD/DVD dans votre lecteur et l'installeur se lance !
== Préparer ses disques durs ==
 
Pour pouvoir s'installer sur un disque ou une carte SD, un système d'exploitation (dans notre cas, GNU/Linux), a besoin que ces périphériques soient prêts à l'accueillir.
 
Il faut donc passer par l'étape du partionnement. Heureusement, les distributions grand public (Ubuntu, Mandriva, Fedora) permettent de partionner pendant l'installation. Si ce n'était pas le cas, il faut partitionner avant de commencer l'installation : regardez l'article de Léa dédié [[Partitionnement]].
 
Dans tous les cas, sachez qu'il est possible d'installer GNU/Linux en parallèle d'autres systèmes. Les outils de partionnement de GNU/Linux sont ainsi capables de redimensionner des partitions Windows existantes, sans abîmer l'installation de Windows. Après l'installation, on aura un petit menu au démarrage qui nous permettra de choisir quel système on veut amorcer : Windows ou GNU/Linux.


== Vérifier son matériel ==
== Vérifier son matériel ==
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Même si la plupart des matériels courants sont aujourd'hui bien supportés par Linux, il est souvent nécessaire de réfléchir avant d'acheter.
Même si la plupart des matériels courants sont aujourd'hui bien supportés par Linux, il est souvent nécessaire de réfléchir avant d'acheter.


En effet, certains constructeurs ne développent des pilotes (drivers, en anglais) que pour Windows. Les drivers Linux sont, dans ce cas, développés par des personnes qui possèdent un matériel qu'ils souhaitent utiliser avec Linux ; cela n'est possible que si le fabricant ne garde pas secrètes les spécifications de son matériel, ce qui est malheureusement encore souvent le cas. <span style="color:#FF6666;">Dans ce cas, nous vous invitons à ne pas acheter et à ne pas faire acheter les pièces de ces fabricants afin de faire pression sur eux</span>.
En effet, certains constructeurs ne développent des pilotes (''drivers'', en anglais) que pour Windows. Les pilotes Linux sont, dans ce cas, développés par des personnes qui possèdent un matériel qu'ils souhaitent utiliser avec Linux ; cela n'est possible que si le fabricant ne garde pas secrètes les spécifications de son matériel, ce qui est malheureusement encore souvent le cas. <span style="color:#FF6666;">Dans ce cas, nous vous invitons à ne pas acheter et à ne pas faire acheter les pièces de ces fabricants afin de faire pression sur eux</span>.


Voici ci-dessous quelques pistes pour savoir si son matériel est compatible.  
Voici ci-dessous quelques pistes pour savoir si son matériel est compatible.  
Les rubriques [[Hardware-index|Matériel]], la [[Driver:Index|drivothèque]] et le [http://lea-linux.org/forums//list.php?4 forum Matériel] de Léa peuvent également vous aider. Enfin, l'excellent site anglophone [http://hardware4linux.info/ Hardware4Linux] référence référençant les compatibilités et incompatibilités matériel avec les différentes distributions GNU/Linux. Visitez également http://tldp.org/HOWTO/Hardware-HOWTO/.
Les rubriques [[Hardware-index|Matériel]], la [[Driver:Index|drivothèque]] et le [http://lea-linux.org/forums//list.php?4 forum Matériel] de Léa peuvent également vous aider. Enfin, l'excellent site anglophone [http://hardware4linux.info/ Hardware4Linux] référence les compatibilités et incompatibilités matériel avec les différentes distributions GNU/Linux. Visitez également http://tldp.org/HOWTO/Hardware-HOWTO/.


Une bonne idée peut être d'acheter des ordinateurs avec GNU/Linux déjà installé ou bien avec une garantie que le matériel sera compatible : c'est possible grâce à internet, notamment grâce au site http://bons-vendeurs-ordinateurs.info.
Une bonne idée peut être d'acheter des ordinateurs avec GNU/Linux déjà installé ou bien avec une garantie que le matériel sera compatible : c'est possible grâce à internet, notamment grâce au site http://bons-vendeurs-ordinateurs.info.
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=== Processeurs ===
=== Processeurs ===


Linux supporte un nombre relativement important d'architecture de processeur. La plupart des distributions majeures supportent x86 (Intel, AMD), x86_64 (IA-64, AMD64), SPARC et PPC. Certaines distributions (Debian, Gentoo) en supportent un peu plus, notamment MIPS, ARM et S/390. D'autres architectures sont supportées, officiellement ou non, mais on aura guère le choix de la distribution. Si vous cherchez un système libre pour une architecture vraiment exotique, il serait peut-être de bon ton de se tourner vers [http://www.netbsd.org/ NetBSD].
Linux supporte un nombre relativement important d'architecture de processeur. La plupart des distributions majeures supportent x86 (Intel, AMD), x86_64 (IA-64, AMD64), SPARC et PPC. Certaines distributions (Debian, Gentoo) en supportent un peu plus, notamment MIPS, ARM et S/390. D'autres architectures sont supportées, officiellement ou non, mais on n'aura guère le choix de la distribution. Si vous cherchez un système libre pour une architecture vraiment exotique, il serait peut-être de bon ton de se tourner vers [http://www.netbsd.org/ NetBSD].


=== Stockage ===
=== Stockage ===


* Les '''disques durs''' SCSI, IDE et Serial ATA sont bien reconnus, tous comme les disques externes USB ou Firewire.
* Les '''disques durs''' SCSI, IDE et Serial ATA sont bien reconnus, tout comme les disques externes USB ou Firewire.


* Les appareils utilisant des cartes SD pour stocker des données (appareils photos, camescopes, certains smartphones ou tablettes) sont compatibles avec GNU/Linux, les lecteurs de carte étant bien supportés.
* Les appareils utilisant des cartes SD pour stocker des données (appareils photos, camescopes, certains smartphones ou tablettes) sont compatibles avec GNU/Linux, les lecteurs de carte étant bien supportés.
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=== Imprimantes et scanners ===
=== Imprimantes et scanners ===


* '''Scanners''' : évitez les scanners parallèles car ils ne sont pas encore très bien supportés. En revanche, beaucoup de scanners SCSI et USB fonctionnent très bien (voir la home page de [http://www.sane-project.org/sane-mfgs.html SANE] pour les scanners supportés).<br />A noter que certains fabricants ont décidé de ne plus développer de pilotes Windows 2000 et/ou XP pour leurs anciens scanners. Cela peut être une bonne raison de passer à Linux si le scanner y est supporté !
* '''Scanners''' : évitez les scanners parallèles car ils ne sont pas encore très bien supportés. En revanche, beaucoup de scanners SCSI et USB fonctionnent très bien (voir le site de [http://www.sane-project.org/sane-mfgs.html SANE] pour les scanners supportés).<br />A noter que certains fabricants ont décidé de ne plus développer de pilotes Windows 2000 et/ou XP pour leurs anciens scanners. Cela peut être une bonne raison de passer à Linux si le scanner y est supporté !


* '''Imprimantes''' : Peu de soucis de ce côté. Cherchez les modèles compatibles ici:  http://www.cups.org/ppd.php. Evitez toutefois quelques anciennes Hewlett Packard jet d’encre qui sont en fait des win-imprimantes (ex : HP820 Cxi) ne fonctionnant que sous Windows 9x (même pas NT !), et vérifiez bien la compatilbilité de certaines laser.
* '''Imprimantes''' : Peu de soucis de ce côté. Cherchez les modèles compatibles ici:  http://www.cups.org/ppd.php. Evitez toutefois quelques anciennes Hewlett Packard jet d’encre qui sont en fait des win-imprimantes (ex : HP820 Cxi) ne fonctionnant que sous Windows 9x (même pas NT !), et vérifiez bien la compatilbilité de certaines laser.
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=== Autres ===
=== Autres ===


* Les cartes contrôleurs PCI '''série multiports, parallèle, usb, IDE, SATA, firewire...''' : Fonctionnent.
* Les cartes contrôleurs PCI '''série multiports, parallèle, usb, IDE, SATA, firewire...''' fonctionnent.
 
* '''tuner TV''' (cartes ou clefs USB) : les cartes à base de chipset BT8xx (848, 878...) sont très bien supportées (comme la Mìro PCTV). Les cartes ATI ALL in Wonder disposent aussi de drivers, voir [http://gatos.sourceforge.net gatos.sourceforge.net]. Ces cartes sont aujourd'hui en général configurées automatiquement. En cas de problème vous pouvez consulter [[Hardware-hard image-tv|l'article sur les cartes tuner TV]]. A noter que certains adapteurs télé TNT sous forme de clef USB (marque Terratec par exemple) sont bien supportés (voir [http://linuxtv.org linuxtv.org]).
* '''tuner TV''' (cartes ou clefs USB) : les cartes à base de chipset BT8xx (848, 878...) sont très bien supportées (comme la Mìro PCTV). Les cartes ATI ALL in Wonder disposent aussi de drivers, voir [http://gatos.sourceforge.net gatos.sourceforge.net]. Ces cartes sont aujourd'hui en général configurées automatiquement. En cas de problème vous pouvez consulter [[Hardware-hard image-tv|l'article sur les cartes tuner TV]]. A noter que certains adapteurs télé TNT sous forme de clef USB (marque Terratec par exemple) sont bien supportés (voir [http://linuxtv.org linuxtv.org]).


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== Liens ==
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'''<b>[[Install-index|@ Retour à la rubrique Installation]]</b>'''
 
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== 3. Préparer ses disques durs. ==
 
Je ne vais pas vous décrire toute la procédure d'installation, mais vous donner des conseils utiles, avec un peu d'explications. Le installation-HOWTO ([http://www.tldp.org/HOWTO/Installation-HOWTO/index.html anglais]/[http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/Installation-HOWTO.html  français]) ou le [http://www.tldp.org/LDP/gs/index.html Guide d'installation et de démarrage] (en anglais) sont là pour ça, les docs des distribs et des centaines d'autres sites aussi.
 
=== Un peu de théorie ===
 
==== Les systèmes de fichiers ====
 
Le système de fichiers (ou File System ou FS), c'est la façon dont le système d'exploitation structure les données sur le disque dur.
 
Comme tout système d'exploitation, Linux dispose de ses propres systèmes de fichiers :
 
* '''EXT2FS''' (ou '''ext2''') : c'est le système de fichiers historique de Linux, il n'est pas forcément le meilleur choix car, n'étant pas journalisé, si vous éteignez mal votre ordinateur, linux prendra beaucoup de temps pour tester les disques durs (de la même manière que le scandisk de Microsoft).
* '''EXT3FS''' (ou '''ext3''') : c'est l'évolution logique du ext2. Il présente l'avantage d'être compatible avec l'ext2 tout en étant journalisé. Il n'implémente toute fois pas les toutes dernières innovations en matière de journalisation. Utilisez ce système de fichiers si vous comptez pouvoir relire des informations [http://sourceforge.net/projects/ext2fsx depuis votre Mac OS X] ou windows.
* '''REISERFS''' : c'est un système de fichiers journalisé. C'est un bon choix. Il est réimplémenté à partir de zéro et bénéficie de beaucoup d'innovations.
 
Il en existe d'autres, mais préférez-leur l'un de ceux-là, sauf si vous avez une bonne raison.
 
Windows XP (ainsi que Windows NT et Windows 2000) recommandent l'utilisation du système de fichiers NTFS. Microsoft n'ayant pas fourni les spécifications techniques de ce format, Linux a encore du mal à le gérer correctement. Linux sait parfaitement lire les informations sur une partition NTFS mais c'est à vos risques et périls que vous écrirez sur de telles partitions.
 
Le système VFAT (partitions limitées à 2 Go) ou FAT32, voire FAT (l'ancien système de fichier du DOS), est celui utilisé par les versions plus anciennes de Windows. Il parfaitement géré par XP, NT et 2000. Si vous ne pouvez pas installer Linux sur une partition de ce type, car ce système de fichiers ne gère pas les [[admin-admin_env-permissions|permissions]], VFAT est en revanche le système de fichiers permettant un partage facile d'informations entre Linux et Windows. Si vous souhaitez lire/écrire et utiliser des documents sous les deux systèmes d'exploitation, il peut être intéressant de prévoir une partition en VFAT-FAT32 pour que le partage s'effectue simplement).
 
==== Les disques durs et les partitions sous Linux ====
 
Tout d'abord, voyons comment Linux identifie et organise les disques durs.
 
Pour les disques '''IDE''', la numérotation se fait avec un préfixe "'''<tt>hd</tt>'''", suivi par une lettre, "'''<tt>a</tt>'''" pour le premier IDE maître, "'''<tt>b</tt>'''" pour le premier esclave, etc. <br /> En résumé on a :
 
* <tt>hda  </tt> Disque maître sur le 1er contrôleur IDE
* <tt>hdb  </tt> Disque esclave sur le 1er contrôleur IDE
* <tt>hdc  </tt> Disque maître sur le 2eme contrôleur IDE
* <tt>hdd  </tt> Disque esclave sur le 2eme contrôleur IDE
 
Si vous avez d'autres contrôleurs IDE (hé oui, cela arrive !) la numérotation se poursuit (<tt>hde</tt>, <tt>hdf</tt>, etc.). <br /> Attention : les lecteurs de CD-ROM IDE apparaissent comme un disque dur. Si votre CD est maître sur la deuxième nappe par exemple, il sera nommé <tt>hdc</tt>.
 
Pour les disques '''SCSI''', cette fois c'est l'ID SCSI qui va donner la lettre, le préfixe étant "'''<tt>sd</tt>'''". <br /> Prenons par exemple 3 disques scsi d'id 0,1 et 3 on va avoir :
 
* <tt>sda  </tt> Disque d'ID 0
* <tt>sdb  </tt> Disque d'ID 1
* <tt>sdd  </tt> Disque d'ID 3
 
Attention : les lecteurs de CD-ROM SCSI, les ZIP, JAZ, etc. SCSI ainsi que les périphériques de stockage USB (appareils photo, clefs USB...) apparaissent comme un disque dur SCSI ; ils se nomment aussi <tt>sdx</tt> suivant leur ID. Astuce : pour connaître la liste de vos périphériques de ce type, tapez : <code>cdrecord -scanbus</code>.
 
Les '''partitions''' sont quant à elles représentées par le nom du disque dur, suivi d'un chiffre représentant la partition. <br /> Par exemple, la première partition du premier disque IDE se nomme '''<tt>hda1</tt>''', de même, la troisième partition du disque SCSI d'ID 1 se nommera '''<tt>sdb3</tt>'''.
 
==== Organisation des fichiers sous Linux ====
 
'''L'arborescence'''<br />
 
Sous Linux, ou tout autre Unix d'ailleurs, il n'y a pas de lettre représentant le disque dur comme le <tt>C:</tt> de Windows/DOS. <br /> De plus, le signe '<tt>\</tt>' est remplacé par '<tt>/</tt>' pour séparer les répertoires. <br /> Il y a une seule arborescence, qui débute à la "racine", notée '<tt>/</tt>', et tous les disques durs/partitions apparaissent dans cette arborescence avec leur contenu de façon transparente comme un répertoire.
 
'''Les périphériques'''<br /> De plus, tout périphérique est identifié à un fichier qui se trouve dans le répertoire <tt>/dev</tt> (comme '''dev'''ice, périphérique en anglais). Par exemple, le disque maître du deuxième port IDE est identifié par <tt>/dev/hdc</tt>, sa deuxième partition par <tt>/dev/hdc2</tt>. <br /> Le lecteur de disquette est représenté par <tt>/dev/fd0</tt>, etc.
 
'''Les partitions / les points de montage'''<br /> Les partitions que l'on va créer sur les disques durs seront attachées à des répertoires de l'arborescence, ou "'''points de montage'''". C'est ce qu'on appelle "''monter une partition''". Le point de montage est un simple répertoire, vide avant le montage, et qui après le montage, représente le contenu de la partition montée. <br /> Par exemple, supposons que nous ayons créé une partition <tt>/dev/hda2</tt> (premier disque IDE, 2ème partition) pour contenir le système. On ''montera'' cette partition (automatiquement, heureusement !) dans le répertoire racine <tt>/</tt>. Si la partition <tt>/dev/hda3</tt> est destinée à contenir les données utilisateur, on la montera dans le ''point de montage'' (=répertoire) <tt>/home</tt>. On verra le contenu de cette partition dans le répertoire <tt>/home</tt> comme si c'était n'importe quel autre répertoire, alors que physiquement les données sont sur une autre partition. <br /> De même, pour accéder à la disquette, on montera le périphérique <tt>/dev/fd0</tt> dans le point de montage <tt>/mnt/floppy</tt> ou <tt>/floppy</tt> (selon la distribution) et pour accéder au CD-ROM, on montera le périphérique <tt>/dev/cdrom</tt> dans le point de montage <tt>/mnt/cdrom</tt> ou <tt>/cdrom</tt>.
 
'''Les répertoires standards'''<br /> Linux possède des répertoires "spéciaux" à la racine (un peu comme le <tt>C:\windows</tt>), qui sont classiques dans les systèmes Unix et peuvent ou non représenter un point de montage pour une partition.
 
On a déjà vu par exemple le répertoire spécial <tt>/dev</tt> où tous les périphériques sont répertoriés en tant que fichiers, ou encore le répertoire <tt>/home</tt> qui contient les données personnelles des utilisateurs.
 
Chacun des répertoires ci-dessous peut être soit un simple répertoire dans la partition racine, soit le ''point de montage'' d'une autre partition, mais dans tous les cas le résultat est le même : des fichiers dans des répertoires.
 
<center>
 
<u>Les répertoires standards de Linux sont :</u>
 
</center>
 
<br />
 
{| width="100%" border="1"
| width="20%" |
/
| width="80%" |
La racine du système = la base.
|-
| width="20%" |
/boot
| width="80%" |
Fichiers utilisés pour booter le noyau
|-
|
/usr
|
Programmes, données, accessibles par les utilisateurs et non nécessaires lors du boot
|-
| width="20%" |
/home
| width="80%" |
Tous les répertoires de base des utilisateurs et de certains services comme le FTP, le serveur Web, Samba, etc.
|-
| width="20%" |
/dev
| width="80%" |
Tous les périphériques. Le repertoire est en général géré dynamiquement par le système.
|-
| width="20%" |
/bin
| width="80%" |
Programmes nécessaires au boot, et disponibles ensuite à tous les utilisateurs
|-
|
/sbin
|
Programmes nécessaires au boot, disponibles au root uniquement
|-
| width="20%" |
/var
| width="80%" |
Fichiers de log, spool d'impression, de mail, etc. En général, fichiers qui changent tout le temps ( variable, d'ou le nom /var )
|-
| width="20%" |
/etc
| width="80%" |
Fichiers de configuration du système
|-
| width="20%" |
/root
| width="80%" |
Répertoire home de l'administrateur
|-
| width="20%" |
/lib
| width="80%" |
Bibliothèques et modules (comme les DLL de Windows) nécessaires au boot
|-
| width="20%" |
/tmp
| width="80%" |
Fichiers temporaires
|-
| width="20%" |
/mnt
| width="80%" |
Répertoire proposé pour monter des périphériques (ou /mnt/cdrom, /mnt/floppy, /mnt/zip, etc.)
|-
| width="20%" |
/proc et /sys
| width="80%" |
Fichiers d'information sur la configuration système (les fichiers sont générés dynamiquement, pas de modifications possibles). Les fichiers dans ce répertoire n'existent pas sur le disque, c'est Linux qui les crée en temps réel lorsque vous en avez besoin.
|-
|
/opt
|
Dans ce répertoire (optionnel), on peut ajouter des logiciels afin qu'ils ne s'installent pas dans les répertoires système. Peu utilisé, sauf par certaines applications commerciales.
|}
 
<blockquote>
 
Et j'en passe...
 
</blockquote>
 
=== Passons à la pratique ! ===
 
On peut installer Linux sur une partition DOS/Windows avec par exemple Linux4win de Mandrake. Cette méthode est pratique car elle nécessite un minimum de travail sur le système d'exploitation d'origine (en général Windows) : Linux s'installe dans un gros fichier sur le disque Windows. <br /> Cependant, je vous déconseille cette méthode, à moins que vous y soyez obligé. Un tel système est très ralenti (au moins d'un facteur 2) et vous allez être très déçu des performances de Linux ; de plus il arrive parfois des problèmes d'incompatibilités avec cette méthode. Au prix où sont les disques durs aujourd'hui et vu leur taille grandissante, vous trouverez bien de la place pour créer des partitions Linux.
 
==== Préparation ====
 
Avant de commencer l'installation, vous allez donc devoir libérer de la place pour les nouvelles partitions Linux. Si vous comptez installer Linux sur un disque vierge, pas de problème. Par contre, si vous voulez faire cohabiter Windows et Linux sur le même disque, et que Windows est déjà installé sur la totalité du disque, il va falloir arranger ça :) (à moins que vous ne vouliez réinstaller Windows de zéro).
 
On va devoir passer de ça :
 
<div class="code">  <----------------- Windows --------------><br /> |==========================================| <- disque dur </div>
 
à ça :
 
<div class="code">  <- Windows -> <- place libre pour Linux -><br /> |=============|============================| <- disque dur </div>
 
Alors soit vous virez tout et vous réinstallerez Windows, c'est le plus simple évidemment, <br /> soit vous redimensionnez votre partition Windows. Pour ce faire, utilisez un logiciel approprié, comme FIPS (souvent sur les CD des distributions), ou [http://www.ranish.com/part/ Partition Manager] (un freeware sous DOS) encore Partition Magic (produit commercial). Pour ça, je vous renvoie à la documentation du logiciel utilisé.
 
<div class="note">
 
<u>Remarque 1</u> : Partition Manager a l'air intéressant, il fonctionne sous DOS et existe en version française. Il permet de gérer les partitions, de sauver le MBR (Master Boot Record, c'est là que vient s'enregistrer [install.php3#lilo LILO]) dans un fichier, de le restaurer, de modifier la taille d'une partition, de la formater, etc. (Voir la [http://www.ranish.com/part/ page de Partition Manager].)
 
</div><div class="note">
 
<u>Remarque 2</u> : la distribution Mandriva est livrée avec un utilitaire de repartitionnement très performant, sachant même redimensionner les partitions au format NTFS.
 
</div>
 
Dans tous les cas, pensez à sauvegarder vos données perso !
 
==== Installation proprement dite : le partitionnement des disques ====
 
La plupart des installations commencent de la même façon : on crée une disquette de boot sous DOS/Windows avec l'utilitaire "RAWRITE" (livré sur les CD des distributions), des fois même deux disquettes (pour la Slackware) ; en général le CD de la distribution est bootable (Mandrake par exemple) et il n'y a alors pas besoin de disquette. Puis on boote sur la disquette ou le CD. <br /> Ensuite on suit les indications du programme d'installation, puis on arrive sur le partitionnement des disques (attention à la Slackware où on n'atterrit pas sur ce point directement : après s'être logué en <tt>root</tt> il faut taper "<tt>fdisk</tt>" AVANT de taper "<tt>setup</tt>"). Détaillons un peu cette procédure de partitionnement.
 
Pour partitionner votre disque vous allez appeler la commande <tt>fdisk</tt> suivie du nom du disque sur lequel vous voulez installer Linux, par exemple "<tt>fdisk /dev/hda</tt>". Des logiciels plus conviviaux existent comme DiskDruid (disponible lors de l'installation d'une Red Hat par exemple) ou [http://www.linux-mandrake.com/diskdrake/ DiskDrake] de MandrakeSoft fonctionnant en mode graphique (mais il me semble qu'il nécessite que Linux soit déjà installé !).
 
Je vous renvoie à l'installation HOWTO ([http://www.tldp.org/HOWTO/Installation-HOWTO/index.html anglais]/[http://www.freenix.org/unix/linux/HOWTO/Installation-HOWTO.html  français]) pour toutes les commandes de <tt>fdisk</tt> ; les principales sont :
 
* <tt>n  </tt> Crée une partition, de type linux native (<tt>ext2fs</tt>) par défaut.
* <tt>t  </tt> Change le type d'une partition (83 linux native, 82 linux swap).
 
Dans <tt>fdisk</tt>, tapez "<tt>m</tt>", afin d'accéder à la liste de toutes les commandes possibles. C'est assez bien indiqué dans l'installation-HOWTO.
 
'''Attention''' : le nombre de partitions dites "''primaires''" est limité à 4. Ainsi, si vous souhaitez définir plus de 4 partitions sur un même disque, l'une de ces 4 partitions primaires doit être définie comme "''étendue''", elle contiendra alors toutes les autres partitions. Les partitions primaires sont numérotées de 1 à 4, les partitions créés à l'intérieur de la partition étendue sont numérotées à partir de 5.
 
==== De '''combien de partitions''' allez vous avoir besoin ? ====
 
* Tout d'abord, une partition pour le '''swap'''. Le swap c'est la mémoire virtuelle de Linux. La taille ? Ca va dépendre de votre mémoire physique. En règle générale, on avait pour habitude de doubler la taille de la mémoire physique mais cela n’est plus indispensable avec les ordinateurs d’aujourd’hui. Pour les machines disposant de 512 Mo ou plus de RAM, il convient de choisir une partition swap de taille identique. Je vous conseille donc un swap de 512 Mo (pour 512Mo dans mon ordi.) : créez sous Linux avec <tt>fdisk</tt> une partition de type 82 de 512 Mo.
* Pour le reste, vous avez le choix : <br /> La chose la plus simple est une seule partition (en plus du swap), qui contiendra toutes les données (système & utilisateur) ; prenez le plus de place possible (1 Go mini). <br /> En fait, il est intéressant de créer au moins deux partitions : une qui contiendra le système et une autre pour vos données personnelles. Comme ça, vous pouvez réinstaller Linux et même formater la partition système sans perdre vos données perso. Pour la même raison, on peut pousser le raffinement jusqu'à avoir une troisième partition afin de contenir les logiciels que vous installerez par la suite (OpenOffice par exemple). (voir plus haut le tableau des [#repertoires_std répertoires standards])
À ces partitions, on attribuera des ''points de montage''. <br />  - C'est quoi un point de montage ? <br />  - Ah mais vous n'avez pas lu le paragraphe [#orga_fichiers précédent] ? :-)
 
===== Si vous installez un serveur : =====
 
L'une des méthodes les plus utilisées, c'est de mettre le <tt>/</tt> sur un petit disque ou une partition, puis <tt>/usr</tt> sur un autre disque en point de montage. Si notre système va être un serveur avec beaucoup d'utilisateurs, qui vont avoir beaucoup de données personnelles à stocker, on peut créer aussi un <tt>/home</tt> en point de montage sur un autre disque. On va aussi généralement réserver un disque ou une partition pour le répertoire temporaire que l'on montera dans <tt>/tmp</tt>, et encore une autre pour le <tt>/var</tt>. En fait, on ne va laisser dans le disque contenant la racine que les informations qui bougent peu et dont le volume augmente peu. <br /> Ainsi on ne charge pas le disque de point de montage <tt>/</tt> des répertoires <tt>/usr</tt>, <tt>/home</tt>, etc., ce qui permet de facilement maintenir le système (si <tt>/home</tt> est plein, on prend un disque + gros que l'on monte en <tt>/home</tt> et on recopie tout dessus, ça permet de ne pas casser le reste...), etc. Ca a plein d'avantages, je vous conseille de faire comme ça si vous avez plusieurs disques. De plus si un disque crashe, si ce n'est pas le disque contenant la racine <tt>/</tt>, ça permet de rebooter quand même la machine, de travailler un minimum pour réinstaller un disque sans à avoir à réinstaller un système de base. <br /> Remarque : si vous installez un serveur qui sera très sollicité, soyez généreux pour la taille du swap (2 fois la taille de la RAM est un bon début).
 
===== Si vous installez sur une machine perso : =====
 
Sur une machine mono-utilisateur, voire mono-disque, on peut faire une partition pour le <tt>/</tt> (mini 1Go recommandé 2Go), une pour <tt>/home</tt> et une pour le swap (128 Mo par exemple). Vous pouvez aussi éventuellement faire une partition pour <tt>/opt</tt> qui contiendra les logiciels que vous avez installés vous-même et qui ne proviennent pas de la distribution. Ca permet de mettre à jour voire de réinstaller la distribution sans trop devoir travailler derrière pour que ça fonctionne comme avant.
 
''exemple de partionnement :''
 
<div class="code">  <- /dev/hda1 -> <--- /dev/hda2 (étendue) --><br />    (primaire)    /dev/hda5    hda6    hda7<br />  <-- Windows --> <-- / --> <- /home -> <swap> <-pt de montage<br /> |===============|=========|===========|======| <-disque dur<br />       10 Go          4 Go        25 Go            512 Mo </div>
 
Lorsque vous disposez de beaucoup de place sur vos disques (j'ai par exemple 2 disques de 80 Go), pour une utilisation personnelle, 3 ou 4 Go suffisent pour la racine (ou alors 1 Go pour la racine et 2 Go pour /usr), gardez votre swap entre 128 et 512 Mo, et enfin, le reste pour /home (j'ai monté un de mes disques contenant une seule partition dans /mnt/data et j'y stocke mes fichiers multimédia).


Article original : [[Préparer l'installation]].
Cet article, écrit en 2011 par [[Utilisateur:Jiel|Jiel Beaumadier]], emprunte une partie de la documentation [[Préparer l'installation]] écrite par [[Utilisateur:LeaJice|Jean-Christophe Cardot]] et [[Utilisateur:Leaserge|Serge Tschesmeli]] et créée le 29/11/1999.
<div class="merci">Cette page est issue de la documentation 'pré-wiki' de Léa a été convertie avec HTML::WikiConverter. Elle fut créée par J.C. Cardot & S. Tchesmeli le 29/11/1999.</div>


= Copyright =
{{Copy|1999 ; 2005, 2006, 2007 ; 2011, 2013|[[Utilisateur:Jiel|Jiel Beaumadier]], [[Utilisateur:LeaJice|Jean-Christophe Cardot]] et [[Utilisateur:Leaserge|Serge Tschesmeli]]|CC-BY-SA}}
Copyright &copy; 29/11/1999, J.C. Cardot &amp; S. Tchesmeli
{{CC-BY-SA}}

Version du 18 décembre 2018 à 17:48


Préparation à l'installation de GNU/Linux

Par Jiel,
sur la base du travail de Jean-Christophe et Serge

Cette documentation a pour but de résumer les petits trucs à faire et à vérifier pour que son installation de GNU/Linux se passe dans les meilleures conditions possibles.

A dévorer ou lire en diagonale selon vos besoins et vos connaissances :-)

Connaissez-vous les grands principes ?

Avant d'installer GNU/Linux, il peut être utile de connaître les grands principes, ce qu'est le logiciel libre, une interface graphique etc. Pour cela, lisez impérativement la rubrique Découvrir GNU/Linux.

Choisir la bonne version de GNU/Linux

Il existe de nombreuses distributions GNU/Linux (Ubuntu, Arch, Fedora etc.), pour tous les goûts et toutes les utilisations. Choisissez votre distribution grâce à l'article dédié : Choisir une distribution GNU/Linux et à la logithèque : Logithèque:Distributions.

Ensuite, les distributions sont souvent déclinées en plusieurs sous-versions. Quelques exemples :

  • en fonction des licences de logiciels (Mandriva Free ou Mandriva one) ;
  • en fonction de l'environnement de bureau par défaut (Ubuntu, Kubuntu ou Xubuntu) ;
  • en fonction de la stabilité (Debian stable, Debian testing) ;
  • en fonction du matériel (processeurs 32 bits ou 64 bits, vieux ordinateurs).

Pour les 3 premiers points, c'est une question de goût et de besoin. Pour le matériel, vous êtes dépendants... du matériel en votre possession.

Pour savoir si votre processeur (x86) est un 32 bits ou 64 bits, lisez : Savoir si son processeur est 64 bits ou 32 bits .

Dans tous les cas, si votre ordinateur est récent, le plus probable est que vous ayez un processeur 64 bits. De toutes façons, les versions 32 bits fonctionnent aussi avec les processeurs 64 bits (mais sans en exploiter toutes les capacités).

Récupérer et démarrer avec une image ISO

La plupart des distributions GNU/Linux sont fournies sous la forme de fichier .iso ou .img. Il va donc falloir récupérer, graver, copier, lancer cette image ISO. Cette opération est très simple et elle est décrite en détail dans la doc Image ISO.

Préparer ses disques durs

Pour pouvoir s'installer sur un disque ou une carte SD, un système d'exploitation (dans notre cas, GNU/Linux), a besoin que ces périphériques soient prêts à l'accueillir.

Il faut donc passer par l'étape du partionnement. Heureusement, les distributions grand public (Ubuntu, Mandriva, Fedora) permettent de partionner pendant l'installation. Si ce n'était pas le cas, il faut partitionner avant de commencer l'installation : regardez l'article de Léa dédié Partitionnement.

Dans tous les cas, sachez qu'il est possible d'installer GNU/Linux en parallèle d'autres systèmes. Les outils de partionnement de GNU/Linux sont ainsi capables de redimensionner des partitions Windows existantes, sans abîmer l'installation de Windows. Après l'installation, on aura un petit menu au démarrage qui nous permettra de choisir quel système on veut amorcer : Windows ou GNU/Linux.

Vérifier son matériel

Pré-requis pour une utilisation confortable

Pour une utilisation tranquille d'une distribution grand public (Ubuntu, Mandriva, OpenSUSE, Fedora), nous vous conseillons d'avoir une configuration minimale de 1 Ghz pour le processeur, 10 Go d'espace sur le disque dur et 1 Go de mémoire vive.

Compatibilité matérielle

Même si la plupart des matériels courants sont aujourd'hui bien supportés par Linux, il est souvent nécessaire de réfléchir avant d'acheter.

En effet, certains constructeurs ne développent des pilotes (drivers, en anglais) que pour Windows. Les pilotes Linux sont, dans ce cas, développés par des personnes qui possèdent un matériel qu'ils souhaitent utiliser avec Linux ; cela n'est possible que si le fabricant ne garde pas secrètes les spécifications de son matériel, ce qui est malheureusement encore souvent le cas. Dans ce cas, nous vous invitons à ne pas acheter et à ne pas faire acheter les pièces de ces fabricants afin de faire pression sur eux.

Voici ci-dessous quelques pistes pour savoir si son matériel est compatible. Les rubriques Matériel, la drivothèque et le forum Matériel de Léa peuvent également vous aider. Enfin, l'excellent site anglophone Hardware4Linux référence les compatibilités et incompatibilités matériel avec les différentes distributions GNU/Linux. Visitez également http://tldp.org/HOWTO/Hardware-HOWTO/.

Une bonne idée peut être d'acheter des ordinateurs avec GNU/Linux déjà installé ou bien avec une garantie que le matériel sera compatible : c'est possible grâce à internet, notamment grâce au site http://bons-vendeurs-ordinateurs.info.

En résumé, la plupart des petits périphériques standards (clavier, souris) fonctionnent sans problème. Pour des périphériques plus gros, de type webcam, imprimante ou scanners, on a de fortes chances d'arriver à les faire fonctionner, mais on aura pas toujours accès à toutes les fonctionnalités.

Processeurs

Linux supporte un nombre relativement important d'architecture de processeur. La plupart des distributions majeures supportent x86 (Intel, AMD), x86_64 (IA-64, AMD64), SPARC et PPC. Certaines distributions (Debian, Gentoo) en supportent un peu plus, notamment MIPS, ARM et S/390. D'autres architectures sont supportées, officiellement ou non, mais on n'aura guère le choix de la distribution. Si vous cherchez un système libre pour une architecture vraiment exotique, il serait peut-être de bon ton de se tourner vers NetBSD.

Stockage

  • Les disques durs SCSI, IDE et Serial ATA sont bien reconnus, tout comme les disques externes USB ou Firewire.
  • Les appareils utilisant des cartes SD pour stocker des données (appareils photos, camescopes, certains smartphones ou tablettes) sont compatibles avec GNU/Linux, les lecteurs de carte étant bien supportés.
  • Lecteurs JAZ, ZIP, de bandes, etc. SCSI ou USB : tous très bien supportés. Il n'y a quasiment pas de configuration à faire.
  • Lecteurs et graveurs CD/DVD : les graveurs SCSI ou IDE fonctionnent sous Linux sans problème, les distributions les configurent automatiquement et vous n'aurez aucun souci. Seul bémol, la mise à jour des firmwares se fait la plupart du temps sous Windows.

Réseau

  • Les cartes réseau de type compatible NE2000 ISA ou PCI, ainsi que les cartes 3COM, HP, AMD… sont très bien supportées. En fait, quasiment toutes les cartes réseau fonctionnent sous Linux sans problème.
  • Les modems rtc (56k et autres) compatibles HAYES (attention toutefois à certains US Robotics) sont reconnus. Evitez les soft-modems ou win-modems qui ne marchent que sous Windows (US Robotics Winmodem, modems internes PCI en général). La communauté Linux a développé des pilotes pour la plupart de ces modems. Leur installation est pénible, mais de moins en moins. Les modems externes sur port série ainsi que les modems sur bus ISA fonctionnent. Les box (Freebox, Neufbox, Livebox etc.) fonctionnent parfaitement.
  • Les modems ADSL : ECI USB et Alcatel/Thomson SpeedTouch USB sont supportés, ainsi que la plupart des modems BeWAN. Tous les modems ADSL Ethernet sont supportés. Toutefois, certains fournisseurs d'accès (ex. AOL pour ne pas le citer) rendaient la connexion depuis Linux très complexe, allant jusqu’à tenter de faire interdire certains logiciels de connexion (penggy) alors qu’ils n'en fournissent même pas !
  • Les cartes Wi-Fi ne sont pas toutes compatibles, même si des centaines le sont. Il est cependant possible de faire fonctionner la majorité des autres grâce au logiciel NdisWrapper, qui permet d'utiliser les pilotes pour Windows. Voir ici une liste de cartes supportées pour Ubuntu : https://help.ubuntu.com/community/WifiDocs/WirelessCardsSupported
  • Les périphériques bluetooth sont généralement bien reconnus par Linux.

Cartes graphiques

  • Les cartes graphiques : toutes les cartes anciennes de type S3, S3 Virge, Trident, Cirrus Logic, 3Dfx, Matrox etc. passent sans problème. Au niveau de l'accélération 3D, les cartes 3Dfx semblent parfaitement supportées. Les cartes nVidia fonctionnent en 2D et très bien en 3D avec les pilotes propriétaires nVidia. La plupart des cartes de chez ATI fonctionnent aussi en 2D et certaines sont supportées en 3D accélérée par X.org via le module dri. ATI fournit aussi un pilote 3D propriétaire qui peut être un supplice à installer. Les cartes Intel fonctionnent bien en 2D et plus ou moins bien en 3D suivant les cartes.

Imprimantes et scanners

  • Scanners : évitez les scanners parallèles car ils ne sont pas encore très bien supportés. En revanche, beaucoup de scanners SCSI et USB fonctionnent très bien (voir le site de SANE pour les scanners supportés).
    A noter que certains fabricants ont décidé de ne plus développer de pilotes Windows 2000 et/ou XP pour leurs anciens scanners. Cela peut être une bonne raison de passer à Linux si le scanner y est supporté !
  • Imprimantes : Peu de soucis de ce côté. Cherchez les modèles compatibles ici: http://www.cups.org/ppd.php. Evitez toutefois quelques anciennes Hewlett Packard jet d’encre qui sont en fait des win-imprimantes (ex : HP820 Cxi) ne fonctionnant que sous Windows 9x (même pas NT !), et vérifiez bien la compatilbilité de certaines laser.

Autres

  • Les cartes contrôleurs PCI série multiports, parallèle, usb, IDE, SATA, firewire... fonctionnent.
  • tuner TV (cartes ou clefs USB) : les cartes à base de chipset BT8xx (848, 878...) sont très bien supportées (comme la Mìro PCTV). Les cartes ATI ALL in Wonder disposent aussi de drivers, voir gatos.sourceforge.net. Ces cartes sont aujourd'hui en général configurées automatiquement. En cas de problème vous pouvez consulter l'article sur les cartes tuner TV. A noter que certains adapteurs télé TNT sous forme de clef USB (marque Terratec par exemple) sont bien supportés (voir linuxtv.org).
  • De plus en plus de webcams sont supportées. Les webcams philips sont supportées par un pilote spécifique, et beaucoup d'autres sont prises en charge par le module OV511 ou par le module CPiA. Voir également ici pour d'autres marques et modèles: http://qce-ga.sourceforge.net/.
  • Les périphériques USB sont relativement bien supportés quand les constructeurs fournissent des documentations techniques. Ainsi, les souris USB, les claviers USB (même ceux ayant des touches supplémentaires, voir : LinEAK), les webcams, les modems ADSL, les appareils photos numériques (mais pas tous !), les USB-Keys, etc. sont très bien supportés, sauf exception ou toute dernière nouveauté.




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Cet article, écrit en 2011 par Jiel Beaumadier, emprunte une partie de la documentation Préparer l'installation écrite par Jean-Christophe Cardot et Serge Tschesmeli et créée le 29/11/1999.

Copyright

© 1999 ; 2005, 2006, 2007 ; 2011, 2013 Jiel Beaumadier, Jean-Christophe Cardot et Serge Tschesmeli

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