Avant d'aller plus loin, jetons aux orties une idée préconçue : non, Linux n'est pas réservé aux maniaques de l'environnement en mode texte :). Les outils graphiques sous Linux n'ont aujourd'hui plus rien à envier à ceux de ses concurrents.
À tout moment, il est possible de choisir son environnement :
De nombreux outils graphiques permettent de tout faire "à la souris", même la plupart des tâches de configuration. À ce sujet, Mandrake est une des seules distributions qui disposent d'un outil graphique permettant de configurer de nombreux aspects de votre machine : le Mandrake Control Center.
mcc
. Vous pouvez par exemple (sous KDE) presser simultanément les touches [Alt] et [F2], et taper mcc
, puis [Entrée], ou bien, taper cette commande dans un terminal.Pour accéder au contenu d'une disquette ou d'un CD-ROM, vous avez 2 possibilités qui reviennent exactement au même :
On utilise la commande mount
qui permet d'indiquer la mise à disposition de ces données à partir d'un périphérique donné :
mount /dev/fd0 /mnt/floppy
(pour une disquette)mount /dev/cdrom /mnt/cdrom
(pour un lecteur de CD-ROM)Quel que soit l'environnement choisi, l'utilisation de votre Linux commence toujours par l'initialisation d'une session de travail. Oui, mais encore ? Hé bien, vous devez être identifié en tant qu'un utilisateur bien précis. Pendant la procédure d'installation, on vous a demandé un mot de passe pour l'utilisateur root (voir plus bas) mais également on vous a laissé la possibilité de créer des utilisateurs « normaux ».
Il existe trois grands types d'utilisateurs sur Linux :
Si en essayant d'exécuter une commande, le système refuse avec un message d'erreur parlant de problème d'autorisation, du genre permission denied, essayez de lancer la même commande en tant que root.
Ainsi, la notion d’utilisateur est extrêmement importante, car elle permet d'une part de protéger les données des utilisateurs de la vue d'autres utilisateurs (si vous êtes plusieurs à utiliser l'ordinateur), et elle empêche les fausses manipulations qui compromettraient la stabilité du système. De plus, dans l'éventualité d'un virus ou d'un cheval de Troie (éventualité peu probable, rassurez-vous ;-)), travailler en tant qu'utilisateur restreint les droits du cheval de Troie et l'empêche de véroler tout le système (c'est pourquoi les utilisateurs qui accordent beaucoup d'importance à la sécurité utilisent souvent un utilisateur spécial pour se connecter à internet).
Quelques notions plus techniques maintenant. Un utilisateur sous Linux est défini par un certain nombre d'éléments :
Toutes ces informations sont répertoriées dans un fichier nommé /etc/passwd , consulté chaque fois que vous vous connectez. Le système vérifie ainsi que votre nom est bien référencé et que votre mot de passe est correct. Lorsque vous vous connectez, votre identité va conditionner l'accès ou non aux fichiers et programmes, grâce à un système de permissions sur les fichiers. Pour plus d'information sur les utilisateurs, voir le paragraphe suivant, et l'article sur [../admin/permissions.php3 les permissions sous Linux] sur Léa.
J'ai oublié de créer un utilisateur : vous pouvez après l'installation ajouter autant d'utilisateurs que vous le souhaitez. Pour cela, ouvrez un terminal, devenez root (voir paragraphe suivant), et utilisez la commande adduser : adduser anne
ajoute l'utilisateur anne, pour lui donner un mot de passe, faites ensuite passwd anne
.
Vous êtes connectés en tant qu'un utilisateur normal, et vous voulez lancer une commande root ou en tant qu'un autre utilisateur ? Pas de problème, la commande su
(substitute user ou super user) est votre amie. Tapez su - root
ou "su - autre_utilisateur
", suivi de son mot de passe, et le tour est joué. La commande whoami
vous dit qui vous êtes (who am i
aussi).
Pour changer le mot de passe de l'utilisateur tuxedo, tapez passwd tuxedo
.
Pour changer votre propre mot de passe, tapez simplement passwd
, suivez les indications, et (en tant que root), pwconv
" afin de crypter et protéger les mots de passe.
Le répertoire de connexion (ou home directory en bon français) : Vous êtes dans l'arborescence, quelque soit l'endroit, vous pouvez revenir directement à votre home en tapant cd
.
Groupes d'utilisateurs et droits sur les fichiers : comme dit dans le paragraphe précédent, tout utilisateur de Linux appartient à au moins un groupe d'utilisateurs, son groupe principal. Ce groupe est déterminé lors de la création et peut être modifié par la suite. L'appartenance à un ou des groupes est importante pour l'application des droits d'accès sur les fichiers et répertoires. Pour tout savoir sur le sujet, consultez l'article sur les [../admin/permissions.php3 permissions].
... Inutile de réinstaller votre Linux ! Vous avez un moyen de récupérer la situation en suivant les étapes suivantes :
single user
, puis [Entrée] linux single
, puis [Entrée]passwd root
puis entrez le nouveau mot de passe.init 5
pour un démarrage graphique, ou init 3
pour un démarrage texte (pour une distribution comme Mandriva).Et voilà ! Le tour est joué :))
Par défaut, à l'installation, le système est paramétré pour démarrer directement en mode graphique. Il peut arriver que lors du premier démarrage vous vous retrouviez face à une console texte... Horreur ! Pas d'inquiétude, il s'agit probablement d'une mauvaise configuration du mode graphique (le mode graphique est géré par ce qu'on appelle le serveur X, qui permet d'afficher les applications graphiques en utilisant votre carte graphique, l'écran, la souris, le clavier).
Pour configurer correctement le mode graphique, vous avez à disposition :
Autre problème lié à la gestion de votre interface graphique, vous obtenez ce genre de message désobligeant :
Error: Can't open display: :0.0
Il faut savoir en effet que pour afficher vos applications à l'écran, le système a besoin d'une adresse. S'il ne trouve pas cette adresse alors il ne peut pas afficher l'application. Une des raisons pour lesquelles il renvoie cette erreur peut être qu'il n'est pas autorisé à accéder à cette adresse. Pour débloquer cette situation il suffit de taper :
xhost +
autorise toutes les adressesxhost + 12.144.13.128
autorise une adresse précise (ici 12.144.13.128, que l'on peut remplacer par un nom de machine)Pour plus de précisions, lire les quelques lignes sur [../reseau/config_reseau.php3#nom DISPLAY].
Sous Linux — ainsi que dans les derniers Windows aussi d’ailleurs — il n’y a pas la même possibilité de récupérer un fichier malencontreusement effacé (par exemple par la commande rm le_fichier
).
En effet, sous DOS et Windows encore récemment, vous aviez la commande undelete
qui permettait de récupérer les fichiers effacés. Linux n'offre pas cette possibilité car le système de fichiers est très différent, et un fichier effacé est presque immédiatement recouvert par un autre sur le disque. Bref, utilisez la corbeille !
Il est néanmoins possible de récupérer un fichier supprimé mais cela reste risqué et difficile, même pour l’utilisateur confirmé.
La conception du système de fichiers de Linux est telle qu'elle ne se fragmente quasiment pas, contrairement à la conception préhistorique des systèmes de fichiers Fat32 de Microsoft. Il n'y a donc pas besoin de passer régulièrement plusieurs heures à défragmenter son disque dur. Notez qu'il existe bien des outils de défragmentation sous Linux, qui permettent d'optimiser la défragmentation, mais ils sont réservés à des usages très spécifiques, et ne sont quasiment pas utilisés (en 8 ans de Linux, je ne m'en suis jamais servi !)
Pour installer un logiciel, il faut perdre l'habitude d'aller le chercher sur internet pour l'installer, il y a énormément de logiciels inclus dans la distribution, et il y a un gestionnaire de logiciels très pratique. Pour savoir comment installer un logiciel, voir cette fiche.
Suite : [faqdeb2.php3 Découvrir Linux - Aller plus loin] : les connaissances à avoir pour se servir de Linux tous les jours : la ligne de commande, le multimédia, internet, la cohabitation avec d'autres systèmes d'exploitation, l'administration de la machine, l'installation de nouveau matériel...
Copyright © 01/12/2002, Jice et Anne
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