Marcher en zone Libre

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Marcher en zone Libre

par Jonesy

Les communautés, l’éthique, les querelles intestines, les acteurs, les ennemis et quelques mots en plus.

Note : Ce document contient beaucoup de liens Internet, internes au document comme externes. Les liens internes sont présentés sous forme d’Astérisque entre crochets.

Mais où avez-vous mis les pieds ?

Le plus souvent, et pour la plupart d’entre nous, nous mettons les pieds dans le monde Libre en essayant ce système d’exploitation gratuit dont tout le monde parle et que nous appelons Linux. Et cela sans pour autant savoir où nous avons mis les pieds...

Premiers pas

Le tout premier pas est l’installation de ce nouveau système d’exploitation. Le second est d’y apporter toutes les petites touches afin de le rendre complétement fonctionnel et de le personnaliser selon ses préférences.

Cela demande du temps de savoir comment utiliser ce nouveau système. Cela pousse, voir impose, de partir à la découverte de ce dernier et de sa machine que nous ne connaissons pas forcément aussi bien que nous pourrions le croire.

L’un des grands classiques lors de nos premiers pas dans ce nouveau monde est de chercher des ressemblances, des équivalences, à ce que l’on a connu avant. Il nous faut donc aussi apprendre à installer et utiliser ces équivalents.

Toute cette agitation, toutes ces nouvelles choses vont petit à petit nous faire découvrir un nouveau monde...

Première découverte

Ce n'est pas gratuit, c'est Libre !

Qu'est ce que le Libre ?

Dans le contexte de cet article, Libre fait référence aux Logiciels Libres selon la définition de la Free Software Foundation (FSF).

Voici les lignes importantes de la définition de Logiciel Libre sur gnu.org :

L’expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté et non pas au prix. Pour comprendre le concept, vous devez penser à la « liberté d’expression », pas à « l’entrée libre ».

L’expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté pour les utilisateurs d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel. Plus précisément, elle fait référence à quatre types de liberté pour l’utilisateur du logiciel :

  • La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de l’adapter à vos besoins (liberté 1). Pour ceci l’accès au code source est une condition requise.
  • La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin (liberté 2).
  • La liberté d’améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté 3). Pour ceci l’accès au code source est une condition requise.

Un programme est un logiciel libre si les utilisateurs ont toutes ces libertés. Ainsi, vous êtes libre de redistribuer des copies, avec ou sans modification, gratuitement ou non, à tout le monde, partout. Être libre de faire ceci signifie (entre autre) que vous n’avez pas à demander ou à payer pour en avoir la permission.

Je vous invite à aller lire la définition complète.

Ceci est notre définition de Libre, mais il existe d’autres définitions, qui différent sur quelques points.

Entre autre, sur linux-france.org, nous avons ceci :

Un système ou un logiciel est dit « libre » quand il est fourni accompagné de ses spécifications et/ou de son code source. De la sorte, vous êtes vraiment libre d’en faire ce que vous voulez, puisque vous savez comment il fonctionne, contrairement aux boîtes noires propriétaires grâce auxquelles les éditeurs conservent une mainmise sur les données. Exemple : le noyau Linux.

Note importante : selon certains, un logiciel n’est vraiment libre que si l’on peut le modifier et distribuer librement ces modifications (y compris sans en donner les sources, dans certains cas). Il existe des dizaines de licences différentes se disant libres : lisez-les et faites votre choix... Librement.

Le monde des Logiciels Libres, qu'est ce que c'est ?

C'est toutes les personnes et toutes les organisations travaillant et soutenant les Logiciels Libres.

C'est donc, un ensemble de personnes à travers le monde, parlant des langues différentes, avec des cultures différentes, qui s'associent grâce et à travers le réseau Internet afin de participer à des projets Libres.

Les projets sont, le plus souvent, des programmes pour ordinateur personnel qui fonctionnent sous GNU/Linux, étant lui-même un projet Libre. Mais on trouve aussi des projets Libres pour toutes sortes de système d'exploitation et d'architectures (PPC, Sparc, Alpha,...).

Cet ensemble de personnes forme la communauté du Libre, qui fait donc partie des communautés informatiques. Comme toutes communautés, il y a des querelles, des personnes influentes, des ennemis, un vocabulaire et des règles.

Pas seulement des logiciels

Le monde Libre ne touche pas seulement les logiciels. C’est un vaste monde qui touche les sciences, le savoir et l’Art. Quelques sites :

Bien entendu, ces domaines différents des logiciels se protègent avec d’autres licences mieux adaptées à leur activité.

Comment fonctionnent les Logiciels Libres ?

Nous pouvons, effectivement, nous demander comment toutes ces personnes font pour travailler ensemble à travers le réseau internet. C'est simple et compliqué en même temps. En très simplifié, voici le processus : des idées de projets naissent dans des esprits et le développement commence. A un moment ou un autre, les auteurs décident de mettre les sources, la recette de cuisine du logiciel, à la disposition de tous via Internet sous une licence Libre. Et Internet étant un média public et international, d'autres personnes vont découvrir le projet et proposeront leur aide à fin de faire avancer le projet et de l'améliorer. Ensuite, comment se passent les développements ? C'est propre à chaque projet et à son leader.

Eric S. Raymond s'est penché sur le problème et il a écrit La Cathédrale et le Bazar qui est une référence dans le monde Libre.

Deuxième découverte : Trois communautés

Pour simplifier, le monde des Logiciels Libres est principalement divisé en trois communautés prédominantes :

  • La communauté de l’Open Source (le terme français étant source ouverte, mais personne ne l’utilise) ;
  • La communauté du Logiciel Libre (ou Free Software en anglais) ;
  • La communauté BSD.

Si vous êtes nouveau venu dans ce milieu, la différence vous paraîtra certainement inexistante, mais elle est sujette à de nombreuses discussions et querelles.

La communauté de l'Open Source

En résumé : Ce qui compte c'est le résultat technique obtenu grâce au partage des sources et à la contribution de tout à chacun. When programmers can read, redistribute, and modify the source code for a piece of software, the software evolves.(Open Source Initiative, "Quand un développeur peut lire, redistribuer, et modifier le code source pour une partie d'un logiciel, le logiciel évolue".)

La communauté du Logiciel Libre

En résumé : Le coté éthique et moral du Libre est primordial (partage des connaissances, du savoir,...). Le partage des sources n'étant qu'un moyen d'y arriver. Free software is a matter of freedom: people should be free to use software in all the ways that are socially useful. (Philosophy of the GNU Project, Le Logiciel Libre est une question de liberté: les personnes devraient être libres d'utiliser les logiciels de toutes les façons socialement utiles.)

La communauté BSD

En résumé : Ce qui compte est la liberté du développeur d'utiliser son code aussi bien pour du logiciel Open Source que pour du propriétaire. We believe that our first and foremost ``mission'' is to provide code to any and all comers, and for whatever purpose, so that the code gets the widest possible use and provides the widest possible benefit. (FreeBSD FAQ, Nous croyons que notre première et principale ``mission'' est de fournir du code [source] à tout le monde et n'importe qui, et ce quel que soit le but, donc ce code [source] a la plus large utilisation possible et fournit le plus grand bénéfice possible.)

  • Le site politique : Daemon News (un article).
  • Une figure emblématique : Jordan Hubbard
  • Un projet phare : FreeBSD.

Bien entendu, de telles communautés n'ont pas de chefs élus ou désignés. Chacun y fait ce qu'il veut et n'obéit à personne. Mais d'une certaine façon, la rénommée de certaines personnes, grâce à leur travail, leurs contributions au Libre et leurs idées en font des chefs de file pour les autres.

Par contre, ces communautés se mélangent, surtout les deux premières, car la grande communauté participant aux Logiciels Libres est dans la réalité sub-divisée en autant de projets qu'il en existe et en autant d'organisations. Les projets, eux, peuvent avoir des chefs élus ou non. Et ils sont plus ou moins orientés politiquement. Par exemple Debian élit ses chefs et est orienté Logiciel Libre.

Découverte suivante : D’autres systèmes

Voici une liste, non exhaustive, des différents noyaux et systèmes d'exploitation développés par la communauté du Libre. Je ne vous ferai pas l'affront de parler de GNU/Linux, mais au besoin voici un article d'introduction.

Le projet GNU

Qu'est ce ?

Le projet GNU est né en 1984 sur l'initiative de Richard Stallman et à pour but de créer un système d'exploitation Libre de type Unix.

C'est pour protéger ce projet que les licences GPL et FDL ont été créées, ainsi que d'autres.

GNU signifie GNU is Not Unix (GNU n'est pas Unix). Ce qui donne un acronyme récursif, car l'acronyme est contenu dans la signification. C'est un petit jeu d'informaticien ! De plus GNU a pour symbole le Gnou, dont la prononciation est ressemblante, et se prononce presque comme new en Anglais.

Différences avec GNU/Linux

Il n'y en a qu'une seule ! C'est le noyau, mais cela implique beaucoup de choses comme c'est le coeur du système... Le projet GNU a son propre noyau : Hurd, mais il n'est opérationnel que depuis 2002. Jusqu'à cette année là, il manquait un noyau pour le système GNU, donc quand Linux arriva en 1991 il prit tout naturellement la place inoccupée. Mais Linux ne fait pas partie du projet GNU. Donc un système GNU/Linux utilise le noyau Linux avec les outils développés pour le projet GNU et d'autres outils, tel que XFree86, KDE et d'autres qui ne font partie ni du projet GNU, ni du projet Linux.

Comme pour GNU/Linux, le principe de distribution existe pour le projet GNU/Hurd, mais à ma connaissance, il n'y en a qu'une seule : Debian GNU/Hurd.

Et si vous vous demandez pourquoi le projet GNU a développé le noyau Hurd, je crois que l'une des raisons est purement technique : Linux est un noyau monolithique, bien qu'il ait depuis la version 2.2 les modules, alors que Hurd est un micro noyau (micro kernel en anglais). Linus Torvalds pense que les micro noyaux sont de la connerie techniquement parlant et Richard Stallman pense que le meilleur techniquement c'est le micro kernel.

Une petite anecdote amusante, le nom Hurd signifie, en anglais, troupeau. Ce qui donne un troupeau de Gnou et Hurd avec son architecture micro noyau peut être considéré comme un troupeau de noyau.

Il est bon de signaler que le noyau Hurd est en cours de refonte complète afin d’en faire un noyau L4 en place d’un noyau Mach. Il est donc aussi appelé Hurd/L4.

Autres systèmes d'exploitation Libres

Bien entendu, Linux et Hurd ne sont pas les seuls noyaux Libres et il existe d'autres systèmes d'exploitation Libres.

Les principaux étant les projets dérivés du système BSD de Berkeley, que l'on appelle d'une façon générale, les BSD. Ils font donc partie de la famille des Unix, ils ont tous ce qui fait un système moderne comme l'interface graphique. Presque tout ce qui tourne sous GNU/Linux ou GNU/Hurd peut tourner sous les BSD, car ils respectent tous la norme POSIX.

Les principaux systèmes BSD Libres sont :

Les principales différences avec GNU/Linux et GNU/Hurd sont le noyau, l'organisation générale du système. Et le fait que se soient des systèmes complets et qui plus est sous licence BSD au lieu de GPL.

Ensuite, pour citer quelques autres systèmes Libres, il existe aussi Atheos et Unununium. Il existe encore d'autres systèmes gratuits mais pas ou partiellement Libres, tels que QNX et Darwin. Ce dernier étant le noyau, basé sur FreeBSD, de Mac OS X, le dernier-né d’Apple. Et citons enfin, OpenSolaris, le portage Open Source de l’Unix propriétaire Sun Solaris.

Quatrième : Les querelles intestines

Après ce chapitre, vous ne pourrez plus dire que l’on ne vous a pas prévenu... humm... Ou comment éviter les sujets qui fâchent !

BSD vs Linux

On ne peut pas dire que les utilisateurs des systèmes BSD aiment particulièrement Linux, le noyau, et réciproquement. Je vois deux raisons à cela :

  • La licence BSD est plus tolérante quant aux possibilités d’utilisation / intégration. Elle peut donc satisfaire les besoins des éditeurs de logiciels / OS propriétaires. Cette plus grande liberté d’utilisation ne doit pas être confondue avec la notion de Logiciel Libre. La licence BSD autorise l’intégration de son code dans un logiciel propriétaire et la non-redistribution des améliorations éventuellement apportées vis à vis de la communauté. Elle est donc considérée comme plus "Libre" par la communauté BSD, tandis que pour d’autres elle soulève des problèmes.
  • Et, bien évidemment, les raisons techniques : le noyau, l’organisation du système, les paquets, ...

Pour aller plus loin dans la comparaison "BSD vs Linux", je vous invite à lire "BSD for Linux users" (en anglais) écrit par un utilisateur de FreeBSD.

BSD vs BSD

Comme nous l’avons vu plus haut, il y a différents systèmes BSD, les 3 principaux étant FreeBSD, NetBSD et OpenBSD. Et bien sachez que même entre eux, ils ne s’aiment pas trop. Là, c’est plus une histoire de personne et de personnalité qu’autre chose. Mais bien sûr, chaque BSD a aussi ses spécificités et sa philosophie.

Pour un nom

Il y a une grosse querelle entre la communauté de l’Open Source et la communauté du Logiciel Libre à propos du nom à donner au système d’exploitation utilisant le noyau Linux. Les raisons en sont techniques, premièrement un système GNU/Linux utilise les outils du projet GNU et deuxièmement, le noyau Linux est compilé (cuisiné, souvenez-vous, la recette de cuisine...) avec GCC, le compilateur du projet GNU et la bibliothèque Glibc.

Les premiers considèrent ne rien devoir au projet GNU, donc pour eux le nom est Linux tout simplement. Les seconds considèrent que le noyau Linux et le système en découlant n’existeraient pas sans le projet GNU, donc ils aimeraient une reconnaissance de leur travail en appelant le système GNU/Linux.

Sachez que lorsque l’on parle de GNU/Linux, vous pouvez être certain qu’il s’agira du système dans son ensemble, et que lorsque l’on parle de Linux, cela dépendra du contexte pour déterminer de quoi nous parlons.

Pourquoi GNU/Linux ? Pourquoi pas GNU-Linux, Linux/GNU ou autre ?

Pour faire court, cela se résume simplement à une histoire de ’combinaison’ de mots, le premier indiquant la contribution principale. Ce qui en français donnerai plutot GNU-Linux, le slash ("/") signifiant l’aternative. Mais vous trouverez les réponses à vos questions sur la page Qu’y a-t-il dans un nom ? et, en anglais, dans la FAQ GNU/Linux.

J’en ai une interprétation plus personnelle, le séparateur de répertoire sous GNU/Linux est le slash, ce qui est un signe distinctif de la famille des Unix.

Ensuite l’ordre GNU/Linux et non Linux/GNU, cela peut signifier GNU sur Linux, ce qui techniquement est vrai, puisque Linux est la couche du système la plus basse et les outils GNU sont forcément au-dessus.

Mon avis sur la question

Je dis GNU/Linux car je trouve cela plus simple et plus cohérent. Pour moi, Linux c'est le noyau, et GNU/Linux le système d'exploitation complet. De plus, je suis partiellement d'accord avec les arguments de Richard Stallman.

Il suffit de regarder le nombre d’outils qui viennent du projet GNU dans une distribution GNU/Linux pour se convaincre de l’importance du projet GNU. Mais un système GNU/Linux[*] ne contient pas exclusivement le noyau Linux et les outils du projet GNU. Donc il y a une injustice envers les autres projets intégrés dans le système, comme le serveur X (XFree86 ou X.Org) qui est incontournable de nos jours. Pour être juste, il aurait fallu créer un autre nom pour désigner le système complet, mais maintenant l’habitude est prise. Linux s’est imposé auprès des entreprises et des particuliers...

En y réfléchissant un petit peu, ce nom peut être celui des distributions, mais cela ne règle pas tous les problèmes...

Faire avec quoi ?

Les questions sur quel langage de programmation utiliser pour programmer ceci ou cela reviennent souvent sous GNU/Linux. Ce type de question n’est pas propre à GNU/Linux, c’est propre à toute l’informatique. GNU/Linux fournissant un grand choix de langage et incitant fortement au développement que ce genre de question est courant.

Nous avons donc des divergences d’opinions sur le meilleur langage de programmation à utiliser, surtout lorsqu’il s’agit de conseiller un débutant en programmation ! Un langage compilé (C/C++,...), un semi-interprété (java,...) ou un interprété (perl, bash,...) ? Itératif (C) ou Objet (python) ?

Bref, on peut ne jamais s’en sortir. Sachez seulement que beaucoup d’applications sous GNU/Linux sont faites en C ou C++. Le noyau Linux, par exemple est en C et en assembleur. Les applications Gnome sont en C/gtk et les applications KDE en C++/qt.

De plus, il peut se révéler simple et judicieux de se mettre au script shell bash (voir aussi ici). Tout dépend en fait des dimensions de votre projet et de vos intensions concernant sa publication. Eric S. Raymond a écrit ce guide pratique à ce sujet.

Trop de choix ?

Une question qui revient souvent : pourquoi avoir autant de projets concurrents qui font la même chose, alors qu’il serait plus performant que tout le monde travail sur un seul projet ? L’exemple typique, c’est le nombre de distributions GNU/Linux. Pas mal de monde aimerait qu’il y ait moins de projets et que les gens se regroupent plus, afin d’avoir peu de projets, mais mieux faits, moins buggés et avec plus de fonctionnalités.

A mon avis, il y a autant de projets tout simplement pour deux raisons :

  • Car chacun est libre de faire ce qui lui plait. Si ce que vous voulez existe mais ne vous convient pas, personne ne peut vous interdire de créer le vôtre. * Les licences Libres permettent de prendre le travail effectué et de le modifier à sa convenance. Et si l’auteur original ne veut pas, pour une raison ou une autre, de vos modifications, vous faites ce que l’on appelle un fork en créant votre propre version du logiciel.

Et puis, qu’y a-t-il de mal à la diversité ? Nous reproduisons un éco-système où la sélection naturelle fera son travail en éliminant les mauvais projets. Car un projet sans utilisateurs ne vivra pas bien longtemps.

Quelques forks célèbres

Voici une liste de quelques-uns des forks d'applications célèbres afin de vous montrer à quoi cela peut aboutir. Les forks étant parfois aussi, ou plus, célèbres que les originaux.

Les distributions

Vous avez certainement remarqué qu’il y a une grande diversité de distribution GNU/Linux et plusieurs systèmes BSD. Chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Chacune ayant sa politique et chacune ayant ses inconditionnels et ses détracteurs ! L’histoire des goûts et des couleurs...

Chacun choisira sa distribution en fonction de ses besoins, de ses envies et de son niveau. Mais tout le monde a/aura du mal à comprendre que quelqu’un puisse ne pas aimer, voire détester, la distribution qu’il utilise. D’où batailles rangées des inconditionnels contre les détracteurs.

Je précise ce que j’entends par politique d’une distribution. En fait c’est la façon d’agir, de réagir et de défendre ou non le Logiciel Libre et la communauté du Libre. Par exemple, certaines distributions ne sont absolument pas commerciales et fournissent tous leurs outils en Open Source. Par contre d’autres ne sont que commerciales et développent des outils propriétaires. Et d’autres sont en partie Open Source et en partie Closed Source.

Clico-drame...

Certainement l’une des plus belles et des plus symptomatiques querelle entre les utilisateurs à propos des distributions, c’est l’opposition entre les afficionados de la ligne de commande et ceux de l’interface graphique. "Clicophiles vs Clicophobes" !

En effet, pour tout ce qui est administration de la distribution et de son système, nous avons deux choix :

  • Passer par la ligne de commande et l’édition de fichier de configuration : Permet de configurer de façon très fine, mais réputé difficile et pour les pros.
  • Passer par une interface graphique (d’où le clic de souris :-) ) : Censé être plus simple et plus accessible à tous, mais ne permet pas ou rarement les réglages fins et particuliers.

Les distributions ont par défaut une des 2 philosophies ci-dessus. Avec une distribution ayant pour philosophie l’interface graphique, il est souvent possible, plus ou moins facilement, pour l’utilisateur de passer par la ligne de commande. A l’inverse les distributions de l’autre philosophie s’appuient souvent sur une solide documentation pour accompagner leur prise en main.

KDE vs GNOME

C’est une petite guérilla qu’il y a entre les utilisateurs de KDE et ceux de GNOME ! Les seules raisons que je vois sont les suivantes :

  • KDE est le premier des deux, mais il est basé sur la bibliothèque Qt qui pendant longtemps n’était pas Libre. Donc les puristes du Libre, la communauté du Logiciel Libre[*] en particulier, ont décidé de développer un environnement concurrent complètement Libre, GNOME. Maintenant que Qt est Libre (sous certaines conditions), il subsiste néanmoins une animosité...
  • N’étant pas basé sur la même bibliothèque graphique, leurs conceptions techniques sont différentes. KDE est orienté objet et pas GNOME. Donc pour les techniciens et les développeurs de logiciels, cet argument entre en ligne de compte et est important. Au vu du nombre de logiciels graphiques tournant sous GNOME, il semble que Gtk, la bibliothèque graphique de Gnome, soit plus simple à utiliser. Mais le code source est techniquement moins beau.
  • L’organisation et la philosophie des bureaux sont différentes. KDE est souvent considéré, à tort ou à raison, comme voulant copier le système d’exploitation en position de monopole.
  • Les goûts et les couleurs, ça ne se commande pas !

D’une façon générale, il y a aussi des querelles avec les autres environnements de bureau, tel que Window Maker (dit WM), Enlightenment, Xfce,... Mais KDE et Gnome représentent la majorité des utilisateurs, la querelle est donc plus importante.

Il faut ajouter que cela est en train de changer car les projets KDE, GNOME et d'autres sont en train de se rapprocher afin de devenir plus compatible les uns avec les autres (projet FreeDesktop).

Vi vs Emacs

Vi et Emacs sont deux éditeurs de texte plutôt destinés aux développeurs.

Vi (ou Vim) est l’éditeur de texte historique par défaut et existant sur tous les systèmes Unix. C’est un éditeur puissant mais dont la prise en main est déroutante.

Emacs (ou XEmacs) est l’éditeur de texte créé par Richard Stallman. C’est aussi un éditeur puissant, un peu moins difficile à prendre en main que Vi. Il peut faire tellement de choses, qu’il est considéré comme un système dans le système. Aujourd’hui, il est aussi sur la plupart des systèmes Unix.

C’est purement une histoire de goûts et de couleurs. Ceux qui maîtrisent Vi disent qu’il n’y a rien de mieux, et c’est la même chose pour ceux qui maîtrisent Emacs.

Les débutants

Ce n’est pas vraiment une querelle, mais les nouveaux, les débutants sous un système Unix Libre sont plus ou moins bien accueillis selon où et comment ils posent leurs questions. Les expérimentés ne sont pas méchants, ils ne veulent pas garder leurs connaissances pour eux et ils ne détestent pas les débutants, par contre, ils détestent :

  • Ceux qui ne sont pas polis. Ne pas dire Bonjour, Merci ou Au revoir, même si sur Internet on peut avoir l’impression du contraire, on s’adresse à des personnes. Voir la netiquette.
  • Ceux qui crient et/ou demandent une réponse rapide. Ne pas oublier que l’on parle à des personnes qui aident bénévolement sur leur temps libre. Crier sur Internet : Ecrire en majuscules et/ou avec trois tonnes de points d’exclamation.
  • Ceux qui posent une question dont la réponse se trouve partout avec un minimum de recherche. Ce point est sujet à une interprétation personnelle de celui qui répond et de l’endroit où est posée la question. Par exemple sur certains newsgroups, les RTFM volent à tout va. Comme pour les forums, la manière de répondre dépend, entre autre, de la taille du newsgroup. Moins il y a de participants, plus il est petit, plus il y a de chance que l’on vous réponde gentiment. Mais cela fatigue et énerve de répondre toujours aux mêmes questions, surtout lorsqu’il y a une tonne d’articles bien faits et des forums pleins de questions semblables avec des réponses complètes.
  • Ceux qui posent leur question au mauvais endroit. Poser une question sur la Mandriva (anciennement Mandrake) sur un newsgroup Debian n’est pas une très bonne idée. Il en va de même pour les distributions dérivées : Ne posez pas de question à propos de la Vector sur un forum Slackware, même si la Vector ressemble beaucoup à sa maman. Vous vous mettriez en conflit avec les inconditionnels.

Donc si vous êtes débutant sous GNU/Linux, faites attention à comment vous posez vos questions et faites l’effort de rechercher préalablement la réponse. Aujourd’hui, vous ne comprenez certainement pas pourquoi, mais vous verrez, quand ce sera à votre tour d’aider, vos débutants et vous-même reproduirez cette querelle de génération permanente.

Les Trolls

Sur linux-france.org :
Un Troll est donc sur l'Usenet, soit 1°) un sujet qui fâche (e.g. « Mac ou PC ? »), soit 2°) un individu qui persiste à lancer des discussions sur des sujets qui fâchent.

Vous l'avez compris, tous les sujets ci-dessus et autres Guerres de religion qui fâchent la communauté sont des sujets à trolls par excellence. Donc cet article aussi !  ;-p

Fraternité et partage

Pour terminer ce sujet brûlant des querelles intestines, ou trolls, je tiens à vous rassurer. La grande communauté participant aux Logiciels Libres ne passe pas son temps à se quereller sur des points de détails. C'est une communauté d'entre aide et de partage du savoir et de la connaissance. Beaucoup de personnes sont prêtes à vous aider dans la bonne humeur et l'amitié.

Enfin, sachez que les petites querelles ci-dessus ne sont pas grand chose en comparaison à ce que subissent ses ennemis...

Dernière : Les ennemis

Je vais me faire des ennemis, moa...

Les médias

Ce ne sont pas des ennemis, mais ce n'est pas non plus une querelle intestine. Donc ils sont . La communauté leur reproche principalement et souvent deux choses :

  • De faire l'amalgame entre les pirates et les hackers (dans le sens noble du terme) ;
  • De ne pas assez parler du Logiciel Libre et, quand ils en parlent, de souvent dire des bêtises ;
  • De véhiculer des clichés discréditant le Libre.

Microsoft

Microsoft is not the answer, it is the question. The answer is NO !!! (fast sur alt.os.linux, Microsoft n'est pas la réponse, c'est la question. La réponse est NON !!!).

Voici l'Ennemi par excellence de la communauté du Libre. Cette entreprise de part sa position de monopole, ses déclarations et ses activités représente le Mal à combattre.

Vous avez parfaitement le droit d'aimer et d'utiliser les produits de cette entreprise, chacun est libre, mais faites attention à où vous le dites et ne le criez pas trop fort... ;-)

J'ajouterais tout de même que d'une façon générale, tous les éditeurs de logiciels propriétaires (Adobe, Apple, IBM, HP, Sun, Oracle,...) sont dans le collimateur de la communauté, certains plus que d'autres ! Ce qui est étrange, c'est le fait qu'une enquête auprès de la communauté du Libre montre que la majorité des développeurs de logiciels Libres travaille dans l'informatique et fait des logiciels propriétaires. u moment d’écrire ses lignes, une nouvelle enquête auprès de la communauté est menée. Voir ici pour plus d’informations.

Et tout ce petit monde, les éditeurs de logiciels propriétaires et la communauté du monde Libre, se livre à une véritable Guerre de l'informatique !

La vente liée

L’une des raisons pour lesquelles Microsoft est en position de monopole sur le marché des systèmes d’exploitation pour PC, c’est la vente liée. C’est à dire l’obligation d’acheter MS Windows lorsque l’on achète un PC.

Avez déjà essayé d'acheter un PC sans l'un de leurs systèmes dessus ? C'est la galère pour un PC de bureau, sauf à aller chez un assembleur, et c'est presque impossible pour un portable !

Le problème ? C’est illégal en France ! Voir dépêche et l’avis du Ministère.

Normes, standards et ouverture

Les standards Internet sont le fruit de la guerre IE/Netscape. Ils ont été mis en place par le consortium W3C afin de sortir de ce qu’on a appelé la "balkanisation du net" résultant de ce que chacun tentait de rendre les sites impraticables par le concurrent. Aujourd’hui encore Microsoft continue à imposer son navigateur (techniquement en retard et ne faisant, jusqu’à récemment, plus l’objet de développements) en compliquant la tâche des développeurs web soucieux de concevoir des sites qui laissent à l’utilisateur final le choix de ce qu’il veut utiliser. Pour en savoir plus sur les enjeux des standards, vous pouvez lire ceci : Pourquoi les Standards ?

Utilisation de MS Windows dans ce document

C’est un choix personnel que je trouve cohérent. Je dis GNU/Linux, je me dois de dire MS Windows. Mais la raison principale est que je considère Windows comme une marque invalide. En anglais, Windows est un mot courant qui signifie fenêtres, même en informatique, domaine d’activité de Microsoft, le mot fenêtre est utilisé pour définir un environnement graphique, dont ils ne sont pas les inventeurs (ils n’ont fait que copier sur Macintosh qui eux-même ont copié sur Xerox, projet Lisa) et n’ont donc aucun droit de déposer la marque Windows. De ce fait à mes yeux la marque c’est Microsoft Windows mais comme je suis fainéant, je dis MS Windows.

Les brevets logiciels

Bien que la directive sur les brevets logiciels ai été rejetée par le parlement Européen le 06 Juillet 2005, il ne faut pas cesser de surveiller les actions des pros-brevets qui, ayant dit qu’il n’y aurait pas d’autres propositions, reviennent déjà à la charge.

Le problème des brevets logiciels ne concerne pas que les Logiciels Libres. Mais pour les Logiciels Libres, les brevets sont mortels. Vous, vos voisins, vos parents et amis sont concernés. Tout le monde est concerné par ce qui aurait dû être un débat public, mais est resté discret pour des raisons évidentes.

Le TCPA et l’ex-Palladium (next-generation secure computing base) sont les deux exemples montrant bien que les brevets Logiciels sont dangereux pour l’industrie informatique et nos libertés.

Mais je ne vais pas redire ce que d’autres disent mieux que moi :

Note : Avouez que le nouveau nom de Palladium, next-generation secure computing base, est bien trouvé, non ? Cela ne fait pas peur, c’est trop long pour être fréquemment utilisé, c’est anti marketing au possible et c’est presque impossible à retenir. Qu’est-ce qu’ils sont fort chez Microsoft quand il s’agit de compliquer la tâche des protestations ! Enfin quoi ? C’est vrai : trop de monde commençait à savoir ce qu’est Palladium et à protester, il fallait détourner les regards. La forme change, le fond reste...

L'industrie du disque et du cinéma

Quel est le rapport avec le Logiciel Libre ? C'est que ces industries ont un pouvoir considérable. Elles font du lobbying très actif auprès de nos représentants, les élus, pour faire voter des lois afin de protéger leurs intérêts. Par exemple en France, la taxe sur les supports numériques vierges, tels que les CDROM, DVD, mémoires flash et disques durs, c'est elles. Un autre exemple aux USA : c'est sous leur pression que les brevets logiciels ont été votés. Et elles ne sont pas encore contentes, elles veulent aller plus loin.
Elles passent des accords avec les éditeurs de logiciels pour protéger leurs intérêts, ce à quoi va servir le brevet logiciel next-generation secure computing base[*]. Des technologies sont créées juste afin de nous empêcher de lire nos CD et nos DVD sur les PC, sauf avec leurs logiciels, bien entendu, propriétaires. Donc elles essayent de nous imposer avec quoi et comment lire nos CD mais en se faisant, elles nous imposent aussi le système d'exploitation.

A lire :

Bien évidement, elles se défendent en clamant haut et fort qu'elles défendent les intérêts des artistes qu'elles représentent. Mon doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! (Il faut bien rire un peu, non ?) Je vous invite à lire :

En France, la copie privée est un quasi-droit (une exception au droit d’auteur pour être exact), qu’elles essayent de nous enlever. Donc les maisons disques sont hors la loi lorsqu’elles vendent des CDs protégés et incopiables, pire : illisibles sur un PC !

Éthique et morale

Pas gratuit : Libre !

Pour beaucoup de monde, Libre est synonyme de gratuit, surtout pour les anglophones car pour eux libre et gratuit c'est le même mot free.

Mais c'est faux ! Il faut enlever cette idée de la tête. Il y a une éthique et une morale universelles derrière le mot Libre. Cette morale est que l'information et les connaissances doivent être accessibles à tous. Et chacun doit pouvoir réutiliser ce qu'il a appris. Gratuit, c'est purement pécunier.

Même si un logiciel Libre implique souvent qu'il est, de fait (la liberté 2[*]), gratuit, sa qualité principale est la liberté d'utilisation ! Mais je tiens à ajouter, que rien n'empêche de vendre un Logiciel Libre.

Rendre un peu de ce que l'on reçoit

Je pense que le titre est explicite, non ? Ce n’est pas parce que l’on peut télécharger, utiliser gratuitement et en toute légalité un Logiciel Libre qu’il faut ne rien faire ! Le développement de ces Logiciels Libres n’est pas gratuit pour ceux qui les font. Les développeurs passent beaucoup de leur temps libre et certains dépensent même de l’argent afin de garder leur projet en vie.

Pour ces raisons, je vous invite à rendre un peu de ce que vous recevez. Votre contribution peut prendre plusieurs formes :

  • Acheter votre distribution préférée afin de la soutenir financièrement. De préférence choisissez une distribution Libre ;
  • Faire des dons financiers ou matériels aux projets que vous aimez et utilisez. Comme disent les anglophones : Put your money where your mouth is ("Met ton argent là où est ta bouche"). "Investissez votre argent dans ce que vous défendez/avancez/prônez" ;
  • Participer au développement d’un projet, en écrivant de la documentation, en traduisant, en développant ou ne serait-ce qu’en remontant les bugs ;
  • Adhérez à une association qui défend et promeût le Libre.

Et bien sûr, pour tout le monde, en plus de ce qui précède, aidez les débutants comme d’autres avant vous vous ont aidé.

Rendre à César ce qui est à César

Ce n'est pas parce qu'un logiciel est Libre que vous avez le droit de faire tout ce que vous voulez ! Il faut respecter le droit d’auteur qui lui est inaliénable, qui ne peut être retiré. L’utilisation de Logiciel Libre ne doit pas être seulement une histoire d’argent. Il faut perdre vos réflexes d’utilisateurs de MS Windows et cette habitude de piratage.

J’en profite, pour dire qu’il faut respecter toutes les licences ! Même celles des logiciels propriétaires. Il est tout aussi illégal et mal d’utiliser un logiciel propriétaire, quel qu’il soit, sans l’avoir acheté que de changer l’auteur d’un logiciel Libre ou de lui voler son travail pour le revendre. Le fait que ce soit de grosses entreprises très riches ne change rien à l’illégalité et à l’immoralité du vol qu’est le piratage.

En plus, malgré ce que l’on pourrait croire, le piratage favorise et arrange les éditeurs des logiciels piratés. Car cela impose leurs technologies, leurs protocoles et leurs formats de fichiers. La guerre contre le piratage qu’ils mènent est un double-jeu. Ils nous font croire que le piratage les met en danger et qu’ils perdent beaucoup d’argent, mais en même temps le fait d’être piratés ne les gêne pas tant que cela. En plus ils le disent, il suffit d’écouter : « Tant qu’ils volent les logiciels, nous voulons que ce soit les nôtres. Ils deviendront en quelque sorte dépendants, et alors nous trouverons bien comment les faire payer au cours de la prochaine décennie. » Bill Gates, CEO de Microsoft. seulement pour votre usage personnel et si vous avez les originaux.

Le respect des licences s’applique aussi d’une façon générale aux droits d’auteurs, qu’il faut respecter. Cela concerne donc tout ce qui est sous droit d’auteur : MP3, DivX, DVDs, CD audio, images, textes,... Vous pouvez avoir ou faire des copies seulement pour votre usage personnel dans un cadre privé, et - dans le cas des logiciels - si vous avez les originaux.

Enfin, en tant qu’utilisateur de Logiciels Libres, il faut montrer le bon exemple : Nous respectons les autres et nous ne sommes pas des voleurs (pirates) ! Car si nous ne sommes pas respectueux et honnêtes, comment voulez-vous que les autres nous respectent et nous prennent au sérieux !? Ne trichez pas, changez de jeu !

Ne trichez pas, changez de jeu !

Les règles du jeu actuel en matière d’édition et de diffusion de logiciels sont édictées par les logiciels propriétaires. Vous n’êtes pas d’accord avec celles-ci ? Alors au lieu de tricher (pirater), et donc de conforter les règles actuelles, changez de règles et donc de jeu !

Il est nécessaire de distinguer l’utilisation opportuniste du Libre (vouloir quelque chose de gratuit) et son utilisation militante (vouloir un autre modèle de développement des logiciels en particulier et de la production intellectuelle en général), cette dernière étant la seule qui ait un sens.

Être un Saint...

Êtes-vous un Saint de l'église Emacs ? Drôle de question n'est ce pas ? L'église Emacs est une invention, un jeu, de Richard Stallman à la fin de ses conférences. Je rappelle que Richard Stallman est le créateur de l'éditeur Emacs, l'initiateur du projet GNU et des licences GPL et FDL.

Richard va plus loin que César[*], il dit que c'est Mal d'utiliser un logiciel non Libre ! Donc pour être un Saint de l'église Emacs, il faut utiliser seulement, et uniquement, des Logiciels Libres. Attention, pas gratuit ou en partie Libre, 100 % Libre !

Euh... C'est mon but, j'y travaille ! ... Un jour, je serai un Saint !  ;-)

Voilà où sont vos pieds !

"Si j’avais su, j’aurais pas venu !" (La Guerre des boutons, film de Yves Robert en 1961 et surtout un livre de Louis Pergaud)

Vous venez de découvrir une partie de la zone Libre. Comme vous pouvez le constater, c’est un milieu riche et complexe qu’il est assez difficile d’appréhender dans son ensemble. Ce qui d’ailleurs n’était pas le but de cet article. Au cours de vos aventures à venir, vous rencontrerez certainement d’autres querelles et d’autres ennemis. A n’en pas douter vous vous construirez alors votre propre opinion et votre propre éthique concernant la philosophie des Logiciels Libres.

J’espère que vous avez appris quelque chose. Pour ma part, j’ai essayé d’être le plus honnête et impartial possible, mais je ne suis qu’un humain acquis à la cause du Libre... Ainsi, tout ce qui est dit dans ce document est, normalement, vérifiable par tout à chacun. D’où la multitude de liens. Le cas échéant, n’hésitez pas à m’envoyer vos remarques, vos corrections et vos informations.

Remerciements

Pour cet article, il y aurait beaucoup de monde à remercier. Dont la plupart ne savent même pas qu’ils ont participé ! Donc... Merci ! ;-).

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Rédigé sous (g)Vim, testé à l’aide de Firefox, envoyé grâce à Sylpheed, tout ça sous Fluxbox avec la Slackware ! ;-p

De circonstance

"La grande révolution dans l’histoire de l’homme, passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à être libres." (John Fitzgerald Kennedy, 35ème président des Etats Unis d’Amérique)


Un petit lexique

Généralités :

  • Open Source : se dit d'un logiciel dont les sources (la recette de cuisine) sont ouvertes, à la disposition de tous librement.
  • OS : Suivant le contexte peut signifier Open Source ou Operating System (Système d'Exploitation, SE).
  • SE : Suivant le contexte peut signifier Système d'Exploitation ou Second Edition.
  • *nix : Représente la famille des Unix. *nix = mot ou fichier finissant par nix en ligne de commande.
  • ll ou LL : Signifie Logiciels Libres.
  • OSS : Suivant le contexte peut signifier Open Source Software ou Open Sound System for linux.
  • Closed Source ou CS : se dit d'un logiciel dont les sources restent fermées, secrètes. En opposition avec Open Source.
  • Logiciel propriétaire : Logiciels dont les sources sont fermées (voir Close Source). Et généralement, ils sont payants. Mais, par exemple les freewares (ou gratuiciels), leurs sources sont fermées mais ils sont gratuits. Ils ne sont donc pas Libres.

Les distributions :

  • mdk : Signifie Mandrake.
  • mdv : Signifie Mandriva.
  • rh : Signifie Red Hat.
  • slack : Signifie Slackware.
  • LFS : Signifie Linux From Scratch, projet permettant de construire son propre système GNU/Linux. Idéale pour apprendre et voir l'importance du projet GNU dans le système.
  • GNU : Signifie Gnu is Not Unix !, le projet GNU.

Les logiciels :

  • OOo : Signifie OpenOffice.org, la suite Office Libre.
  • SysV : Autre dénomination du système d'initialisation System V, ce dit système 5.
  • X, xfree ou serveur X : C'est le serveur graphique, en général XFree86.
  • WM : Suivant le contexte peut signifier Window Manager (le gestionnaire de fenêtres) ou Window Maker (le gestionnaire de bureau).
  • FS : Signifie File System, organisation logique des fichiers et répertoires sur le disque dur.
  • Connaître le nom des différents types de packages : RPM, DEB, TGZ, tar.gz/tar.bz2.

Expressions :

  • RTFM : Viens de l'anglais Read The Fucking Manual (Lit ce putain de manuel). On peut aussi résumer ça à faire des recherches.
  • STFW : Viens de l'anglais Search The Fucking Web (Cherche sur le putain de web/internet).

Les normes :

  • LSB : Signifie Linux Standart Base : projet visant à normaliser et standardiser les distributions GNU/Linux.
  • FHS : Signifie Filesystem Hierarchy Standard, normes d'organisation des fichiers et des répertoires faisant partie du projet LSB.


Apporter des modifications

Il vous est possible et permis de modifier ce document. Cependant en raison du contenu politique, éthique et moral de cet article je vous prie, dans la mesure du possible, de faire vos modifications uniquement sur les faits, avec de nouveaux faits vérifiés et vérifiables, et non sur les avis qui me sont personnels.

Copyright (c) 2003, 2005 Aymeric Bourguin <jonesy CHEZ oryma POINT org >.

Permission est accordée de copier, distribuer et/ou modifier ce document selon les termes de la Licence de Documentation Libre GNU FDL (GNU Free Documentation License), version 1.2 ou toute version ultérieure publiée par la Free Software Foundation ; avec les Sections Invariables qui sont ’Apporter des modifications’ ; sans Texte de Première de Couverture , et sans Textes de Quatrième de Couverture. Une copie de la présente Licence est incluse dans la section intitulée « Licence de Documentation Libre GNU ».

Historique de l'article sur Léa-Linux

  • 16 décembre 2003 : Version 1.0, 2003-12-16 par Aymeric. Version initiale publiée sous le pseudonyme ’Jonesy’ sous licence CC-BY-ND.
  • 25 octobre 2005 (Fred): à la demande de l'auteur original de cette documentation, nous la supprimons du fond documentaire de Léa. Je cite Jonesy's : "Suite au passage en Wiki et vu le contenu politique et moral de cet article, il n'a jamais été libre de modification. Ce sont mes idées et points de vue, je me refuse à le voir modifier par un tiers sans mon accord." Nous trouvons cela dommage car c'était un très bon article. 14 novembre 2005 (Fred) : Rectificatif : une version sous licence FDL de ce document a été proposée à Léa mais refusée parce qu'elle contenait une section invariante.
  • 30 octobre 2005 : Version 2.0, 2005-10-30 par Aymeric. Mise à jour en fonction de l’actualité, ajouts et corrections divers. Changement de licence pour la FDL.
  • 19 mars 2006 : L'article est consultable sur Framasoft.
  • 19 avril 2011 (Jiel) : L'article a été réintégré dans la rubrique "Les coups de bec de Léa" sous la licence FDL avec les sections invariantes voulues par l'auteur.




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