Ce tutoriel est désormais maintenu sur slackfr, dans une version plus ramassée et moins orientée débutant. Le maintien de celle-ci -- qui sert de guide de configuration Slackware sur ce site et qui reste valable pour les Slackware 10.x et 11.0 (à quelques détails près) -- est laissé aux wikistes de Léa. -- Seb.
Tout d'abord, laissez-moi vous souhaiter la bienvenue dans cet article qui se propose comme la suite de celui sur l'installation de la Slackware. Si vous êtes parvenu jusqu'ici, il y a donc deux cas de figures possibles :
Mais en préalable à toute chose, commençons pas une rapide présentation des protagonistes de cette histoire. :)
Pour être rigoureux, il convient d'abord que je vous renseigne sur la version Slackware qui a servi pour cette installation et sur les caractéristiques de ma machine. Voici donc :
L'œuf dont est issu mon manchot est une Slackware 10.0 pour processeurs x86. Notez au passage que cette installation, ne requiert que le CD#1.
La couveuse qui l'a amené à mâturité est un shuttle P.IV 2.66Ghz avec 512 Mo de RAM, carte son intégrée à la carte-mère et carte graphique Hercules 3D Prophet 9200 Pro ( Radeon series ). Mon écran, quant à lui, est un ecran 17" tout ce qu'il y a de plus générique.
A présent que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses. La partie qui suit va vous guider dans le choix de vos paquets afin d'obtenir quelque chose de bien élémentaire: un système qui boote utilisable. ;)
Ceux qui ne s'intéressent qu'à l'aspect configuration de cet article peuvent sauter cette partie.
Pour obtenir une base de système bootable, il n'est besoin que des groupes de paquets a/ et ap/, décochez-donc tous les autres groupes à l'exception de ces deux-là, puis validez.
Vous voici maintenant devant le menu "Select Prompting Mode" où il vous est demandé comment vous comptez faire le choix de vos paquets. Optez pour le mode "expert" et selectionnez les paquets indiqués ci-dessous.
Voici la liste des paquets à choisir classés par dossier ["lettre/"], le "R" éventuellement placé devant le nom du paquet signifiant que celui-ci est noté comme requis par Patrick Volkerding, le mainteneur de la Slackware.
Une fois que vous avez sélectionné tout ça, lancez l'installation des paquets.
Pour terminer l'installation, je vous laisse retourner à l'article dédié. Quelques remarques tout de même :
On se retrouve juste après le premier boot de votre manchot. :-)
Sous votre regard émerveillé, votre manchot vient d'éclore, merveille parmi les merveilles... oui, enfin bon, c'est vrai qu'il est adorable à voir comme ça, mais force vous est d'admettre qu'il ne sait pas faire grand chose... Je vous rassure, c'est exactement ce à quoi nous allons tenter de remédier dans cette partie.
En préliminaire à toute chose commencez par vous loguer en root ( en tapant "root" et [entrée] ) puis montez le CD#1 Slackware d'un grâcieux mount /mnt/cdrom. Tous les dossiers contenants les divers paquets sont dans le répertoire /mnt/cdrom/slackware/
Vous y êtes ? le soucis premier que nous avons avec notre manchot est qu'il paraît bien renfermé sur lui-même, commençons-donc par lui inculquer les bases de la communication pour l'ouvrir un peu sur le monde... :)
A ce stade, votre manchot ne sait même pas ce qu'est un réseau, c'est pour ça qu'en fin d'installation rien ne vous a été demandé. Donnons-lui donc en premier lieu tout ce qu'il lui faut pour réagir à nos commandes.
Pour installer un paquet sous Slackware, c'est très simple, il vous suffit de taper en root installpkg <adresse_du_paquet.tgz>, soit rien de bien méchant... :)
Ceux qui ne sont là que pour la configuration ont déjà fait cela durant leur installation, il peuvent par conséquent encore sauter cette sous-partie.
Pour les autres, tapez netconfig. Une interface de type ncurses ( comme celles que vous avez vues durant l'installation ) apparaît vous demandant divers renseignements :
Voilà, par ces quelques manipulations nous venons d'acquérir une interface réseau qu'il ne reste plus qu'à activer : il vous suffit pour cela de taper /etc/rc.d/rc.inet1.
Passons maintenant à la configuration de la connexion internet proprement dite.
Pppd est le démon qui va vous permettre de vous connecter à internet via votre modem, aussi bien en 56k qu'en ADSL.
Configurer une connexion 56k
Commencez par taper pppsetup. Une autre interface ncurses vous présentant le logiciel apparaît alors, lisez puis validez. Les menus vont en suite se succéder en vous demandant diverses informations, dans l'ordre :
Nous en avons enfin fini avec la configuration de votre modem. Si en définitive votre configuration se révélait tout de même incorrecte, sachez que vous pouvez recommencer toute cette opération, elle écrasera la configuration existante.
Configurer une connexion ADSL
Si votre connexion est ADSL, il vous faudra plonger dans les entrailles de pppd ( démon permettant la connexion du modem ) pour la paramétrer. La méthode proposée ici est prévue pour un modem ethernet.
Tout d'abord nous allons indiquer à celui-ci qu'il faut utiliser le plugin rp-pppoe contenu dans le noyau afin de prendre en compte les caractéristiques de votre connexion. Le moment est venu d'utiliser joe si vous n'avez pas choisi un autre éditeur de texte. Tapez joe /etc/ppp/options puis modifiez le contenu du fichier de manière à ce qu'il soit comme suit ( pour savoir comment utiliser joe jetez un petit coup d'oeil dans la partie : [#locales Avoir un système en français] ) :
Ensuite, éditez de la même manière et modifiez /etc/ppp/chap-secrets et /etc/ppp/pap-secrets qui correspondent aux deux types d'authentification couramment utilisés par les FAI :
Après cela, il faudra aller dans /etc/resolv.conf afin de renseigner ppp sur les serveurs de votre FAI :
puis indiquer comme suit dans /etc/host.conf comment les noms d'hôtes doivent être résolus :
Pour finir, il vous faudra activer le support de votre carte réseau dans /etc/modprobe.conf :
Se connecter à internet
Quelque soit le type de votre connexion, vous êtes à présent paré à connecter votre manchot au net, il vous suffit pour ce de taper :
Pour couper la connexion vous taperez tout pareil /usr/sbin/ppp-stop.
A ce stade, il ne nous reste plus qu'à permette à nos futurs utilisateurs de se connecter sans passer par le compte root. A cette fin, nous allons mettre deux exécutables en setuid ( ce qui permettra de donner aux utilisateurs les privilèges root requis pour les lancer ):
le démon pppd que nous avons déjà présenté :
chat qui se charge de négocier la connexion avec le serveur de votre FAI:
Dans la présentation des paquets, nous avons parlé de scanner de réseau, d'outil de téléchargement... et vous vous demandez sans doute en quoi ils jouent un rôle dans la configuration.
Et bien sachez qu'ils n'en jouent aucun, les seuls paquets nécessaires ici ont été tcpip et ppp. Je vous donne iptables parce que vous souhaiterez certainement mettre un pare-feu sur votre machine et qu'il vous sera alors demandé, et nmap parce qu'il est un outil très usité pour savoir quels services sont en écoute sur quels ports.
Quant à wget je vous l'ai fait installer au cas ou vous auriez à télécharger quelque chose d'indispensable à la poursuite de votre configuration. Si vous êtiez amené à l'utiliser, renseignez-vous préalablement sur son usage en tapant man wget.
Voilà pour tout ce qui touchait à la connexion. Maintenant que nous avons résolu les problèmes de communication de notre manchot, attaquons-nous à son mutisme. :)
Cela ne vous a peut-être pas sauté aux oreilles si vous n'avez encore aucune application utilisant le son d'installée, mais croyez-en mon diagnostic sur parole, votre manchot est muet ! Et comme mieux vaut prévenir que guérir, nous allons tout de suite arranger cela. Repartons tout d'abord pour une petite phase d'installation.
A présent que tout est en place, entâmons la phase de configuration. Commencez par taper alsaconf. Théoriquement la Slackware détectera automatiquement votre matériel, sélectionnez-le et validez.
Une fois cela effectué, réglez le son en tapant alsamixer. Vérifiez que les barres "Master" et "PCM" ne sont pas en mode mute : "MM" coiffe la barre si c'est le cas, pour sortir de ce mode, sélectionnez la barre voulue puis appuyez sur [m].
Pour sauvegarder votre configuration et faire en sorte qu'elle soit chargée à chaque boot, tapez alsactl store.
Après ces quelques menues opérations, voilà votre manchot prêt à piailler tout ce que vous souhaitez... vous ne me croyez pas ? Très bien, vous l'aurez voulu. Si vous avez un fichier musical sur votre machine tapez aplay <adresse_de_votre_fichier>... Oui, ça crache et c'est très laid, mais notez qu'il a trouvé le chemin de vos enceintes. :)
Vous pouvez constater avec joie que votre manchot ne cesse de progresser sous votre oeil bienveillant, il est à présent très expansif et curieux de tout, reste quelque chose qui vous chagrine sans nul doute : il ne parle pas un mot de français. Voyons voir ça...
Autant vous prévenir tout de suite, ne vous attendez pas à ce que votre bestiole communique en parfaite autochtone ! Le français pour les manchots Slackware reste une seconde langue ( au niveau système du moins... pour les interfaces graphiques, je vous rassure, ils se montrent aussi bons que les autres ). Faisons nonobstant du mieux que nous pouvons et embarquons-nous immédiatement pour une nouvelle phase d'installation.
Si vous êtes prêt commençons notre petit cours de langue en indiquant au système quelles locales utiliser. Pour ce, il nous faut aller faire un tour dans /etc/profile.d/lang.sh. Joe si c'est sur lui que s'est porté votre choix, va nous y aider. Tapez tout simplement joe /etc/profile.d/lang.sh, et le contenu du fichier s'affichera. Modifiez-le ensuite pour qu'il ressemble à ceci :
Pour sauvegarder, mettez-vous à la toute fin du fichier ( assurez-en vous en tapant sur [fin] ) puis appuyez simultanément sur [Ctrl]+[k]+[x], vous devriez sortir de joe avec une indication comme quoi le fichier a été sauvegardé. Si d'aventure vous commettiez trop d'erreurs au cours de vos modifications et que vous souhaitiez sortir sans sauvegarder, sachez qu'un [Ctrl]+[c] suffit à cela.
Pour ce qui est des man, rien ne presse, vous pourrez les télécharger plus tard quand votre système sera un peu mieux armé pour affronter l'impitoyable jungle du net. Pour l'heure, je vous indique ce qui suit à titre strictement informatif.
Commencez tout d'abord par télécharger la dernière archive des pages man françaises à cette adresse.
Décompressez l'archive en question :
Copiez-en le contenu dans le répertoire man des pages françaises :
Supprimez le répertoire à présent inutile :
Testez que tout est en place en tapant man tar, par exemple... Quel génie ce manchot ! Le voilà qui vous explique consciencieusement comment utiliser cette commande dans un parfait français... :)
Bon, résumons... la connexion, le son, la langue... marrant mais depuis tout à l'heure j'ai la désagréable impression qu'il manque un truc... un truc essentiel même... mais qu'est-ce que ça peut bien être...
Le ROOT ! Péché linuxien par excellence, la seule manière de se loguer sur notre système est d'appeler le superutilisateur, ce qui est mal... très mal. Par bonheur nous n'avons fait jusqu'ici que des opérations nécessitant effectivement les privilèges de root, mais ce n'est nullement une raison pour nous dispenser d'introduire un simple utilisateur sur cette machine. Mettons-nous séance tenante en conformité avec l'orthodoxie linuxienne afin de sauver notre manchot de l'enfer des milles fenêtres ouvertes auquel il est promis. ;)
Tapez adduser. Il va alors vous être posée une série de questions auxquelles il va falloir répondre. Si vous validez un champ vide ce sera le choix par défaut indiqué entre crochet qui sera pris en compte.
Une fois tout cela renseigné, il vous sera à nouveau demandé de valider vos choix, si vous le faites le compte sera créé. Ensuite démarrera une nouvelle série de questions dont les réponses sont toutes optionnelles, vous pouvez tout valider à vide jusqu'au moment de vous choisir un mot de passe, promis je ne regarde pas... :)
C'est bon ? ...vous êtes sûr ? "Non", alors testons cela. Changez de console en appuyant simultanément sur [Alt] et [F2]. Un nouveau prompt de login apparaît. Entrez le nom de votre utilisateur et validez, puis entrez son mot de passe ( attention si vous avez besoin du [Num lock], il n'est pas activé par défaut ) et revalidez. Si ça marche c'est qu'alors tout est bien configuré. Autrement revenez sur la console n°1 et supprimez le compte de cet utilisateur en tapant userdel <utilisateur> puis recommencez toute l'opération jusqu'à ce que vous arriviez à loguer un utilisateur autre que root sur la console n°2.
Une fois que vous serez parvenu à créer votre compte utilisateur, votre manchot vous montrera toute l'étendue de sa gratitude en travaillant à vous offrir quelque chose d'un peu plus gai que le noir profond de la console. :)
Si ce système est censé vous faire office de Desktop, il est très probable que vous souhaiterez avoir une interface graphique afin de pouvoir vous servir de vos logiciels préférés. Si elle n'est pas déjà franchie, la première étape de ce noble dessein, passe par l'installation d'un serveur graphique. Attelons-nous donc à sa mise en place et cédons une nouvelle fois à ce qui est désormais une tradition en amorçant une nouvelle phase d'installation.
Avoir un serveur graphique sur votre système est bien mais encore insuffisant pour utiliser une interface graphique. Avant de pouvoir lancer celle-ci, il faut en en effet spécifier laquelle chaque utilisateur emploie. Pour ce, connectez-vous en tant qu'utilisateur puis tapez xwmconfig. Une interface ncurses ( encore une ! ) apparaîtra vous indiquant les WM/DeskEnv disponibles sur votre système. Sélectionnez celui que vous voulez puis validez votre choix.
Vous pouvez immediatement le lancer en entrant la commande startx.
L'installation de x11 fournit un fichier de configuration par défaut pour Xorg : /etc/X11/xorg.conf. Normalement il est tout à fait apte à faire démarrer le serveur graphique. Si cependant votre serveur refusait de se lancer, sachez qu'il est possible de reconfigurer Xorg en tapant xorgconfig en root. Une série de questions vous sera alors posée afin de rédiger un nouveau fichier de configuration. Autrement, un mode de configuration automatique est également disponible en tapant Xorg -configure. Dans le cas où vous seriez amené à employer l'une ou l'autre de ces méthodes, gardez quand même une trace de votre ancien xorg.conf en le sauvegardant sous un autre nom, ex : cp /etc/X11/xorg.conf /etc/X11/xorg.conf_old
Que votre serveur graphique démarre ne signifira toutefois peut-être pas qu'il sera exactement comme vous le souhaitez, quelque menus mais désagreables soucis pouvant persister. C'est pourquoi, toujours en root, nous allons éditer xorg.conf à l'aide de notre cher joe ( ou de ce que vous voulez ) : joe /etc/X11xorg.conf. Vous y êtes ? Etudions les possibles soucis un a un :
Puis ajoutez ces lignes :
Rendez-vous ensuite dans les sous-sections "Display" et modifiez celle correspondant à votre profondeur comme suit :
et :
Nous en avons terminé avec la configuration de X, j'espère que les indications que j'ai données pourront vous être utiles si vous rencontrez des difficultés.
Eh bien ! Vous avouerez qu'on a bien travaillé jusqu'ici, non ? votre manchot est à présent pleinement fonctionnel... mais je ne sais pourquoi, je vous sens assez soucieux... et je parie que tout ça tient à une angoisse bien légitime, "Et s'il arrivait malheur à mon manchot ?" ..."Ce serait l'occasion rêvée de relire ce passionnant article de l'introduction à la conclusion", vous répondez-vous plein de conviction ! ;)...oui, c'est une solution évidemment, mais sachez tout de même qu'il existe sous Slackware une technique pour cloner les manchots, technique que nous allons tout de suite explorer.
Pour cette fois, il faut vraiment prendre le titre de cette partie au pied de la lettre. Ce qui va suivre consiste en effet à conserver le choix de paquets constituant votre système. Tout ce qui est en dehors de ça ( partitionnement, modifications des fichiers de configuration,... ) n'est pas couvert par cette sauvegarde. Il s'agit donc d'un vrai clonage, vous obtiendrez un manchot "génétiquement" identique au votre mais avec une histoire propre à écrire... :)
Sauvegarder un système Slackware passe par l'utilisation des tagfiles. Ce sont des fichiers ( portant le même nom ) que vous trouverez dans chacun des répertoires contenant les paquets de la distribution.
Le tagfile est le fichier qu'utilise la Slackware pour savoir quoi installer provenant du dossier qui le contient avec quel niveau de priorité. Editez-en un, voici un échantillon de ce que vous devriez obtenir ( ici /mnt/cdrom/slackware/a/tagfile ) :
Les trois lettres capitales situées après chaque nom de fichier indiquent le sort réservé à celui-ci lors de la procédure d'installation. Il existe quatre indications possibles :
La sauvegarde de votre système va consister à créer vos propres tagfiles afin de restituer en une fois ce que vous voulez et uniquement cela. Une bonne méthode pour optimiser cette procédure est de réécrire les tagfiles en indiquant "SKP" pour les paquets non-installés et "ADD" pour les autres. Ainsi la réinstallation se fera sans vous demander de confirmer ni d'infimer l'installation de chaque paquet. A vos claviers... :)
Une fois la rédaction de vos tagfiles achevée, il ne restera plus qu'à indiquer à la procédure d'installation de les préférer aux officiels. A cette fin, deux moyens sont à votre disposition : ou stocker vos tagfiles dans un répertoire à part, ou créer vos propres ISO.
Utiliser un répertoire à part
Cette méthode consiste à créer un répertoire sur une disquette ou sur votre disque dur ( dans votre partition /home de préférence car c'est celle que vous avez le moins de chances de devoir reformater en cas de réinstallation ) où vous reproduirez l'arborescence des vrais CD en mettant chaque tagfile dans son dossier.
Après quoi, il vous suffira de monter votre médium lors de l'installation. Pour ce, avant de lancer le Setup, créez d'abord un point de montage :
puis montez-y votre médium :
Votre médium monté il ne vous restera plus qu'à choisir une installation en mode tagpath et à indiquer le répertoire où se situent ceux-ci.
Modifier les ISO
Si vous optez pour ce choix, il vous faudra reconstruire les ISO des CDs d'installation en ajoutant vos tagfiles sous un autre nom - toujours le même ( "tagfile.custom" par exemple ) - à côté des tagfiles officiels dans chaque dossier. Une fois vos ISO modifiées et gravées ( avec un logiciel comme K3b, ce devrait être un jeu d'enfant ) vous n'aurez plus qu'à sélectionner le mode custom lors du choix du type d'installation et à indiquer au processus le nom choisi pour vos tagfiles personnels.
Maintenant que vous savez comment garder bien au chaud une copie de votre manchot prête à l'emploi, j'espère que vous voilà rasséréné quant à son avenir. D'avenir, c'est d'ailleurs justement ce dont nous allons parler maintenant. Nous nous sommes en effet jusqu'ici attachés à n'installer que le strict minimum, or il est probable que vous destinez votre petite bestiole à accomplir mille autres tâches diverses. A cette fin, la partie suivante se propose comme une aide indicative sur le nécessaire à installer pour pouvoir effectuer certaines opérations basiques.
Après tout ce que nous venons de voir, vous êtes à présent en possession d'une base de système opérationnelle et aisément reproductible ( au passage, vous pouvez vous amuser à regarder combien pèse un système minimal en tapant df -h ). Maintenant que vous disposez de cela, nous pouvons commencer, si vous le désirez, à étoffer votre manchot avec des paquets non-indispensables mais bien utiles.
Je donne ici ce qui est requis pour être en mesure de compiler un noyau. Si vous êtes à l'aise avec cette procédure, ceci vous permettra dès à présent de vous mitonner un noyau aux petits oignons :
Si vous comptez utiliser une imprimante avec ce système, voici le nécessaire pour faire fonctionner cups ( Common Unix Printing System ). Comme il est très usité, vous ne devriez pas avoir de mal à trouver par la suite une documentation un peu exhaustive sur sa configuration.
Il se peut également que vous souhaitiez profiter des utilitaires de gravure sous GNU/Linux afin de faire vos sauvegardes en ligne de commande. Ceci vous aidera à avoir le nécessaire, surtout si vous ne comptez pas mettre d'interface graphique sur votre système ( dans le cas d'un serveur par exemple ) :
Voilà pour les ajouts que vous pouvez faire. Je vous donne peu de chose - juste ce qui peut se révéler utile et dès à présent utilisable - afin de ne pas empiéter sur le côté minimal et la personnalisation de votre sytème.
Bon, et bien il est maintenant temps de se quitter, c'est pas qu'on est pas bien autour d'une bonne Slack bien chaude, mais les meilleures choses ont une fin... Plaît-il ? vous tremblez et blémissez à présent qu'a sonnée l'heure ? ...Effectivement, il faut peut-être que je vous indique comment construire la suite de votre système...
La première chose qui doit vous manquer est une interface graphique. Si vous comptez employer un environnement de bureau tel GNOME ou KDE, il est fortement conseillé de connaître à l'avance les bibliothèques requises ( renseignez-vous sur les sites officiels ). Cependant, étant donné le profil d'installation proposé ici, il est probable que la grande majorité d'entre vous optera judicieusement pour un gestionnaire de fenêtres léger comme Fluxbox, Fvwm, WindowMaker, ( ils se trouvent tous dans le dossier xap/ )... si c'est le cas, les dépendances devraient être rares sinon inexistantes, procédez comme pour une application normale pour identifier celles-ci.
Pour installer une application pas à pas, c'est très simple, il suffit de commencer par installer le paquet lui correspondant. Une fois cela fait, lancez l'application à partir d'une console ou d'un Xterminal selon sa nature. Dans 90% des cas, un retour erreur devrait apparaître vous signalant qu'une dépendance manque à l'appel. La difficulté à ce stade est de repérer dans quel paquet est la dépendance manquante. Bien heureusement, là encore, le CD#1 Slackware contient les ressources nécessaires pour la surmonter.
Vous devez en effet avoir à l'intérieur un fichier compressé nommé MANIFEST.bz2. Celui-ci contient la liste de tous les fichiers de votre Slackware, classés par paquets. Décompressez-le dans votre répertoire courant :
Puis éditez-le avec joe ( ou votre éditeur favori ) :
Une fois que vous aurez effectué tout cela, il vous suffira d'employer la fonction de recherche de votre éditeur. Sous joe, il faut appuyer simultanément sur [Ctrl] [k] et [f] puis indiquer le nom de la dépendance recherchée et valider. Après, il vous sera demandé ce que vous voulez faire avec votre chaîne de caractères, appuyez sur [i] pour indiquer "ignorer". L'éditeur vous indiquera alors où se trouve votre dépendance, il ne vous restera plus qu'à installer le paquet dans lequel celle-ci est référencée.
Cette fois ça y est pour de bon, nous voici rendus à l'inéluctable terme de cet article. Quelque soit l'usage que vous en avez eu, j'espère qu'il vous aura été utile.
Il se proposait initialement deux objectifs. Le premier et principal était bien sûr de vous permettre de faire fonctionner votre Slackware. Le second, ensuite, visait à vous familiariser avec la structure de votre système. Vous avez ainsi pu constater que l'acquisition ou non d'une fonctionnalité se jouait le plus souvent à l'installation de quelques paquets, et aussi qu'un simple éditeur en mode console suffisait à configurer tout le nécessaire.
Dans cette optique, le processus de construction particulièrement clair qu'autorise la Slackware montre bien à quel point Linux ( je rappelle au passage que la Slackware n'ajoute aucun patch au noyau de Linus Torvalds ) est un système flexible et modulable à volonté. Toute la couche graphique que l'on passe pourtant 90% de son temps à utiliser, n'est en effet qu'optionnelle, elle ne fait que s'ajouter, telle une enveloppe supplémentaire, autour du noyau. Ainsi, vous pouvez la configurer selon vos désirs sans que cela ne touche ni de prêt ni de loin à l'intégrité profonde de votre système. C'est pour cela que tout le long de cet article j'ai eu à cœur ( en espérant y être parvenu ) de ne vous présenter que l'essentiel, laissant au caprice de vos envies le choix de vos applications. Car vous vous en rendrez bientôt compte, Linux est à l'usage un formidable espace de liberté et d'expérimentation logicielle que je vous invite, sans restriction aucune, à investir immédiatement : testez, changez, bidouillez vos applications comme vous l'entendez. Tiens ! d'ailleurs voici votre bestiole tirant déjà le bas de vos vêtements l'oeil quémandeur... Allez, filez-donc ! loin, loin, sur la libre banquise !! ...et peut-être à une prochaine... :)
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Copyright © 05/04/2005, Seb
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