« Premières questions d'un débutant sous Linux » : différence entre les versions

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[[Category:Introduction à Linux]]
[[Catégorie:Découvrir Linux]]
= Découvrir Linux - les 1<sup><small>res</small></sup> questions =


<div class="leatitre">Découvrir Linux - les 1<sup><small>res</small></sup> questions</div><div class="leapar">par [mailto:taz98@altern.org Jice] & [mailto:anne@lea-linux.org Anne]</div><div class="leadesc">Demandez-moi tout ce que vous voulez...</div>
== Linux n'est-il destiné qu'aux nostalgiques de la ligne de commande ? ==
----


== Les questions et problèmes courants du débutant ==
Avant d'aller plus loin, jetons aux orties une idée préconçue : non, Linux n'est pas réservé aux maniaques de l'environnement en mode texte. Par défaut les distributions grand public se lance en mode graphique et aujourd'hui, on peut utiliser Linux en poste bureautique (pour travailler, jouer, butiner sur Internet, imprimer etc.) sans écrire une ligne de commande.


=== Linux n'est-il destiné qu'aux nostalgiques de la ligne de commande ? ===
== Pourquoi utiliser les commandes si on a une interface graphique ? ==


Avant d'aller plus loin, jetons aux orties une idée préconçue : non, Linux n'est pas réservé aux maniaques de l'environnement en mode texte :). Les outils graphiques sous Linux n'ont aujourd'hui plus rien à envier à ceux de ses concurrents.
C'est une question de goût. Toutefois, avec l'habitude, cela peut permettre d'aller plus vite.


À tout moment, il est possible de choisir son environnement :
Enfin, lorsqu'il s'agit de faire de l'informatique - c'est à dire faire de l'administration système, de la programmation, des tâches compliquées d'informaticien, la ligne de commande est bien plus puissante que les interfaces graphiques (de Linux ou d'autres systèmes).


* Le mode graphique est accessible en tapant simultanément sur les touches [Ctrl]+[Alt]+[F7],
== Comment passer du mode graphique au mode texte ? ==
* le mode texte (généralement 6 terminaux différents, ou consoles virtuelles, numérotés de 1 à 6 — implacable :-)) est accessible en tapant simultanément les 3 touches [Ctrl]+[Alt]+[Fn] (où <tt>n</tt> est le numéro du terminal).


De nombreux outils graphiques permettent de tout faire "à la souris", même la plupart des tâches de configuration. À ce sujet, Mandrake est une des seules distributions qui disposent d'un outil graphique permettant de configurer de nombreux aspects de votre machine : le Mandrake Control Center.
Il est toujours possible de lancer un terminal dans le mode graphique pour lancer une commande. Il suffit de lancer la console (également appelée shell, terminal, ligne de commande), par exemple :<br />
[[Image:demarrage-konsole.png]]


# Pour y accéder par le menu de KDE :<br /><br />[[Image:faqdeb-mcc1.png]]<br />Pour le lancer directement, la commande à exécuter est <code>mcc</code>. Vous pouvez par exemple (sous KDE) presser simultanément les touches [Alt] et [F2], et taper <code>mcc</code>, puis [Entrée], ou bien, taper cette commande dans un terminal.
Pour plus d'informations sur la ligne de commande, consultez la [[Fiches:La_ligne_de_commande|fiche pratique sur le sujet]].
# '''Mandrake Control Center'''<br />[[Image:faqdeb-mcc2.png]]<br /> Nous vous conseillons de cliquer sur les différents icônes afin de constater tous les aspects de la machine que vous pouvez contrôler à travers cet outil.


=== Accéder au contenu de son CD-ROM et sa disquette ===
On peut aussi passer complétement en mode texte en passant sur une console virtuelle. Les consoles virtuelles sont accessibles  en tapant simultanément les 3 touches <b>[Ctrl]+[Alt]+[Fn]</b> (où <b>n</b> est le numéro du terminal). Le mode graphique est généralement accessible sur une des consoles. Laquelle? Cela varie en fonction des distributions, mais il est fréquemment sur <b>[Ctrl]+[Alt]+[F7]</b> ou <b>[Ctrl]+[Alt]+[F1]</b>. Sur les autres consoles se trouve le mode texte.


Pour accéder au contenu d'une disquette ou d'un CD-ROM, vous avez 2 possibilités qui reviennent exactement au même :
== Comment configurer son système ? ==


* Cliquer sur les icônes prévues à cet effet sur le bureau,
De nombreux outils graphiques permettent de configurer son système en quelques clics. C'est à dire qu'on peut y configurer le réseau, les utilisateurs, la langue du clavier, le son etc.
* réaliser l'opération « à la main » en ligne de commande (utile lorsque vous n'avez pas accès à l'interface graphique).


On utilise la commande <code>mount</code> qui permet d'indiquer la mise à disposition de ces données à partir d'un périphérique donné :
Les environnements de bureaux en proposent, tels que le centre de contrôle de  [[GNOME]] :<br/>
[[Image:gnome-control-center_2018.jpg]]


* root@pingu# <code>mount /dev/fd0 /mnt/floppy    </code> (pour une disquette)
L'environnement [[KDE]] a de même un centre de configuration :<br/>
* root@pingu# <code>mount /dev/cdrom /mnt/cdrom    </code> (pour un lecteur de CD-ROM)
[[Image:Systemsettings5 2018.jpg]]


=== Utilisateurs et root : késako ? ===
Des distributions proposent aussi des outils graphiques, comme ici [[Mageia]] avec son centre de configuration (drakconf):<br/>
[[Image:drakconf_2017.jpg]]


Quel que soit l'environnement choisi, l'utilisation de votre Linux commence toujours par l'initialisation d'une session de travail. Oui, mais encore ? Hé bien, vous devez être identifié en tant qu'un '''utilisateur''' bien précis. Pendant la procédure d'installation, on vous a demandé un mot de passe pour l'utilisateur ''root'' (voir plus bas) mais également on vous a laissé la possibilité de créer des utilisateurs « normaux ».
[[OpenSUSE]] a un outil similaire appelé YaST.
 
Anecdote : On peut lancer ces centre de configuration en utilisant les menus... ou en ligne de commande. On lancera ainsi dans un terminal le centre de contrôle de GNOME par la commande <tt>gnome-control-center &</tt>, celui de KDE par <tt>systemsettings &</tt> (ou <tt>systemsettings5 &</tt>), celui de Mageia par <tt>drakconf &</tt> et celui d'openSUSE par <tt>yast &</tt>.
 
== Root et utilisateurs : quésaco ? ==
 
Quel que soit l'environnement choisi, l'utilisation de votre Linux commence toujours par l'initialisation d'une session de travail - autrement appelé ''login''. Oui, mais encore ? Hé bien, vous devez être identifié en tant qu'un ''utilisateur'' bien précis.  
 
Pendant la procédure d'installation, on vous a demandé un mot de passe pour l'utilisateur ''root'' (voir plus bas) mais également on vous a laissé la possibilité de créer des utilisateurs « normaux ».


Il existe trois grands types d'utilisateurs sur Linux :
Il existe trois grands types d'utilisateurs sur Linux :
 
* Le '''super-utilisateur''' : il se nomme ''root'', ''racine'' en anglais, car il est le propriétaire de l'arborescence du système. Lorsque vous prenez cette identité, vous êtes libre de tout faire sur le système, y compris de le détruire... Rien ne vous arrêtera. C'est pourquoi il est conseillé d'éviter de se connecter en tant que root surtout lorsque l'on débute, ceci afin de vous éviter de multiples déboires.
* Le '''super-utilisateur''' : il se nomme ''root''. Lorsque vous prenez cette identité, vous êtes libre de tout faire sur le système, y compris de le détruire... Rien ne vous arrêtera :)). C'est pourquoi il est conseillé d'éviter de se connecter en tant que root surtout lorsque l'on débute, ceci afin de vous éviter de multiples déboires.
* Les '''utilisateurs système''' : ils ont des droits sur le système assez élevés, mais limités à une tâche précise, par exemple la gestion de l’imprimante, des tâches répétitives.
* Les '''utilisateurs système''' : ils ont des droits sur le système aussi puissants que ceux de ''root'', mais limités à une tâche précise, par exemple la gestion de l’imprimante, des tâches répétitives.
* Les '''utilisateurs humains''' : contrairement à ''root'', leurs droits sont limités. Ils ne peuvent pas modifier de fichiers vitaux du système. En général, un utilisateur ne peut pas consulter les données privées d'un autre utilisateur, à moins de lui en avoir donné le droit.  
* Les '''utilisateurs humains''' : contrairement à ''root'', leurs droits sont limités. Ils ne peuvent pas modifier de fichiers vitaux du système. En général, un utilisateur ne peut pas consulter les données privées d'un autre utilisateur, à moins de lui en avoir donné le droit.  


Si en essayant d'exécuter une commande, le système refuse avec un message d'erreur parlant de problème d'autorisation, du genre ''permission denied'', essayez de lancer la même commande en tant que ''root''.
Ce principe est basique mais assez efficace. Comme la plupart des logiciels sont exécutés par un utilisateur humain, les programmes malicieux (par exemple, un virus en pièce jointe d'un courriel) ne peuvent pas détruire le système car ils ne s’exécutent pas en root. Le fait d'avoir un nom d'utilisateur différent par personne utilisant l'ordinateur permet également de masquer les données personnelles aux yeux des autres utilisateurs et de permettre à chacun de configurer son environnement comme il le désire - Linux est très personalisable.


Ainsi, la notion d’utilisateur est extrêmement importante, car elle permet d'une part de protéger les données des utilisateurs de la vue d'autres utilisateurs (si vous êtes plusieurs à utiliser l'ordinateur), et elle empêche les fausses manipulations qui compromettraient la stabilité du système. De plus, dans l'éventualité d'un virus ou d'un cheval de Troie (éventualité peu probable, rassurez-vous ;-)), travailler en tant qu'utilisateur restreint les droits du cheval de Troie et l'empêche de véroler tout le système (c'est pourquoi les utilisateurs qui accordent beaucoup d'importance à la sécurité utilisent souvent un utilisateur spécial pour se connecter à internet).
Pour configurer votre système, comme par exemple installer des logiciels, certaines applications vous demanderont d'entrer votre mot de passe root, ou d'utiliser ponctuellement la commande <tt>sudo</tt> pour lancer une commande en tant qu'administrateur.
 
Quelques notions plus techniques maintenant. Un utilisateur sous Linux est défini par un certain nombre d'éléments :


On peut créer un nouvel utilisateur à l'installation du système ou grâce aux outils de configuration cités ci-dessus (centre de contrôle GNOME etc.). Un utilisateur sous Linux est défini par un certain nombre d'éléments :
* Son nom (''username'' ou ''login ''par abus de langage),
* Son nom (''username'' ou ''login ''par abus de langage),
* son numéro de matricule : hé oui, nous ne sommes que des numéros ! :) (on l'appelle aussi UID ou ''User IDentifier''),
* son numéro de matricule : hé oui, nous ne sommes que des numéros ! :) (on l'appelle aussi UID ou ''User IDentifier''),
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* un répertoire personnel : chaque utilisateur dispose d'un ''home directory'', c'est-à-dire d'un répertoire privé et qui lui appartient. En général, les données de l'utilisateur tuxedo seront stockées dans <tt>/home/tuxedo</tt>, que l'on note aussi <tt>~tuxedo</tt>.
* un répertoire personnel : chaque utilisateur dispose d'un ''home directory'', c'est-à-dire d'un répertoire privé et qui lui appartient. En général, les données de l'utilisateur tuxedo seront stockées dans <tt>/home/tuxedo</tt>, que l'on note aussi <tt>~tuxedo</tt>.


Toutes ces informations sont répertoriées dans un fichier nommé <tt>/etc/passwd</tt> , consulté chaque fois que vous vous connectez. Le système vérifie ainsi que votre nom est bien référencé et que votre mot de passe est correct. Lorsque vous vous connectez, votre identité va conditionner l'accès ou non aux fichiers et programmes, grâce à un système de permissions sur les fichiers. Pour plus d'information sur les utilisateurs, voir le paragraphe suivant, et l'article sur [Permissions|les permissions sous Linux] sur Léa.
Toutes ces informations sont répertoriées dans un fichier nommé <tt>/etc/passwd</tt>, consulté chaque fois que vous vous connectez. Le système vérifie ainsi que votre nom est bien référencé et que votre mot de passe est correct. On notera que c'est <tt>/etc/shadow</tt> qui contient les mots de passe correspondants au fichier <tt>/etc/passwd</tt>. Pour des raisons de sécurité, ces mots de passe sont chiffrés.  
 
=== La gestion des utilisateurs ===
 
'''J'ai oublié de créer un utilisateur''' : vous pouvez après l'installation ajouter autant d'utilisateurs que vous le souhaitez. Pour cela, ouvrez un terminal, devenez root (voir paragraphe suivant), et utilisez la commande adduser : <code>adduser anne</code> ajoute l'utilisateur anne, pour lui donner un mot de passe, faites ensuite <code>passwd anne</code>.
 
Vous êtes connectés en tant qu'un utilisateur normal, et vous voulez '''lancer une commande root ou en tant qu'un autre utilisateur''' ? Pas de problème, la commande <code>su</code> (''substitute user'' ou ''super user'') est votre amie. Tapez <code>su - root</code> ou "<code>su - autre_utilisateur</code>", suivi de son mot de passe, et le tour est joué. La commande <code>whoami</code> vous dit qui vous êtes (<code>who am i</code> aussi).
 
Pour '''changer le mot de passe''' de l'utilisateur tuxedo, tapez <code>passwd tuxedo</code>.<br /> Pour changer votre propre mot de passe, tapez simplement <code>passwd</code>, suivez les indications, et (en tant que ''root''), <code>pwconv</code>" afin de crypter et protéger les mots de passe.
 
'''Le répertoire de connexion''' (ou ''home directory'' en bon français) : Vous êtes dans l'arborescence, quelque soit l'endroit, vous pouvez revenir directement à votre home en tapant <code>cd</code>.
 
'''Groupes d'utilisateurs et droits sur les fichiers''' : comme dit dans le paragraphe précédent, tout utilisateur de Linux appartient à au moins un groupe d'utilisateurs, son groupe principal. Ce groupe est déterminé lors de la création et peut être modifié par la suite. L'appartenance à un ou des groupes est importante pour l'application des droits d'accès sur les fichiers et répertoires. Pour tout savoir sur le sujet, consultez l'article sur les [Permissions|permissions].
 
=== J'ai oublié le mode passe de root ===
 
... Inutile de réinstaller votre Linux ! Vous avez un moyen de récupérer la situation en suivant les étapes suivantes :
 
# redémarrez la machine
# stoppez le démarrage au niveau du gestionnaire de boot (les plus connus sont LILO et Grub)
#* Avec Grub : taper sur Ctrl+C quand le menu de démarrage apparaît, puis sur la ligne de commande : taper <code>single user</code> , puis [Entrée]
#* Avec LILO : sur l'invite <tt>LILO:</tt> qui s'affiche au tout début du démarrage, taper <code> linux single</code>, puis [Entrée]
# le système se lance et non seulement ne va charger que le strict minimum pour fonctionner mais en plus ouvrir une session en tant que root sans demander de mot de passe.
# changez le mot de passe de root : taper <code>passwd root</code> puis entrez le nouveau mot de passe.
# remettez le système dans le bon niveau d’exécution (''runlevel'') en tapant <code>init 5</code> pour un démarrage graphique, ou <code>init 3</code> pour un démarrage texte (pour une distribution comme Mandriva).
# les services et la configuration normale se mettent en place et le système finit de démarrer.
 
Et voilà ! Le tour est joué :))
 
=== Configurer l'interface graphique ===
 
Par défaut, à l'installation, le système est paramétré pour démarrer directement en mode graphique. Il peut arriver que lors du premier démarrage vous vous retrouviez face à une console texte... Horreur ! Pas d'inquiétude, il s'agit probablement d'une mauvaise configuration du mode graphique (le mode graphique est géré par ce qu'on appelle le ''serveur X'', qui permet d'afficher les applications graphiques en utilisant votre carte graphique, l'écran, la souris, le clavier).
 
Pour configurer correctement le mode graphique, vous avez à disposition :
 
* Xconfigurator : plus convivial, laissez-vous guider,
* XF86config : nettement moins convivial, le préféré des puristes ;),
* [Software-soft_edit-vi|L'editeur vi] : pour éditer à la main le fichier de configuration <tt> /etc/X11/XF86Config-4</tt>,
* Sur Mandrake, le Mandrake Control Center,
* [R%C3%A8gler_les_probl%C3%A8mes_d%27X_Window|Régler les problèmes avec X Window ]
*Les articles de Léa !
 
Autre problème lié à la gestion de votre interface graphique, vous obtenez ce genre de message désobligeant :<br /><font color="red">'''Error: Can't open display: :0.0'''</font><br /> Il faut savoir en effet que pour afficher vos applications à l'écran, le système a besoin d'une adresse. S'il ne trouve pas cette adresse alors il ne peut pas afficher l'application. Une des raisons pour lesquelles il renvoie cette erreur peut être qu'il n'est pas autorisé à accéder à cette adresse. Pour débloquer cette situation il suffit de taper :
* root@pingu# <code>xhost +</code> autorise toutes les adresses
* root@pingu# <code>xhost + 12.144.13.128</code> autorise une adresse précise (ici 12.144.13.128, que l'on peut remplacer par un nom de machine)
 
Pour plus de précisions, lire les quelques lignes sur [../reseau/config_reseau.php3#nom DISPLAY].
 
=== Les petits trucs qui énervent à la connexion ===
 
* '''la roulette de ma souris ne fonctionne pas''' : oui votre pingouin fonctionne à roulettes... Le problème est tout simplement que votre roulette n'est pas reconnue. Là encore, il suffit de [[Trucs:Activer_la_roulette_des_souris_sous_X|modifier la configuration du serveur X]] pour qu'elle soit prise en compte.
* '''le pavé numérique n'est pas verrouillé''' : si lorsque vous vous connectez sous interface graphique ou dans une console, le pavé numérique n'est pas activé, c'est désagréable ! Consultez le truc et astuce qui vous permettra de le verrouiller automatiquement à la connexion, [[Trucs:Numlock_sur_la_console_et_sous_X|en mode console et en mode graphique]].
 
Sous KDE il est aussi possible de l'activer par défaut dans la configuration.
 
=== Ça n'existe pas sous Linux ===
 
==== undelete ====


Sous Linux — ainsi que dans les derniers Windows aussi d’ailleurs — il n’y a pas la même possibilité de récupérer un fichier malencontreusement effacé (par exemple par la commande <code>rm le_fichier</code>).
Lorsque vous vous connectez, votre identité va conditionner l'accès ou non aux fichiers et programmes, grâce à un système de permissions sur les fichiers. Pour plus d'information sur les utilisateurs, voir l'article sur [[Admin-admin_env-permissions|les permissions sous Linux]] sur Léa.


En effet, sous DOS et Windows encore récemment, vous aviez la commande <code>undelete</code> qui permettait de récupérer les fichiers effacés. Linux n'offre pas cette possibilité car le système de fichiers est très différent, et un fichier effacé est presque immédiatement recouvert par un autre sur le disque. Bref, utilisez la corbeille !
== C'est différent sous Linux : comment installer un logiciel ? ==
Sous Windows, quand on veut un logiciel, on va le chercher sur Internet pour l'installer ensuite. Sous Linux, c'est la distribution qui fournit les logiciels. On cherche les logiciels désirés dans la liste proposée par la distribution, qui fournit des ''paquets'' (un logiciel, voire un groupe de logiciel, avec parfois une bibliothèque logicielle nécessaire à son fonctionnement) testés et adaptés à son système.


Il est néanmoins possible de récupérer un fichier supprimé mais cela reste risqué et difficile, même pour l’utilisateur confirmé.
Il y a énormément de logiciels inclus dans une distribution. Ainsi, un calcul rapide montre qu'il y a plus de quarante mille paquets disponibles pour [[Debian]] ou pour [[Fedora]]. Pour les installer, on utilise des gestionnaires de paquets. Pour savoir comment installer un logiciel, voir [[Installer un logiciel sous Linux]].


==== défragmenter ====
Dans des cas rares, on peut néanmoins vouloir un logiciel qui n'est pas fourni par la distribution. Dans ce cas, il s'agit généralement de logiciel disponible sous forme de sources à compiler : c'est difficile et déconseillé aux débutants.


La conception du système de fichiers de Linux est telle qu'elle ne se fragmente quasiment pas, contrairement à la conception préhistorique des systèmes de fichiers Fat32 de Microsoft. Il n'y a donc pas besoin de passer régulièrement plusieurs heures à défragmenter son disque dur. Notez qu'il existe bien des outils de défragmentation sous Linux, qui permettent d'optimiser la défragmentation, mais ils sont réservés à des usages très spécifiques, et ne sont quasiment pas utilisés (en 8 ans de Linux, je ne m'en suis jamais servi !)
== Défragmenter ? Cela n'existe pas sous Linux ==


===Ce qui est différent sous Linux===
La conception du système de fichiers de Linux est telle qu'elle ne se fragmente quasiment pas, contrairement à la conception préhistorique des systèmes de fichiers Fat32 de Microsoft. Il n'y a donc pas besoin de passer régulièrement plusieurs heures à défragmenter son disque dur. Notez qu'il existe bien des outils de défragmentation sous Linux, qui permettent d'optimiser la défragmentation, mais ils sont réservés à des usages très spécifiques, et ne sont jamais utilisés.


====Installer un logiciel====
Pour installer un logiciel, il faut perdre l'habitude d'aller le chercher sur internet pour l'installer, il y a énormément de logiciels inclus dans la distribution, et il y a un gestionnaire de logiciels très pratique. Pour savoir comment installer un logiciel, voir [[:Fiches:Administration-ficheinstall|cette fiche]].


<div class="note">Un logiciel téléchargé d'un site internet est généralement disponible sous forme de sources à compiler, et c'est difficile et déconseillé aux débutants.</div>
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'''<b>&#x25b6; Découvrir Linux, la suite :</b>''' [[Aller plus loin avec Linux|Aller plus loin avec Linux - Découvrir Linux]] : les connaissances à avoir pour se servir de GNU/Linux tous les jours : la ligne de commande, le multimédia, internet, la cohabitation avec d'autres systèmes d'exploitation, l'administration de la machine, l'installation de nouveau matériel...
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'''<b>[[Découvrir Linux|@ Retour à la rubrique Découvrir Linux]]</b>'''
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Suite : [[:Intro-faqdeb2|Découvrir Linux - Aller plus loin]] : les connaissances à avoir pour se servir de Linux tous les jours : la ligne de commande, le multimédia, internet, la cohabitation avec d'autres systèmes d'exploitation, l'administration de la machine, l'installation de nouveau matériel...
== À propos de cette documentation ==


<div class="merci">Cette page est issue de la documentation 'pré-wiki' de Léa a été convertie avec HTML::WikiConverter. Elle fut créée par Jice et Anne le 01/12/2002.</div>
Cette page fut créée par Jice et Anne le 01/12/2002. Mis à jour par Jiel en 2008, en 2009, 2011, 2018, 2022. Elle a été en partie réécrite par Jiel en 2018.


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Copyright &copy; 01/12/2002, Jice et Anne
{{CC-BY-NC-SA}}

Dernière version du 30 novembre 2023 à 15:01


Linux n'est-il destiné qu'aux nostalgiques de la ligne de commande ?

Avant d'aller plus loin, jetons aux orties une idée préconçue : non, Linux n'est pas réservé aux maniaques de l'environnement en mode texte. Par défaut les distributions grand public se lance en mode graphique et aujourd'hui, on peut utiliser Linux en poste bureautique (pour travailler, jouer, butiner sur Internet, imprimer etc.) sans écrire une ligne de commande.

Pourquoi utiliser les commandes si on a une interface graphique ?

C'est une question de goût. Toutefois, avec l'habitude, cela peut permettre d'aller plus vite.

Enfin, lorsqu'il s'agit de faire de l'informatique - c'est à dire faire de l'administration système, de la programmation, des tâches compliquées d'informaticien, la ligne de commande est bien plus puissante que les interfaces graphiques (de Linux ou d'autres systèmes).

Comment passer du mode graphique au mode texte ?

Il est toujours possible de lancer un terminal dans le mode graphique pour lancer une commande. Il suffit de lancer la console (également appelée shell, terminal, ligne de commande), par exemple :

Pour plus d'informations sur la ligne de commande, consultez la fiche pratique sur le sujet.

On peut aussi passer complétement en mode texte en passant sur une console virtuelle. Les consoles virtuelles sont accessibles en tapant simultanément les 3 touches [Ctrl]+[Alt]+[Fn] (où n est le numéro du terminal). Le mode graphique est généralement accessible sur une des consoles. Laquelle? Cela varie en fonction des distributions, mais il est fréquemment sur [Ctrl]+[Alt]+[F7] ou [Ctrl]+[Alt]+[F1]. Sur les autres consoles se trouve le mode texte.

Comment configurer son système ?

De nombreux outils graphiques permettent de configurer son système en quelques clics. C'est à dire qu'on peut y configurer le réseau, les utilisateurs, la langue du clavier, le son etc.

Les environnements de bureaux en proposent, tels que le centre de contrôle de GNOME :

L'environnement KDE a de même un centre de configuration :

Des distributions proposent aussi des outils graphiques, comme ici Mageia avec son centre de configuration (drakconf):

OpenSUSE a un outil similaire appelé YaST.

Anecdote : On peut lancer ces centre de configuration en utilisant les menus... ou en ligne de commande. On lancera ainsi dans un terminal le centre de contrôle de GNOME par la commande gnome-control-center &, celui de KDE par systemsettings & (ou systemsettings5 &), celui de Mageia par drakconf & et celui d'openSUSE par yast &.

Root et utilisateurs : quésaco ?

Quel que soit l'environnement choisi, l'utilisation de votre Linux commence toujours par l'initialisation d'une session de travail - autrement appelé login. Oui, mais encore ? Hé bien, vous devez être identifié en tant qu'un utilisateur bien précis.

Pendant la procédure d'installation, on vous a demandé un mot de passe pour l'utilisateur root (voir plus bas) mais également on vous a laissé la possibilité de créer des utilisateurs « normaux ».

Il existe trois grands types d'utilisateurs sur Linux :

  • Le super-utilisateur : il se nomme root, racine en anglais, car il est le propriétaire de l'arborescence du système. Lorsque vous prenez cette identité, vous êtes libre de tout faire sur le système, y compris de le détruire... Rien ne vous arrêtera. C'est pourquoi il est conseillé d'éviter de se connecter en tant que root surtout lorsque l'on débute, ceci afin de vous éviter de multiples déboires.
  • Les utilisateurs système : ils ont des droits sur le système assez élevés, mais limités à une tâche précise, par exemple la gestion de l’imprimante, des tâches répétitives.
  • Les utilisateurs humains : contrairement à root, leurs droits sont limités. Ils ne peuvent pas modifier de fichiers vitaux du système. En général, un utilisateur ne peut pas consulter les données privées d'un autre utilisateur, à moins de lui en avoir donné le droit.

Ce principe est basique mais assez efficace. Comme la plupart des logiciels sont exécutés par un utilisateur humain, les programmes malicieux (par exemple, un virus en pièce jointe d'un courriel) ne peuvent pas détruire le système car ils ne s’exécutent pas en root. Le fait d'avoir un nom d'utilisateur différent par personne utilisant l'ordinateur permet également de masquer les données personnelles aux yeux des autres utilisateurs et de permettre à chacun de configurer son environnement comme il le désire - Linux est très personalisable.

Pour configurer votre système, comme par exemple installer des logiciels, certaines applications vous demanderont d'entrer votre mot de passe root, ou d'utiliser ponctuellement la commande sudo pour lancer une commande en tant qu'administrateur.

On peut créer un nouvel utilisateur à l'installation du système ou grâce aux outils de configuration cités ci-dessus (centre de contrôle GNOME etc.). Un utilisateur sous Linux est défini par un certain nombre d'éléments :

  • Son nom (username ou login par abus de langage),
  • son numéro de matricule : hé oui, nous ne sommes que des numéros ! :) (on l'appelle aussi UID ou User IDentifier),
  • son groupe : le linuxien est un être sociable, il vit en groupe. Donc tout utilisateur de Linux appartient au moins à un groupe, appelé groupe principal. La notion de groupe permet de gérer les permissions par groupe d'utilisateurs (par exemple un groupe pour les utilisateurs ayant le droit de se connecter à internet, etc.). Le groupe est également représenté par un numéro (appelé aussi GID ou Group IDentifier), Un utilisateur peut appartenir à d’autres groupes.
  • un répertoire personnel : chaque utilisateur dispose d'un home directory, c'est-à-dire d'un répertoire privé et qui lui appartient. En général, les données de l'utilisateur tuxedo seront stockées dans /home/tuxedo, que l'on note aussi ~tuxedo.

Toutes ces informations sont répertoriées dans un fichier nommé /etc/passwd, consulté chaque fois que vous vous connectez. Le système vérifie ainsi que votre nom est bien référencé et que votre mot de passe est correct. On notera que c'est /etc/shadow qui contient les mots de passe correspondants au fichier /etc/passwd. Pour des raisons de sécurité, ces mots de passe sont chiffrés.

Lorsque vous vous connectez, votre identité va conditionner l'accès ou non aux fichiers et programmes, grâce à un système de permissions sur les fichiers. Pour plus d'information sur les utilisateurs, voir l'article sur les permissions sous Linux sur Léa.

C'est différent sous Linux : comment installer un logiciel ?

Sous Windows, quand on veut un logiciel, on va le chercher sur Internet pour l'installer ensuite. Sous Linux, c'est la distribution qui fournit les logiciels. On cherche les logiciels désirés dans la liste proposée par la distribution, qui fournit des paquets (un logiciel, voire un groupe de logiciel, avec parfois une bibliothèque logicielle nécessaire à son fonctionnement) testés et adaptés à son système.

Il y a énormément de logiciels inclus dans une distribution. Ainsi, un calcul rapide montre qu'il y a plus de quarante mille paquets disponibles pour Debian ou pour Fedora. Pour les installer, on utilise des gestionnaires de paquets. Pour savoir comment installer un logiciel, voir Installer un logiciel sous Linux.

Dans des cas rares, on peut néanmoins vouloir un logiciel qui n'est pas fourni par la distribution. Dans ce cas, il s'agit généralement de logiciel disponible sous forme de sources à compiler : c'est difficile et déconseillé aux débutants.

Défragmenter ? Cela n'existe pas sous Linux

La conception du système de fichiers de Linux est telle qu'elle ne se fragmente quasiment pas, contrairement à la conception préhistorique des systèmes de fichiers Fat32 de Microsoft. Il n'y a donc pas besoin de passer régulièrement plusieurs heures à défragmenter son disque dur. Notez qu'il existe bien des outils de défragmentation sous Linux, qui permettent d'optimiser la défragmentation, mais ils sont réservés à des usages très spécifiques, et ne sont jamais utilisés.




▶ Découvrir Linux, la suite : Aller plus loin avec Linux - Découvrir Linux : les connaissances à avoir pour se servir de GNU/Linux tous les jours : la ligne de commande, le multimédia, internet, la cohabitation avec d'autres systèmes d'exploitation, l'administration de la machine, l'installation de nouveau matériel...

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À propos de cette documentation

Cette page fut créée par Jice et Anne le 01/12/2002. Mis à jour par Jiel en 2008, en 2009, 2011, 2018, 2022. Elle a été en partie réécrite par Jiel en 2018.

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