« Fstab » : différence entre les versions

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== A quoi sert /etc/fstab ==
== A quoi sert /etc/fstab ==


Le nom fstab signifie : FileSystemTable</em> (ce qui signifie <em>table de système de fichiers</em>).
Le nom fstab signifie : <em>FileSystemTable</em> (ce qui signifie <em>table de système de fichiers</em>).


Le fichier <span class="code">/etc/fstab</span> est lu à chaque fois (entre autres...) que vous utilisez la commande <span class="code">mount</span>. Mais aussi au démarrage de votre station, vous avez sans doute remarqué que certaines partitions sont parfois testées (soit elles ont été mal "démontées", soit elles ont atteint le nombre maximum de montage sans test) par <span class="code">fsck</span>. Donc, pour modifier le comportement de ces deux (au moins) commandes il faut mettre les mains dans le cambouis. Ce fichier est aussi utilisé par les gestionnaires de fenêtres comme KDE qui montent le système de fichier d'un CD-Rom par un simple clic sur son icône.
Le fichier <span class="code">/etc/fstab</span> est lu à chaque fois (entre autres...) que vous utilisez la commande <span class="code">mount</span>. Mais aussi au démarrage de votre station, vous avez sans doute remarqué que certaines partitions sont parfois testées (soit elles ont été mal "démontées", soit elles ont atteint le nombre maximum de montage sans test) par <span class="code">fsck</span>. Donc, pour modifier le comportement de ces deux (au moins) commandes il faut mettre les mains dans le cambouis. Ce fichier est aussi utilisé par les gestionnaires de fenêtres comme KDE qui montent le système de fichier d'un CD-Rom par un simple clic sur son icône.


De plus <span class="code">/etc/fstab</span> indique à Linux (en fait à <span class="code">mount</span>) quelles partitions il faut monter automatiquement, quelles sont les partitions que les utilisateurs peuvent monter eux-mêmes. C'est donc un fichier important, et mieux vaut ne pas rester dans l'ignorance de son fonctionnement.
De plus <span class="code">/etc/fstab</span> indique à Linux (en fait à <span class="code">mount</span>) quelles partitions il faut monter automatiquement, quelles sont les partitions que les utilisateurs peuvent monter eux-mêmes. C'est donc un fichier important, et mieux vaut ne pas rester dans l'ignorance de son fonctionnement.
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== Modifier /etc/fstab ==
== Modifier /etc/fstab ==

Dernière version du 23 septembre 2013 à 13:47


Montage de disques : /etc/fstab

par Fred

Partagez les secrets de /etc/fstab pour le montages des partitions GNU/Linux, VFAT, etc.

A quoi sert /etc/fstab

Le nom fstab signifie : FileSystemTable (ce qui signifie table de système de fichiers).

Le fichier /etc/fstab est lu à chaque fois (entre autres...) que vous utilisez la commande mount. Mais aussi au démarrage de votre station, vous avez sans doute remarqué que certaines partitions sont parfois testées (soit elles ont été mal "démontées", soit elles ont atteint le nombre maximum de montage sans test) par fsck. Donc, pour modifier le comportement de ces deux (au moins) commandes il faut mettre les mains dans le cambouis. Ce fichier est aussi utilisé par les gestionnaires de fenêtres comme KDE qui montent le système de fichier d'un CD-Rom par un simple clic sur son icône.

De plus /etc/fstab indique à Linux (en fait à mount) quelles partitions il faut monter automatiquement, quelles sont les partitions que les utilisateurs peuvent monter eux-mêmes. C'est donc un fichier important, et mieux vaut ne pas rester dans l'ignorance de son fonctionnement.

Modifier /etc/fstab

Lorsque vous modifiez /etc/fstab son contenu est pris en compte de suite. Mais si vous avez ajouté un nouveau système de fichiers à montage automatique (voir la suite), alors il faut dire a GNU/Linux de monter les systèmes de fichiers non encore monté par la commande :

[root@localhost ~]$ mount -a

Il reste un petit problème, si vous n'avez pas ajouté un système de fichiers mais seulement modifié un système de fichiers, alors cette commande ne va rien faire ... Pour remédier à cela, il suffit de "remonter" le système de fichiers fautif par la commande :

[root@localhost ~]$ mount -o remount /pointdemontage

/pointdemontage est le point de montage du système de fichiers que vous venez de modifier.

Syntaxe de /etc/fstab

La syntaxe de /etc/fstab est des plus simples. Les commentaires commencent (comme pour la plupart des fichiers de configuration de GNU/Linux) par le caractère #.

Exemple :

# Ceci est un commentaire dans /etc/fstab

On peut mettre dans /etc/fstab autant de lignes vides que l'on veut (elles sont bien évidemment ignorées). Enfin, les seules lignes ayant une signification ont une syntaxe relativement figée : chaque ligne doit contenir 6 champs (au maximum, 4 au minimum), chaque champ étant séparé des autres par un espace (un espace ou une tabulation au moins).

Les 6 champs sont :

1. périphérique

Le premier champ de chaque ligne de fstab doit contenir, pour être valide un nom de fichier, la plupart du temps, ce sera un fichier "périphérique", c'est à dire un fichier de /dev/.
exemple : /dev/hda5 (5ème partition du 1er disque IDE)

2. point de montage

Le second champ sert à indiquer à mount à quel endroit ([../docs/glossaire.php3#point_de_montage point de montage]) le périphérique (ou fichier, nous verrons cela plus loin) doit apparaître dans l'arborescence de notre "système de fichier" : c'est à dire le chemin (ex : /mnt/disque/) qui nous servira à accéder à ce périphérique.

3. système de fichier

Ce champ indique à mount quel est le type du [../docs/glossaire.php3#systeme_fichiers système de fichiers] contenu sur le périphérique. Pour un disque GNU/Linux, ce sera 'ext2' (ou 'ext3' ou 'reiserfs' ou 'jfs' ou 'xfs' si vous utilisez un système de fichiers journalisé, c'est à dire beaucoup moins sensible aux interruptions brutales de fonctionnement, coupure de courant ou autres); pour un disque se sera 'vfat' ; pour un lecteur de cdrom ce sera 'iso9660' ; mais il peut y avoir (c'est certainement le cas de votre fichier fstab) d'autres types de système de fichier.

4. options

Ce champ est un peu particulier, car il indique à mount ce qu'il doit faire de manière plus précise ; par exemple : quels sont les droits du fichier contenu sur un système vfat (qui rappelons-le ne sait pas gérer de droits comme GNU/Linux) ? Est-ce qu'un utilisateur peut monter ce périphérique ? Est-ce qu'on peut lancer les exécutables sur ce périphérique ? Etc...
Chacune des options est séparée des autres par une virgule. Vous ne pouvez pas utiliser d'espace dans la chaîne d'options, sinon vous devez les entourer de " ".

5. sauvegarde

S'il est non nul ce champ indiquera à l'utilitaire dump qu'il peut sauvegarder ce système de fichier. Mettez 1 pour une partition ext2 et 0 pour les autres.

6. réparation/test

Ce champ indique à fsck qu'il faut, de temps en temps, tester ce périphérique avant de le monter. La valeur plus élevée de ce paramètre indique qu'il faut faire ce test en dernier. Mettez 1 pour la partition racine qui doit être testée en premier, 2 pour les autres partitions 'ext2' et 0 pour toutes les autres partitions.

Pour plus d'information sur les périphériques, les systèmes de fichiers, les périphériques, l'arborescence de fichiers sous Linux, voir le paragraphe "[../install/prepinstall.php3#disques un peu de théorie]" de l'article "[../install/prepinstall.php3 Préparation de l'installation]".


Un exemple.

Comme un dessin vaut mieux qu'un long discours, voici mon fichier fstab (vous pouvez cliquer sur chaque partie afin de voir à quoi elle correspond) :

/dev/hda3 / ext2 defaults 1 1
/dev/hda6 /usr ext2 defaults 1 2
/dev/hda7 /opt ext2 defaults 1 2
/dev/hda8 /tmp ext2 defaults 1 2
/home ext2 defaults 1 2
/dev/hdc7 /usr/src ext2 defaults 1 2
none /proc proc defaults 0 0
none /dev/pts devpts mode=0620 0 0
none /dev/shm tmpfs defaults 0 0
none /proc/bus/usb usbdevfs defaults 0 0
/dev/hda10 swap swap defaults 0 0
/dev/hda1 /c: vfat user,exec,conv=binary,umask=2,gid=1000 0 0
/dev/hda5 /e: vfat user,exec,conv=binary,umask=2,gid=1000 0 0
/dev/hdc1 /d: vfat user,exec,conv=binary,umask=2,gid=1000 0 0
/dev/hdc5 /f: vfat user,exec,conv=binary,umask=2,gid=1000 0 0
/dev/hdc6 /g: vfat user,exec,conv=binary,umask=2,gid=1000 0 0
/mnt/d7 /mnt/d7 supermount fs=vfat,dev=/dev/fd0,--,umask=2,gid=1000 0 0
/mnt/zip /mnt/zip supermount fs=vfat,dev=/dev/zip,--,umask=2,gid=1000 0 0
/mnt/cdrom /mnt/cdrom supermount fs=iso9660,dev=/dev/scd0 0 0
/mnt/grav /mnt/grav supermount fs=iso9660,dev=/dev/scd1 0 0

La partition racine

Le montage de la partition racine est très important : sans lui, vous avez toutes les chances d'avoir un 'kernel panic' des plus ennuyeux (c'est à dire que lors du boot, le kernel ne trouve pas la partition racine, et se bloque sur le message d'erreur "kernel panic").

Le premier champ de ce type de montage doit être le nom du périphérique étant réellement la racine de votre installation. En fait, vous n'avez que très peu de raison de vouloir changer cette ligne. L'option 'defaults' n'est, par contre, pas forcément la plus adaptée. Vous pouvez parfois vouloir limiter les accès à cette partition ou autre. Le sixième champ doit être 1 (en effet il faut toujours faire le fsck sur la partition racine - en fait c'est elle qui contient le plus souvent le programme fsck).

Les partitions Linux

Pour ce qui concerne les partitions type ext2 (i.e. : GNU/Linux), vous pouvez en faire ce que vous voulez. La seule chose qui compte pour elles : c'est le point de montage (2ème champ). Il peut être astucieux d'avoir plusieurs partitions GNU/Linux.

Moi, j'utilise la répartition suivante :

  • une partition racine très petite (100Mo) sur laquelle ne traînent en fait que : /, /etc, /boot, /root et /var. C'est la partition "racine" car c'est elle qui va être montée sur "/".
  • une autre partition très petite (200Mo) pour /tmp, comme ça la création de fichiers temporaires ne pollue pas mes autres partitions. Et si un problème arrive c'est souvent sur cette partition qu'il se trouve. Mais cela ne prend presque pas de temps à vérifier. De plus, si un gros problème survient : je peux formater purement et simplement cette partition.
  • une partition de bonne taille (2Go ou plus) pour /usr pour installer les programmes fournis en rpm généralement. Peut-être pas essentielle (on pourrait mettre cette place sur la partition racine), mais ça me permet de démonter cette partition pendant que Linux tourne et de lancer fsck depuis mon boot normal sans utiliser de disquette, ni le mode single.
  • une autre partition de bonne taille (2Go ou plus) pour /opt : pour installer les programmes que je compile moi-même. De cette façon, quand je mets à jour ma distribution, en fait je formate / et /usr et je laisse tranquille /opt et je fais une installation complète et mes programmes perso sont toujours disponible : sans surprise.
  • une partition pour /home pour stocker les fichiers personnels des utilisateurs (la taille dépend du nombre d'utilisateurs de votre système : 500 Mo par utilisateur est un bon départ).
  • une partition pour /usr/src pour toujours garder mes sources à part (en fait c'est pour ajouter de la place à ma partition /usr qui était devenue trop petite).

évidemment, cette répartition n'est pas forcément la meilleure (moins de partitions ne peut pas vraiment nuire, mais j'aime bien utiliser toutes les possibilités de Linux ;) : utilisez celle qui vous convient ! (voir aussi le paragraphe "[../install/prepinstall.php3#partitions partitions]" de l'article "[../install/prepinstall.php3 Préparation de l'installation]".)

Les partitions /proc, /proc/bus/usb, /dev/shm et /dev/pts

Ce ne sont pas réellement des partitions. D'ailleurs, vous pouvez constater que le périphérique correspondant à ces 'partitions' est none : c'est à dire 'pas de périphérique'. Ces entrées dans /etc/fstab ne servent qu'à indiquer à mount qu'il faut monter à cet endroit les pseudo-partitions /proc, /proc/bus/usb, /dev/shm et /dev/pts (la première donnant des informations sur le système, la seconde permet le contrôle des périphériques usb, la troisième permet le partage de zones mémoires entre applications, la dernière servant à l'accès aux terminaux Linux). Ce type de montage n'est pas à modifier sauf si vous savez ce que vous faites.
Ces partitions sont des pseudo systèmes de fichiers situés en mémoire vive, qui représentent des informations sur la machine sous la forme de simple fichiers, manipulables avec les commandes standard (cat, more, etc.). Mais sont en général non effaçable, même par le root. Les fichiers qui sont contenus dans ces 'partitions' peuvent être énormes : ils n'occupent pas réellement la place indiquée.

Les dernières évolutions du noyau de GNU/Linux utilisent encore plus ces pseudo-système de fichiers. On trouve donc :
  • proc monté sur /proc : interface de communication directe avec le noyau
  • devpts monté sur /dev/pts : pour l'allocation à la demande des terminaux
  • devfs monté sur /dev : pour l'allocation à la demande des fichiers spéciaux gérant les périphériques
  • usbfs monté sur /proc/bus/usb : interface de communication avec le sous-système USB
  • sysfs monté sur /sys : une nouvelle interface de communication avec le noyau, il devra contenir à terme toutes les informations de /proc qui ne sont pas liées aux processus et remplacer devfs
  • tmpfs monté sur /dev/shm et/ou sur /tmp : un espace de stockage en RAM. Comme la RAM est plus rapide que les DD, cet espace de stockage peut servir pour les petits fichiers temporaires auxquels on accède souvent. Comme c'est en RAM, après un reboot ces fichiers ont disparus.

Les partitions swap

Lorsque l'on précise comme système de fichier : swap, GNU/Linux comprend (on ne l'y prendra pas) que nous souhaitons utiliser une partition de swap (ou mémoire virtuelle ; échange entre la mémoire et le disque, permettant de simuler la présence d'une grande quantité de mémoire vive (RAM)).
Si vous avez plusieurs disques physiques (pas plusieurs partitions) il est astucieux de créer une partition de swap sur chacun d'eux et de préciser dans /etc/fstab la présence de ces différentes partitions de swap. De cette façon GNU/Linux est capable d'écrire en même temps sur chacune des partitions de swap (accélérant ainsi l'accès à cette mémoire virtuelle à la manière d'un système "raid 0" : la vitesse de transfert globale étant égale à la somme de la vitesse de chaque disque).

Les partitions vfat et NTFS

Si vous êtes un utilisateur de Windows, vous avez, très certainement, des partitions de type vfat (ou fat) ou NTFS.

Pour utiliser les systèmes de fichier NTFS, il faut que le support ntfs ai été compilé soit dans le kernel soit en module. Pour savoir si c'est le cas de votre kernel, faites :

[root@localhost ~]# cat /proc/filesystems | grep -v nodev

Si vous voyez apparaître "ntfs" alors, c'est bon vous n'avez rien à faire : le support ntfs est inclu dans votre kernel. Sinon, essayer de voir si ce support n'a pas été inclu en tant que module faites :

[root@localhost ~]# modprobe ntfs
[root@localhost ~]# cat /proc/filesystems | grep -v nodev

Si vous voyez apparaître "ntfs" alors, c'est bon vous n'avez rien à faire : le support ntfs est inclu en tant que module et celui-ci se chargera tout seul à la demande (si ce n'est pas le cas, ajoutez-le dans /etc/modules ou /etc/modules.autoload).

Sinon, et bien vous devrez soit trouver un module NTFS (il y peut par exemple y avoir un package spécifique pour ce support sur certaine distribution, je crois savoir que c'est le cas de certaines Red Hat) pour votre kernel précompilé, soit recompiler votre kernel.

Comme le nombre d'options (et leur intérêt) est assez important, je vais décrire celles que l'on peut utiliser pour se rendre la vie plus agréable (quand on est utilisateur).

user/nouser
vous pouvez vouloir qu'un utilisateur puisse monter lui-même une partition de type vfat et pas uniquement le root (en fait cette option fonctionne avec tous les types de partitions), pour cela il faut préciser l'option : user. Par exemple :

/dev/hda2 /mnt/dos_c vfat user,exec 0 0

ou, si vous utilisez NTFS :

/dev/hda2 /mnt/dos_c ntfs user,exec 0 0

(nous verrons plus loin l'utilisation de exec).
De cette façon n'importe quel utilisateur peut monter la partition /dev/hda2, mais uniquement sur /mnt/dos_c, en utilisant la commande :

mount /mnt/dos_c

Rien de plus simple ! Il faut que cette option soit activée pour qu'un utilisateur puisse accéder à une partition en utilisant les facilités des environnements comme KDE ou GNOME.
Si vous précisez nouser (c'est l'option par défaut) aucun utilisateur ne pourra monter ce système de fichier.

exec/noexec
vous (vous et vos utilisateurs) pouvez vouloir exécuter des programmes sur cette partition vfat. Mais comme celle-ci ne permet pas d'utiliser les droits chers aux systèmes POSIX (dont Linux fait partie)... il faut utiliser l'option : exec. De cette façon tous les fichiers stockés sur cette partition sont exécutables (a priori, mais il faut voir... : en fait, ils en ont seulement les droits) par le système. noexec est fait le contraire de exec : aucun fichier n'est exécutable.

auto/noauto
vous pouvez vouloir que cette partition soit montée automatiquement, dans ce cas vous utiliserez l'option auto (c'est l'option par défaut). Pour monter les partitions automatiques il faut préciser à mount le paramètre -a.
Le paramètre qui sert est en fait noauto qui permet de ne pas monter automatiquement une partition (par exemple un lecteur de cdrom, de disquette ou de zip).

ro/rw
Le paramètre ro indique à mount de monter ce système de fichier en mode lecture seule (read only), rw permet de monter ce système en lecture/écriture (read write). Même le root ne peut pas passer outre ce paramètre dans une écriture directe.

Note: le support des partitions NTFS est encore imparfait sous GNU/Linux.

Si vous utilisez un kernel 2.6.6 (ou plus), alors vous pouvez activer l'option 'rw' (lecture/écriture), mais sachez que vous ne pourrez pas créer de nouveaux fichiers, ni de nouveaux répertoires, que vous ne pourrez pas non plus modifier la taille des fichiers. Cependant l'écriture est réputée sans risque (i.e. la modification de fichiers existants).

Si vous utilisez un kernel inférieur à 2.5 (2.4 par exemple), il est déconseillé d'utiliser l'option 'rw' car, l'écriture sur des partitions NTFS avec ces kernels est réputée 'destructrice' du système de fichier. On vous aura prévenu.

Sachez aussi qu'il existe pour ceux que l'utilisation de drivers propriétaires ne rebutent pas, la possibilité d'utiliser les pilotes NTFS de Windows grâce à : captive qui utilise l'API de Wine (il s'agit d'une réécriture des librairies Windows pour GNU/Linux) pour charger les DLL NTFS de Windows. Il faut bien sûr posséder Windows pour pouvoir l'utiliser.

suid
ceci ne s'applique qu'aux partitions ayants des droits (i.e.: pas les vfat) : suid permet d'utiliser les programmes utilisant le bit set-UID (ou set-GID). C'est à dire les programmes outrepassant les droits normaux des utilisateurs (attention danger : un simple utilisateur utilisant les droits de root, cela ouvre des brèches possibles dans la sécurité).

uid/gid
ces options permettent de fixer l'uid (identifiant d'utilisateur) et le gid (identifiant de groupe) de tous les fichiers de ce système de fichier. Elles utilisent la syntaxe :

/dev/hda2 /mnt/dos_c vfat user,uid=500,gid=500 0 0


Lorsque la partition /dev/hda2 est montée, tous ses fichiers appartiennent au groupe 500 et à l'utilisateur 500 (voir les fichiers /etc/group et /etc/passwd pour savoir leur nom !).
Si vous ne précisez rien : les fichiers appartiennent à l'utilisateur ayant appelé mount (root si vous n'avez rien fait de spécial).

umask
Cette option fixe l'umask des fichiers de ce système de fichier. L'umask est un 'masque' de bit des permissions qui ne sont pas fournies. Exemple si vous mettez :

/dev/hda2 /mnt/dos_c vfat user,umask=002 0 0


alors tous les fichiers de ce système de fichier ont les droits 777 - umask = 777 - 002 = 775 (c'est à dire les droits : rwxrwxr-x, note : les calculs se font en octal et pas en décimal) : donc tout le monde pourra lire ou exécuter des fichiers sur ce système de fichiers, mais seuls les membres du groupe et l'utilisateur possédant les fichiers pourront les modifier.

avec un umask=022, les permissions sont : rwxr-xr-x
avec un umask=017, les permissions sont : rwxrw----
(voir la [permissions.php3 rubrique "permissions"]).

conv=binary/conv=text/conv=auto (ne s'applique pas à NTFS)
Comme vous le savez certainement les fichiers texte de et DOS n'ont pas le même format que ceux des Unixes (le caractère indiquant un retour à la ligne est différent). Ce paramètre permet au noyau Linux de faire une conversion automatique. Si la conversion est 'binary' (c'est le comportement par défaut) aucune conversion n'est effectuée (et ainsi aucune corruption d'un fichier ne peut arriver...).
Si la conversion est 'text' tous les fichiers sont considérés comme étant de type texte et une conversion est effectuée. Cela pose problème pour certains fichiers/programmes (par exemple wine) : par exemple, un fichier image (.jpg ou autre) sera certainement corrompu, car certains de ses octets seront modifiés.
Si la conversion est 'auto', alors certains fichiers (i.e.: .exe, .com etc...) ne sont pas convertis. Cela peut aussi poser quelquefois des problèmes, mais un peu moins qu'avec l'option 'text'.
Le plus simple est de laisser la conversion sur 'binary' et d'effectuer soit même la conversion, mais vous pouvez quand même préférer l'utiliser.

iocharset
Ce paramètre sert à indiquer à GNU/Linux que le système de fichiers vfat ou NTFS qu'il doit monter stocke ses noms de fichiers avec un ensemble de caractères (charset) spécifique. En France, le charset a toute les chance d'être : iso8859-1 (c'est le défaut) ou iso8859-15 (ça devrait être le défaut, puisque ce charset contient aussi le symbol euro) et de plus en plus on trouve utf-8 (l'unicode, qui gère aussi les caractères non latins). Si vous avez des problèmes avec les noms fichiers et une partition vfat ou NTFS, essayer d'ajouter l'option : iocharset=iso8859-1 ou iocharset=iso8859-15.

codepage
Ce paramètre sert à indiquer à GNU/Linux que le système de fichiers vfat ou NTFS qu'il doit monter stocke ses noms de fichiers avec une page de code spécifique. Par défaut la page de code est la page 437 qui correspond aux caratères américains. Il y a fort à parier que votre partition utilise la page de code 850 qui correspond aux caractères des langues européennes. Il faut donc ajouter l'option : codepage=850.

Il existe de multiples autres options (je vous renvoie à la man page de mount, toute cette description d'options n'est qu'une pâle copie de celle-ci).

Chez moi, j'utilise umask=2,gid=1000,uid=0 ; de cette façon les partitions vfat sont montées comme appartenant au root et au groupe 1000. Pour autoriser certains utilisateurs à écrire sur cette partition, il suffit de les faire appartenir à ce groupe. En effet l'umask étant 2, seul le possesseur (ici root) et les membres du groupe 1000 peuvent écrire sur cette partition.

Les disques amovibles

Vous avez supermount (i.e.: un kernel patché, ou une Mandrake 7.0v2 ou plus)

Si vous avez supermount ([#installer_supermount si vous n'avez pas le patch]) vous pouvez l'utiliser pour gérer les disques amovibles. Avec lui, plus besoin de monter et démonter les disques amovibles : il le fait à votre place (le comportement ressemble à celui de DOS/Windows) ! De plus, avec supermount, vous pouvez toujours éjecter vos cdrom (éventuellement en attendant un petit peu) sans les démonter auparavant. C'est très cool.
Donc, si vous l'avez, vous pouvez monter (virtuellement pour le moment) vos disques amovibles comme étant des disques contenant un système de fichier de type "supermount". Voici la syntaxe (dans /etc/fstab) :

<path> <path> supermount fs=<fs>,dev=<dev>,--,<autres> 0 0

A la place de <path> vous mettez le nom du répertoire par lequel vous comptez accéder à ce disque amovible (exemple : /mnt/disquette pour une disquette) : ce répertoire DOIT exister, créez le avant de monter ce disque (commande mkdir). A la place de <fs> mettez le nom (pour mount) du système de fichier présent sur les disques amovibles de ce support (i.e.: vfat pour une partition Windows, iso9660 pour un CD-ROM, etc.). A la place de <dev> mettez le nom du périphérique Linux permettant d'accéder réellement à ce support (i.e.: /dev/fd0 pour un lecteur de disquette, /dev/hdc pour un lecteur de cdrom maître sur la deuxième nappe IDE, etc...).

A la place de <autres> mettez les options normales du système de fichiers : <fs>. Par exemple une option gid=500 pour un système de fichiers vfat.

Vous n'avez pas supermount

Dans ce cas, le mieux est de mettre une ligne du type :

<dev> <path> <fs> user,noauto 0 0

Pour la signification de <dev>, <path> et <fs> : voir ci-dessus.

De cette façon tous vos utilisateurs peuvent monter et démonter un système amovible, avec la commande :

mount <path>

Mais, pour changer de disque (même une disquette) il faut impérativement 'démonter' le périphérique avant de l'éjecter, sous peine de perte de données :

umount <path>

Si vous ne prenez pas ces précautions, vous courrez à votre perte (en effet, les écritures sur une disquette par exemple se font de manière différées : si vous éjectez la disquette sans faire de "umount", certaines données peuvent ne pas avoir été écrites. Ne venez pas dire qu'on ne vous a pas prévenu ;).

Ce fonctionnement est le fonctionnement classique des unixes et de Linux sans supermount.

Vous n'avez pas supermount et vous voulez l'installer et patcher votre noyau.

Vous n'avez jamais compilé votre noyau : lisez la [../kernel/kernel.php3 rubrique "noyau"].
Procurez vous le patch sur le site de l'auteur. La version que j'ai testée est la 0.1.5 pour noyau 2.2.14 (sur un noyau 2.2.14, un 2.2.15 et un 2.2.16 sans aucun problème). Décompressez le patch :

[user@localhost home]$ unzip supermount-0.1.5-2.2.14.zip

Appliquez le patch au source du noyau :

cd /usr/src/linux-2.2.16
patch -p0 < /home/user/supermount-0.1.5-2.2.14.diff

Recompilez votre noyau avec (entre autres) le support de supermount (allez voir dans filesystem).

Pour les derniers noyaux (2.4.x, 2.5.x et même le futur 2.6.x), Mandriva a maintenu le code original et on trouve les patches sur : http://supermount-ng.sourceforge.net. Merci la GPL ;-)


Puis, reportez vous au paragraphe [#avec_supermount précédent].

Petite FAQ

FAQ : Foire Aux Questions

mount : le périphérique spécial /dev/cdrom n'existe pas.
Certaine distribution ne crée pas ce lien ... Et bien créez le ! Pour cela identifiez votre lecteur de CD :

[root@localhost ~]# for i in /proc/ide/ide[0-9]/hd[a-z] ; do if [ "$(cat $i/media)" = "cdrom" ] ; then echo -n /dev/ ; echo $i | sed "s/.*\///" ; fi ; done

Ceci vous retournera la liste des lecteurs de CD ide (pour les scsi, cherchez un peu ...). Choisissez alors, le lecteur que vous voulez assigner à /dev/cdrom (si vous avez un graveur et un lecteur, préférez le lecteur) par exemple, avec la commande suivante :

[root@localhost ~]# ln -sf /dev/hdb /dev/cdrom

On identifie /dev/cdrom avec le lecteur réel /dev/hdb.

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